Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Projet Danavis


Par : GreenStatik
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : 14D5F


Publié le 30/12/2010 à 23:10:46 par GreenStatik

Jusque-là, ma vie ne s’était pas vraiment résumée à grand-chose. Je vivais seul, livré au monde sauvage qui est maintenant le nôtre. Mes parents n’étaient plus de ce monde. Avant de mourir, mon père me donne la maison comme héritage, à moi, son unique fils. Ma mère n’avait pas résisté au choc, elle disait souvent que mon Alain, mon père, n’était pas assez vieux pour être mort. Une crise cardiaque assez violente l’avait laissé pour mort, dans son lit. Je m’en souvenais très bien, c’était la veille de Pâques. Dans un élan de chagrin, ma mère s’était suicidée, le cœur rempli de larmes et de souffrances. J’avais essayé de lui retirer cette idée de la tête, mais en vain : le grenier était maintenant hanté par son fantôme. Personne ne s’en rendait vraiment compte, mais j’avais aussi souffert, au fond. J’avais 21 ans à l’époque et c’était il y a de ça 3 ans. Je me sentais minable. Mes parents étaient morts et je n’avais pas vraiment exposé mes sentiments pour eux avant tout ça. Ils trouvèrent la mort sans que je puisse glisser un petit « Je vous aime ».
Depuis ce jour, je cherchais à faire bien. Toujours progresser à l’intérieur de moi, mais aussi aider le monde qui m’entoure. Celui-ci était noir, personne n’était heureux. Ils le faisaient croire, mais au fond, ils se lamentaient une fois rentrer chez eux. La situation n’était vivable pour personne, sauf pour le gouvernement. Ils menaient une vie tranquille, derrière leurs bureaux et toute cette paperasse… Nous étions des pions d’un échiquier et eux les joueurs. Ils s’amusaient de nous, sans permission demandée ni préavis.
Un monde dirigé par l’industrie, de l’argent mis en l’air. C’est ainsi qu’était la France, à ce moment. Un pays noir, où la vie n’est plus que monotone. Elle suivait un chemin prédéfini, se répétant jour après jour.
J’avais donc le maigre espoir de pouvoir réussir quelque chose, en compagnie de ces quelques personnes. Mais malgré ça… je préférais rester seul, dans mon coin. J’avais vraiment l’impression d’être devenu une autre personne. Je ne voulais pas tout pour moi, mais je trouvais que mon travail était mieux sans l’aide des autres. Accepter de pouvoir aider la troupe de Jean était tout simplement un simple signe de politesse et non autre chose. Mais en repensant à tout ça, un petit coup de main n’était pas vraiment de trop.

J’avais le droit à un ordinateur personnel, dans cette planque. Jean me l’avait offert en simple cas d’urgence et on pouvait dire qu’il faisait son âge. Le mien devait bien avoir 5 ans d’avancées technologiques sur lui. Enfin, c’était en cas d’urgence, comme il l’avait si bien dit.

— Je sais que tu travailles plus chez toi qu’autre part… mais, voilà. Un petit présent de bienvenue, on va dire.
— Merci Jean, c’est vraiment sympa de votre part.

J’avais passé toute la nuit là-bas, dans le dortoir. La fainéantise s’est emparée de moi et la présence proche d’un dortoir m’avait forcé la main. Ce n’était pas vraiment confortable, mais j’avais eu l’occasion de dormir cette fois-ci.
Je reçu un message son mon portable :

« Salut Bastien ! Je t’envoie un message pour fixer l’heure pour cet après-midi. On peut se rejoindre pour 14 heures ? À toute à l’heure ! »

Mince, j’avais complètement oublié ce petit détail ! Mais pourquoi avais-je voulu m’engager dans ce type de liaison ?

— On aura sûrement besoin de toi cet après-midi, Bastien, reprit Jean.
— Ah, mince… répondis-je tout bas. J’avais déjà prévu un truc. Je vais devoir arranger tout ça.
— Pas de problèmes. Au pire, si tu restes chez toi, branche-toi sur le réseau du groupe. On te briefera.

Il me tendit un bout de papier, avec une adresse Extranet. Je le remerciai, avant de reprendre la route du domicile. Il était alors 12 heures 30 lorsque j’arrivais près du portail de ma demeure. Je pris un rapide repas devant la télé, en regardant les informations de la journée, sur une des chaines nationales. Elles étaient aussi diverses qu’importantes. Mais ce n’était pas vraiment mon problème, après tout… Je me souciais guère des autres à ce moment-là, il m’important plus le travail acharné pour arriver à mon but. Le flash info fut coupé net par une pub de Marters Industries, ce qui me donna le feu vert pour attraper la télécommande et éteindre la télévision.
Je me levais ensuite rapidement de mon canapé pour pouvoir accéder à l’ordinateur. Je fouillais mes poches pour en sortir le bout de papier que m’avait donné Jean. Je fus en quelques clics sur le réseau du groupe. Je me saisis de mon micro-casque, juste avant qu’une des personnes présentes dans la planque n’engage la conversation.

— Déclinez votre identité, fit une voix féminine.
— Euh, c’est Bastien. Vous savez, le squatteur d’hier, répondis-je ironiquement.
— Je vous passe Jean, alors.
— Pas besoin, dites-lui simplement que je risque d’être un peu long pour revenir. Merci.

Je reposais mon micro comme il l’était avant la discussion, avant d’enfiler mon manteau et une paire de gants en cuir. Je partis donc une heure avant le rendez-vous, le temps de profiter de la marche et d’arriver à bon port. Peut-être serait-elle en avance…
Le parc se trouvait un peu plus loin du bar, c’était un endroit assez beau, surtout quand il neigeait. Ce n’était plus vraiment le cas, mais celle-ci tenait bien.
L’endroit était assez enneigé, oui. Je décidais de rester debout pour attendre, vu que la neige recouvrait tous les bancs disponibles. Aurélia arriva dix minutes à l’avance. Elle était vêtue d’un long manteau marron, coiffé d’un bonnet en laine et son cou était protégé par une grande écharpe rouge. Je déglutis en la voyant s’approcher, me disant que j’étais en train de faire une énorme bêtise.

— Bastien ! s’exclama-t-elle, en me faisant un signe de main.
— Ah… salut.

Elle me dévisagea bizarrement, comme si j’avais quelque chose d’anormal sur mon visage. Mais elle se remit rapidement à sourire. Elle m’attrapa rapidement le bras, avant de reprendre la conversation.

— Alors, on commence par quoi ? me demanda-t-elle avec entrain.
— Euh… et bien… je voudrais te parler d’un petit truc d’abord.
— Vraiment ? répondit-elle en me lâchant le bras.
— Oui… je crois qu’il serait préférable que… qu’on en reste là. Qu’on reste amis.

Elle ne répondit pas, son visage était figé. Je sentais de la tristesse se dégager d’elle, mais elle répondit assez calmement.

— Je vois… c’est peut-être mieux oui. De toute façon, je n’aurais sûrement pas supporté tous tes boulots bizarres.
— Et… deuxième mauvaise nouvelle. Je suis juste venu ici pour te dire ça.
— Et bien… je crois que ma journée est complète. Merci, c’était vraiment sympa. On se revoit plus tard, hein ?

Elle partit rapidement, sans que je puisse essayer de la rattraper. Au fond, ce n’était pas vraiment mon envie. J’avais envie de régler tout ce qu’il se passer en ce moment et aucun obstacle de ce genre ne devait m’arrêter.

[c][/c]

— Je crois que je vais prendre l’habitude de vous parler d’ici, Jean.
— Ah, c’est bien dommage, répondit-il. Enfin, tu as un bon matériel chez toi, c’est déjà le principal après tout.

Oui, j’avais tout ce qu’il me fallait après tout. Un long canapé, une grande télévision ainsi qu’un ordinateur. Ainsi que la cheminée, car il faisait atrocement froid.

— Sinon, je dois te parler de quelque chose qui s’est passé il y a… hum… quelques minutes.
— Ah ? répondis-je d’un air mi-intéressé.
— Marc a trouvé un cadavre dans la rue, tout à l’heure.

Je me redressais instantanément sur ma chaise. Un cadavre en pleine rue ? Peut-être un assassinat prémédité… ou bien autre chose. J’essayais donc d’en savoir plus sur cet homme mort. Oui, car c’était bien un homme qui avait été retrouvé. Un cadavre ayant pris la couleur du froid, aucune trace de couteau présente. Il avait dû faire une crise cardiaque, tout simplement. Le seul détail vraiment choquant pouvait être ce liquide bleu qui coulait au bout de ses lèvres.

— Il a peut-être était empoisonné ? demandai-je en tant qu’hypothèse.
— C’est probable… mais le bunker n’est pas aménagé pour une autopsie. Et nous n’avons encore moins le matériel adéquat et…
— Déjà que ça pue pas mal là-dedans, s’exclama Seth en riant.
— Merci pour cette excellente remarque, reprit Jean, exaspéré. Donc, je disais : nous verrons tout ceci plus tard. Il y aura sûrement un bulletin flash sur la chaine nationale.
— Je peux avoir une photo du… cadavre ?

Jean acquiesça, tout en mettant en marche les caméras de sécurité. Une fenêtre s’ouvrit sur mon écran, visualisant toutes les pièces du bâtiment. La numéro 4 mettait en évidence une pièce appart, le cadavre adossé à un des murs de la pièce. Des balais trainaient un peu partout, ainsi que des objets plus inutiles les uns que les autres. Le mort était caché dans le placard à balais. Cette cachette était vraiment… bizarre. La caméra fit un zoom en avant, pour que je puisse apercevoir le visage de l’homme. Il était vraiment bleu, le froid ne l’avait pas épargné. Triste histoire.

— C’est normal si ça sent le rat mort, alors… dis-je ironiquement.
— On ne pouvait pas le mettre en plein milieu de la pièce non plus. Je pense que ça aurait été pire. N’oublions pas les cœurs sensibles, après tout.

Il y eut ensuite comme un déclic. Une capture d’image avait été prise et avait été enregistrée sur le logiciel de partage réseau. Je remarquais une petite inscription sur son visage : 14D5F. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ?

— Il y a quelque chose de marqué sur la joue gauche…
— Ouais, nous avons remarqué ça nous aussi, me répondit Jean. Mais nous ne savons toujours pas ce que c’est…
— Attendez voir…

J’ouvris une nouvelle page de mon navigateur web pour accéder à internet. Je tapais vivement ce code dans un moteur de recherche, pour voir apparaître des centaines de résultats. Parmi plusieurs de ceci, des sites de vente redirigeant vers la Marters Industries. Une coïncidence ? Peut-être pas…
C’était une référence d’un des implants de l’industrie. Pas n’importe quel implant, en plus de ça. C’était une sorte de cœur artificiel. Cette personne souffrait sûrement de problèmes cardiaques…

— 14D5F, c’est le modèle d’un implant de la Marters. Un cœur artificiel.
— Je vois… fit silencieux Jean. Je vais voir ce que je peux faire de ça. Merci pour l’info.
Suite à ça, je me mis donc en tête d’acheter un nouvel implant pour une utilité quelconque. Mais comme toujours, il était hors de question de donner un seul sou à ses escrocs. Comment allais-je bien pouvoir passer cette fois-ci ? Aller directement à l’usine de montage pour me procurer moi-même des pièces ? Oui, ça pourrait être une bonne idée. Certainement.


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Hop, voilà. Cette fois-ci, le chapitre est bel et bien en entier. D'ailleurs, il marque enfin l'entrée de l'action dans la fic. Je met en avant une trame secondaire, mais en mêlant toujours le personnage à la révolution.

Sinon, vous pouvez toujours faire des personnages pour cette fic. Je ne refuserais pas. :hap:

Merci d'avoir lu. :)


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