Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Kate


Par : Liberty
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 2


Publié le 15/04/2012 à 14:19:08 par Liberty

J'entrai dans le bar, enfumé par les rares clients qui tétaient de longs cigares. Je m'approchai du comptoir, où un barman portait un t-shirt dégueulasse et une queue de cheval immonde.
-Y'a moyen de téléphoner ? demandais-je en direction de l'homme derrière le bar.
Il posa son torchon et me regarda, avant de hocher la tête pour répondre négativement. Merde. Je m'assis sur un tabouret en tissus rouge et lui dis "Dans ce cas, envoyez un double whisky." Il se retourna, prit une bouteille et en vida une bonne quantité dans un verre avant de me le claquer sous le nez. "5$" dit-il à moitié dans sa barbe. Je sortis un billet, le déposa sur le comptoir et le regardai partir en direction d'autres clients passablement plus ivres et nécessitant de fait plus d'attention. Le whisky sentait fort et avait l'air immonde. J'y humidifiai mes lèvres et compris que c'était sans doute de la sous-marque à 8$ la bouteille. Beurk. Derrière moi, j'apercevais un vieux billard dont le tapis était troué par des cendres de cigares. Dans le fond du bar, il y avait quelques banquettes et des tables, ainsi que quelques groupes de personnes qui riaient bruyamment pour l'heure. Je bus une autre gorgée et analysai les autres clients, du moins, ceux que je pouvais apercevoir.

À ma droite, deux hommes visiblement forts ivres riaient bruyamment et se tapaient dans les mains. À ma gauche, il y avait une femme blonde, assez belle et étrangement seule. Mais je n'avais pas le temps pour ces conneries, je devais trouver un endroit où dormir. J'appelai le barman qui ne répondit à mes appels, trop occupé qu'il fût à s'occuper des deux hommes. Les gens sur les banquettes ne m'entendraient surement pas vu le raffut que provoquaient les deux hommes. Je pris mon verre et m'approchai de la jeune femme, faute d'autre solution. Je posai mon verre sur le bar, m'assis à côté d'elle et lâchai un bref "'Soir". Elle répondit d'un signe de tête puis regarda son verre, un Martini.
-Vous savez s’il y a un hôtel dans le coin ? demandais-je en essayant de faire un sourire charmeur, qui, vu le sang qui coagulait sur mon front devait plus faire peur qu'autre chose.
-Non, il n'y en a pas. Il a fermé il y a quelque temps, faute de clients.
-Et bien je pense que je vais devoir passer la vie dehors dans ce cas, dis-je en finissant mon verre d'une traite. Je toussai, repoussai le verre sur le bar et lui souhaita une bonne soirée. J'ouvris la porte du bar et respira le bon air frais nocturne. Il n'y avait pas une seule lumière dans toute la grande rue, excepté le panneau grésillant au-dessus de ma tête. Je fis quelques pas, quand une voix m'appela. "Monsieur, revenez ! » C'était la jeune femme.


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