Note de la fic : Non notée

Ecrivain rime t'il avec Païen ?


Par : maxarus
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Départ imprévu


Publié le 19/10/2011 à 17:43:02 par maxarus

"-Asseyez-vous Monsieur Meyer, me demande alors celui du milieu ."
Celui du milieu c'est l'éditeur, Monsieur De Blas, homme gras à la face mielleuse mais sérieuse au cheveux court et aux tempes grisonnantes, me regardant d'un air las . Les deux autres c'est le directeur des ventes à gauche, la quarantaine fraîche, les cheveux brun, des lunettes de vue et un regard assez mystérieux, dans le sens du con moderne hein ! Ce type est une bille...
Quant au dernier... je préfère ne pas en parler... c'est mon ex femme...
Elle s'occupe de la com... mais je ne préfère pas en parler .
Moi ? Et bien je m’appelle Raphaël Meyer et je suis écrivain, dans cette boite d'édition . On m’arrête souvent dans la rue pour me demander un autographe, pas parce que je suis connu, non ça serait trop beau... Mais il semblerait que j'ai un petit quelque chose de Robin Williams... bon allez je l'accorde, un GROS quelque chose .
Enfin bon, je m'assois .
"-Monsieur Meyer, commence alors l'éditeur, nous sommes satisfaits des dernières ventes de votre livre . Toutefois, j'irais droit au but, vous avez un défaut auquel il faudrait remédier ."
Je le regarde en souriant doucement puis je demande :
"-Ah et quel défaut ?"
Je ne voulais pas le dire comme ça mais dans ma bouche c'était très ironique . Mon ex femme lève les yeux au ciel, le jeunot fait tourner son stylo dans sa main droite . Je regarde sa main droite, puis je le regarde lui, dans les yeux, il me fixe en souriant, je le fixe, je ne sourit plus . Lui non plus, il détourne le regard et arrête de "faire mumuse" avec son jouet puis, redresse ses lunettes sur son nez . De Blas reprend :
"-Votre popularité, malgré vos ventes plutôt bonnes, nous avons bien senti qu'elles seront meilleurs si vous vous engagiez à faire un petit peu de... publicité ."
Je me redresse doucement sur mon siège, les mains sur les deux reposoirs, la tête légèrement penché en signe d'incompréhension .
"-C'est à dire ?"
Silence, puis une voix grave de femme se fait subitement entendre :
"-On vous envoie à Brighton, Sud du Royaume-Uni . Vous y ferez un arrêt de deux semaines . On vous a concocté un programme en relation avec le Maire de la ville : Dédicace dans des librairies, magasins . Et aussi quelques interviews pour des journaux du coin et du pays aussi .
-Ah..."
Ma femme, enfin mon ex femme . Elle me vouvoie maintenant, plutôt agréable après 20 ans de vie commune et 2 ans de séparation . Je me replace confortablement dans mon fauteuil, une jambe sur l'autre et les mains liés sur le genoux de ma jambe droite . Sans ciller je demande :
"-Quand ?
-Lundi, vous avez un train à la gare Montparnasse pour 12h30, vous arriverez alors au Havre vers 17h . Enfin un billet aller simple vous attends à l'office du tourisme de « l'agglomération Havraise », vous n'aurez plus qu'à prendre un bateau au quai « Eric Tabarly »
-Vous savez qu'on est vendredi ?
-Nous savons ."
Ma femme... c'est surement elle qui m'a prévu ce voyage, elle l'a conseillé au gamin sorti fraichement de "Sciences Po" à qui ce fut un plaisir de le répéter au patron .
-Bien joué Edith, dis-je ironiquement .
-En fait... c'est une initiative de Mr. Leclair, me réponds alors De Blas .
-Vous en êtes sur ?"
Leclair tourne la tête sur le côté en se mordant la lèvre inférieur . Un petit rictus apparait sur celle de ma femme, un rictus souriant .
-Je le savais... dis-je en soufflant, petit sourire en coin .
-Je pense que c'est tout, une question Mr Meyer ? Reprend alors l'éditeur .
-Non je pense que ça ira pour aujourd'hui . Je vais y aller, il se fait tard et je dois travailler sur un nouveau projet .
-Oh ! Quel bonne surprise vous nous en ferez part très vite je suppose ?
-C'est ça c'est ça, répondis-je en me levant doucement ."
Je me dirige vers la sortie quand soudain la voix de ma tendre ex femme fait son apparition :
-Votre billet de train vous sera envoyé demain, nous vous enverrons aussi de plus amples informations par mails soyez en certain .
-Mais oui je vous fais confiance, allez ! Aurevoiiiir ."
Je ferme doucement la porte puis je la claque, énervé . Me prévenir au dernier moment... bande de cochons... je ne devrais même pas y aller . Oh et puis ! Ça me fera des vacances...
Je me dirige vers la sortie, salut deux trois amis et la petit secrétaire de l'entrée puis je me rends jusqu'à ma voiture . Comme un con je n'avais pas pensé à leur demander qui me réceptionnerai dès que j'y serais . Trop fier pour ça...
Bah ! Ils me l’enverront par mail...




Si ça vous plait sweet bientôt :hap:


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