Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Paradise


Par : Liberty
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 2


Publié le 14/03/2012 à 19:58:23 par Liberty

Le Starbuck n'avait rien à voir avec ceux de L.A. C'était juste une petite salle, avec un simple bar/présentoir à droite et quelques tables en bois sur la gauche. Les poutres étaient pleines de toiles d'araignées et les tables avaient l'air peu solide. Le papier peint était d'un jaune d'un autre âge et la pièce manquait de luminosité. C'était glauque, mais je m'en moquais, je voulais téléphoner. Je m'approchai du jeune caissier qui était vêtu aux couleurs de la marque. Il était grand, brun, et avait l'air terriblement fatigué. Il me lâcha un morne "Bonjour" quand je fus arrivé à son niveau.

-Je vous sers quoi ?
-Il me faudrait un téléphone.
-On ne téléphone pas si on ne consomme pas.
-C'est quoi votre truc le moins cher ?
-Le beignet à 4$.

Je vis sur le petit écriteau à côté des beignets que ceux-çi ne coutaient que 1$.
-Vous vous moquez de moi ? Ils coûtent 1$.
-Écoutez monsieur, ça fait deux ans que je bosse ici, et je...
-Je m'en branle.
-Je n'ai aucune perspective d'avenir et mon boss m'a appris que je n'aurais sûrement pas d'augmentation avant longtemps. Il faut bien que je gagne ma vie.
-Filez-moi le numéro de votre supérieur.
-De toute manière faudra payer le beignet pour lui téléphoner.

Je le dévisageai alors. Et, sans un mot, je tournai les talons et sortis. Une fois dehors, je fis quelques pas dans une direction au hasard. Cette ville était vide, je ne croisai personne mis à part quelques clodos qui mendiaient. Je longeai Green Park et découvris un bâtiment aux fenêtres calfeutrées. Un panneau clignotait en rose et indiquait "NUDE GIRLS INSIDE". J'entrai, les patrons de ce genre de commerces étaient, dans mes souvenirs, plutôt sympathiques. J'ouvris la porte et tombai dans un petit hall. Le réceptionniste pleurait en silence. J'entendais la musique qui venait de l'intérieur, ce qui me fit hésiter sur mon action. Finalement, j'approchai et lui demanda s’il avait un téléphone. Il tourna la tête, me regarda et m'enlaça en pleurant sur mon épaule. Légèrement choqué, je ne bougeai pas et attendis qu'il finisse. Finalement, il me regarda et me confia "Je ne les aie pas touchés vous entendez. PAS UNE SEULE FOIS !". Je l'assis sur une chaise et sortis doucement, mais sûrement du night-club. J'étais sans doute dans la pire ville des États-Unis. Bordel, mais comment je m'étais retrouvé ici ?


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