Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Projet Danavis


Par : GreenStatik
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 13 : Si près du but...


Publié le 04/08/2011 à 13:10:39 par GreenStatik

— Monsieur Taylor, savez-vous ce qu’il s’est passé récemment dans vos usines de montage ? Une attaque de rebelles ou tout simplement une erreur de montage à grande conséquence ? demanda un journaliste, parmi toute une foule.
— Je ne vais pas y aller par quatre chemins, déclara le directeur en redressant les multiples micros posés sur son bureau. Une intrusion a eu lieu dans la principale chaîne de montage de la Marters Industries. Grâce à une petite enquête, l’objet provoquant le dysfonctionnement a été trouvé : une simple balle.

Des chuchotements se répandirent dans toute la salle, devant au fur et à mesure une nuisance sonore. Taylor tapa quelques fois sur un des micros, avant de reprendre la parole avec force.

— Nous avons bien une petite idée en ce qui concerne les suspects et nous préparons à toutes éventualités. La SACOM nous appuyant, bien sûr. Autres questions ?

Un homme trapu s’avança vers le bureau, en se frayant un chemin parmi la foule. Il leva son chapeau, avant de reprendre son souffle et de se mettre à parler, carnet et stylo à la main.

— Il y aura-t-il de lourdes conséquences vis-à-vis de vos ventes ? dit-il, d’un air grave.
— Je ne divulguerais aucune information sur ce sujet. Sur ce, merci d’être venu. Fin de cette conférence de presse.

Un brouhaha s’éleva soudainement, mélangeant mécontentement et incompréhension. Les journalistes furent évacués du bureau par 5 hommes en uniformes noirs. Le silence revint quelques secondes plus tard. Taylor tapa du poing sur son bureau, avant de faire glisser les classeurs présents sur celui-ci par terre. Il appuya ensuite sur un bouton de son interphone.

— Ramenez-moi Jérémy. Tout de suite.

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Un tonnerre d’applaudissements se répandit dans la salle principale de la planque. Seth éteignit la télé, avant de rejoindre le groupe d’intéressés, à savoir celui qui avait mis hors service la chaîne d’assemblage. De mon côté, cela ne me faisait ni chaud ni froid, j’avais juste le sentiment d’avoir réussi quelque chose de normal. Quelque chose qui devait absolument être fait. Asa me tendit une coupe, que je saisis avec soin avec de la remercier. Je bus doucement le fond de champagne présent dans celle-ci.

— Content ? me demanda-t-elle, en dirigeant son verre contre le mien.
— Assez fier de notre coup, mentais-je, tout en trinquant. Continuons comme ça et un jour, peut-être...
— Et donc... tu avais l’air de connaître l’autre ahuri en tenue de député. Est-ce vrai ?
— Je n’ai pas trop envie d’en parler, dis-je en détournant la tête.
— Aucun problème. On en reparlera si tu veux.

Je reposais le verre sur une table très proche, avant de m’écarter de la foule et de me diriger vers les dortoirs.
Une fois arrivé, je m’étendais de tout mon long sur mon lit, avant de retirer avec précautions mes lunettes, en serrant légèrement les dents. Un petit bruit s’enclencha, me prévenant ainsi qu’une certaine partie de mon crâne qui était relié aux lunettes ne l’était plus. Je lâchais un soupir, avant de rouvrir les yeux. Je ne voyais plus, de nouveau. En cherchant le meuble près de moi pour pouvoir y poser ces dernières, j’entendis des bruits de pas venant vers la chambre.

— C’est vous, Ellena ? interrogeais-je.
— Non, c’est encore moi, répondit Asa. Tu veux de l’aide ?
— Non, merci quand même.

Une main se saisit de ma paire de lunettes, avant qu’un petit bruit de choc s’en suive. Le lit craqua légèrement suite à cela et un doigt glissa tout le long de ma joue gauche. Une odeur de parfum vint me piquer les narines, avant de me prodiguer un effet de totale détente. Mes yeux étaient totalement fermés. Je n’entendais plus que quelques respirations régulières, qui n’étaient pas les miennes.

— Ouvre tes yeux, s’il te plait.
— Je ne vois pas.
— Ce n’est pas grave, je veux quand même les voir.

Après quelques secondes d’hésitations, j’ouvris ceux-ci, dévoilant un iris complètement blanc et une pupille grise. Un lourd silence s’installa ensuite dans la pièce, me rendant particulièrement mal à l’aise. Et j’avais aussi une grosse envie de dormir. Je sentis la masse glisser à côté de moi, toujours sur le lit. Je pris soin de me décaler, tout en faisant attention à ne pas tomber du lit.

— Tu n’es pas une mauvaise personne, Bastien, me susurra-t-elle à l’oreille.
— Ce sont mes affaires, pas les tiennes.
— Pourquoi te ruiner la santé à une cause presque perdue ?
— Parce que cette cause me tient à cœur. Et c’est tout. Tu peux me laisser tranquille, maintenant ?

Un léger bruit de fermeture se fit entendre suite à ça, avant qu’un vêtement tombe à terre. Je sentis la couverture se soulever, avant que mon invitée de dernière minute se glisse sous celle-ci. Je déglutis, provoquant un rire nerveux de sa part. Elle s’accrocha à mon bras, avant de me demander ce qu’il n’allait pas. Un sourire se dessina sur mon visage, avant que je ne réponde.

— Je ne vois pas.

Le réveil se fit dur au lendemain matin. Des échanges de paroles se faisaient entendre dans la salle principale, tel un long bourdonnement. Je me levais lentement du lit, avant de commencer à me rhabiller. Je réveillai ensuite Asa, en lui secouant légèrement l’épaule. Elle se retourna, avant de m’adresser un grand sourire et de remettre ses cheveux en ordre.

— Bonjour, fit-elle joyeusement en s’asseyant sur le lit.
— Salut, lui répondis-je en prenant un air complètement désintéressé.
— Arrête de bouder, ce n’est pas comme si j’avais pris toute la place dans le lit....
— Remets ta robe avant que les autres ne rappliquent et se rincent l’œil. C’est juste un conseil.

Je l’embrassais rapidement, avant de rejoindre les autres.
La télévision était allumée, diffusant un flash spécial. Une manifestation avait lieu juste devant le principal bâtiment de la Marters Industries. Une foule plus ou moins conséquente soulevait banderoles et pancartes, et criait slogans, injures et autres insultes. Deux personnes se démarquaient des autres, tenant à la main des mégaphones. Porte-paroles de la masse, les discours jaillissaient de leurs entrailles avec un charisme imposant le respect. Loin devant était présent Taylor, entouré de plusieurs gardes du corps. Ils appartenaient quant à eux à la SACOM, à la vue de leur uniforme. Le président regardait la foule qui hurlait au scandale, avec une attention frisant le zéro total. Des officiers étaient prêts à faire feu au moindre incident.
Je pris place sur un siège non loin de là. Je me demandais sérieusement si l’évènement allait se terminer sans aucun problème, contrairement à la vidéo vue chez Dave.

— Tiens, tu es réveillé ? demanda Seth en sortant de nulle part.
— Ouais, ouais.
— Dis champion, tu as un suçon dans le cou...
— Tais-toi, j’essaye d’écouter ce qu’il se passe. Ce n’est pas déjà facile avec le bordel tout autour...

Taylor prit place devant un micro, avant de faire un test de son. Tous les manifestants se turent pendant un court instant, lui permettant de s’expliquer à tous. Il prit une grande inspiration avant de commencer son discours.

— Je comprends votre colère, mais... vous vous trompez amèrement, déclara-t-il avec une légère assurance.
— Arrêtez de nous mentir ! cria un homme dans son mégaphone.
— La Marters Industries existe depuis vraiment pas mal de temps, maintenant. Des implants de qualité, un service de posage sans accroches. Ce sont les services que nous avons fournis depuis tout ce temps. Certes, pas à la portée de tout le monde, mais rendant tout le monde d’accord. Ai-je tort ?

La foule s’excita. Ce qu’il disait à ce moment-là était vrai, en tout point. Mais ils étaient là pour prouver exactement le contraire, pour le faire avouer. Ils se remirent donc à hurler de plus belle. Un rictus mauvais se dessina sur le visage de Taylor.

— Je sens que cette manifestation va mal se terminer, chuchota Jean.
— Comme toutes les autres, renchérit Seth.


— Tu devrais être là-bas, tu vas te faire engueuler par ton supérieur, rétorqua Lina.
— Je préfère être ici et avoir chaud plutôt que de crever de froid dehors, déclara Sharban tout en s’allongeant sur le lit. Et il faudrait en plus que je tienne en joue des pauvres passants.
Son bipeur sonna, lui annonçant que Taylor voulait la voir directement dans son bureau, juste après le discours. Elle le détacha de sa ceinture, avant de le balancer par terre, devant le lit. Un petit grésillement se fit entendre et celui-ci s’éteignit. Sharban éteignit ensuite la télé, avant de se placer au dessus de Lina, mains appuyées sur le lit.
— Et si on parlait d’autre chose, maintenant ?


— Pourquoi tout ce remue-ménage ? continua Taylor. Une simple intervention pirate sur une chaîne quelconque a-t-elle réussi à corrompre autant de personnes ? Êtes-vous crédules au point de croire à toutes ces bêtises ?
— C’est juste un beau parleur au final, affirmais-je.
— Mettons les choses au clair, reprit-il. La Marters Industries est là pour le bien du peuple. Nous aidons, nous recréons dans le but d’améliorer la vie des gens, non pour la détruire ou l’empirer. Jamais nous ne prendrons le risque d’atteindre à la vie de la population.

Long silence, puis il reprit son discours suite à une grande respiration.

— Continuez de manifester dans le vide, l’espoir fait vivre à ce qu’il paraît. Mais sans les implants, il n’y en a plus. Plus aucun espoir.

Il tourna vivement le dos à la foule, avant de partir. Les soldats de la SACOM continuèrent à viser la foule de toute part, avant de rejoindre eux aussi le bâtiment. Ne restaient plus que les quelques exclamations des manifestants.

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— Monsieur, Sharban ne répond toujours pas, bafouilla l’un des agents de Taylor.
— Vous vous foutez de moi ?! cria ce dernier.
— Je... je suis affreusement désolé Monsieur. Par contre, Jérémy est là.

Il ouvrit la porte d’entrée du bureau sur cette déclaration. Jérémy entra doucement, les yeux en l’air. Son employeur se leva de sa chaise, avant d’arriver vers lui tel une bête enragée. Il prit la parole d’une voix grave et forte.

— Avez-vous vu le bordel dehors ?
— Je, euh... oui Monsieur.
— Et en plus de ça, notre usine principale ayant été partiellement endommagée, ils ont en profité pour retourner le couteau dans la plaie. D’ailleurs, parlons de ça Jérémy.
— Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, mentit-il.
— L’usine de désassemblage n’était pas visée, me faisant légèrement douter sur vos...
— Monsieur, le coupa l’agent, la visioconférence va bientôt débuter. Désolé de vous couper dans votre élan.
— Passons. On reparlera de ça plus tard. En attendant, plus personne dans mon bureau jusqu'à nouvel ordre.

Il appuya sur un bouton, ouvrant la porte et laissant les autres sortir. Une fois la pièce vide, il entra une commande sur son ordinateur afin que le mur du fond dévoile une dizaine d’écrans. Des plaques étaient présentes sous chaque écran, avec les noms des plus grandes entreprises présentes dans le pays inscrits dessus. Il fit face aux écrans en tournant son siège, avant d’allumer les écrans avec une télécommande initialement posée sur son bureau. Plusieurs visages apparurent sur les écrans. Leurs regards se fixèrent sur Taylor, après quelques secondes. L’un des hommes prit une bouffée de sa cigarette, avant d’expirer une épaisse fumée. Il prit ensuite la parole.

— Taylor, dit-il en inclinant la tête.
— Bonsoir Ace, répondit-il. Comment se portent vos affaires ? Toujours dans l’avenir de la médecine ?
— Mieux que les vôtres, je pense. Mais merci de vous en soucier.

Quelques raclements de gorges se firent entendre, certaines détournaient même les yeux. Taylor garda malgré tout son sourire. Il fit signe de n’avoir rien entendu, et décida de reprendre la parole.

— Vous auriez remarqué que quelques problèmes persistent autour de l’entreprise en ce moment... et disons que cela m’énerve beaucoup. J’aimerais qu’on passe un accord, tous ensemble. On peut en discuter longuement, j’ai tout le temps qu’il me faut.
— Oui, j’ai vu ça aux informations il n’y a pas longtemps, expliqua le patron de Laser’s Armament. Vous êtes mauvais acteur, Taylor.
— Et qui plus est, ce problème pourrait aussi nous retomber dessus, renchérit une femme, verre de vin à la main.
— Vous avez beau être une entreprise puissante, mais vous n’êtes pas seul, en rajouta un autre homme. S’ils s’attaquent à vous, c’est pour une raison précise. Le pouvoir en place ne leur plait pas, ils veulent à tout prix arrêter cela. Et bien sûr, il faut détrôner la personne en question.
— Bon, on va faire simple. Écoutez attentivement ce que je vais vous proposer...


Jérémy sauta de toit en toit, s’arrêtant de temps à autre pour pouvoir regarder sur son PDA. Celui-ci lui indiquait la position vers laquelle il devait se diriger pour pouvoir accéder à un certain bâtiment. Au bout d’une quinzaine de minutes, il s’arrêta devant une façade grise, une porte ancrée dans celle-ci. Il mit sa main sur la poignée, avant de la tourner. La porte était étrangement ouverte. Il prit soin de refermer la porte après être entré, avant de se diriger vers l’intérieur du bâtiment. Trouvant une autre porte au bout de cette dernière, il décida de se coller à la porte. Il y toqua une fois, puis deux. Aucune réponse ne venant, il décida de parler à voix haute.

— Je sais que vous êtes là. Je suis seul et j’ai des informations à vous finir.
Encore un silence. Jérémy attendis quelques secondes, avant de reprendre la parole et cette fois, d’une manière beaucoup plus assurée.
— Il y a de ça 5 minutes, je travaillais pour Taylor. Je suis parti de mon plein gré, pour vous aider dans votre mission.
Le bruit d’un microphone s’allumant se fit entendre. Je pris la parole, à travers celui-ci.
— Pourquoi devrais-je vous faire confiance ?
— Fouillez-moi, laissez-moi entrer. Je vais tout vous confier sur Taylor. Et tuez-moi si ce n’est pas le cas.
— Entrez, ordonna Jean. Les mains en l’air, et le sac à terre. Aucune entourloupe et tout se passera bien.

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Merci d'avoir lu ce chapitre. Ton pénis est maintenant beaucoup plus long. :hap:
... ouais, désolé, c'était le seul que je trouvais à dire pour la fin. Et désolé pour vous, demoiselles, je n'ai pas de phrase pour vous. :hap:

PS : je pars en vacances le 5 au soir, donc pas de suite avant le 20, au minimum. Désolé.


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