Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 50 : L'attaque


Publié le 09/08/2011 à 23:51:00 par Conan

Samedi 13 juin, 18H00.

Tous les combattants de l'ARF sont sur le pied de guerre. Plus de 10 000 hommes armés et déterminés sont prêts à traverser les ponts. Les Américains n'ont donné aucun signe de toute la journée. Ils doivent se préparer à lancer une attaque imminente. Nous allons les prendre de court.

Toutes nos pièces d'artillerie sont prêtes à cracher le feu. 3 canons CAESAR de 155mm, 8 mortiers de 120mm et 5 pièces de 81mm. Des lance-missiles sol-air ont été déployés sur les quais de Seine et ont ce qu'il reste du jardin des Tuileries dans l'objectif. Au moindre mouvement de véhicule en face ils lâcheront tout ce qu'ils ont.

La pluie commence à tomber et un orage se rapproche. Tous les incendies sont éteints et nous pouvons enfin voir le ciel avant que ne tombe la nuit.
Je prends un porte-voix et parle à mes hommes :
-Partisans! Je ne suis pas doué pour les discours, alors je ferais simple. Là, juste en face, notre ennemi se terre. C'est depuis cet endroit que toutes les frappes contre nos lignes sont coordonnées, et ce soir, c'est cet endroit que nous allons détruire. Souvenez-vous de la défaite de la Bastille, et vengez cet affront pour que, demain, la Bastille soit à nouveau à nous et pour que demain nous ayons pris le contrôle de la rive gauche pour qu'enfin Paris cesse de souffrir! Pour l'ARF!

Les milliers de révolutionnaires lèvent leurs armes :
-AHOU! AHOU! AHOU!
-Artilleurs! Déchainez les enfers!

Canons, mortiers et lance-roquettes se mettent à cracher le feu. Le QG ennemi est pris sous un déluge de fer et de flammes. Pendant deux heures, le pilonnage ininterrompu nous assourdi et fait trembler Paris jusque dans ses fondations. Les vibrations nous prennent aux tripes. Quand le dernier obus du dernier mortier est lancé, je lève le bras et regarde les jardins dévastés éclairés par la lune :
-EN AVANT!

Le gros de la troupe charge par le pont du Carrousel, le Pont Royal et le Pont de la Concorde. Ma section et celle de Ritchie empruntent une autre voie : la Passerelle de Solférino, qui arrive en plein milieu du QG Américain.

De l'autre coté de la passerelle, les restes d'un barrage des Marines. Les premiers coups de feu claquent en même temps que gronde le tonnerre. Au loin, un commissaire politique en herbe a récupéré le porte voix et hurle à ses hommes d'avancer. Ses cris lugubres et l'orage nous accompagnent dans notre avancée au milieu de ce terrain boueux et boursouflé. Les champs de mines ont explosé avec les postes défensifs nous nous séparons à l'entrée de la tranchée. Ritchie part à droite. Moi, je commence le ménage à partir d'ici.

Avançant dans la pénombre, je trouve par terre une AK-74 sur laquelle est fixée une lame de couteau avec du scotch en guise de baïonnette. Ça peut toujours être utile.

J'avance dans les couloirs boueux, haletant doucement. La pluie tombe sur ma capuche et se mêle à la sueur sur mon visage. A un moment je m'arrête devant une ouverture dans la terre sur ma droite. Une cache? J'y entre. Il n'y a à l'intérieur qu'un poste radio. Je ressors. Au détour d'un recoin je tombe face à face avec un soldat Américain. Il est jeune, apeuré, et a un M4. Je tire le premier, une rafale dans le torse. Immanquable à cette distance. Il tombe en arrière dans la boue. Mon canon fume. Un bruit derrière. Je me retourne, c'est un autre Américain. Il dégaine son 9mm. Je lui plante ma baïonnette dans le ventre et la ressort, grasse et sanguinolente. Il ne tombe pas et a toujours la force de me viser. Je le replante encore, et encore, et encore. Quand il ne bouge plus, je continue d'avancer. Lentement. Je marche sur des corps. Qui est passé avant moi? Ils sont trop boueux et trop amochés et il fait trop nuit pour que je puisse voir de quel camp ils sont. De toutes manières je n'ai pas le temps de faire l'inspection. Deux Américains déboulent devant moi. Ils ne s'attendaient pas à me trouver là. Je lâche une rafale. Le premier tombe, le deuxième se planque et riposte. Je me cache à mon tour et lance une grenade. Une explosion. Un cri qui déchire la nuit. Je me redresse, il est là, à coté de son collègue, gisant au sol. J'inspecte les deux corps et vérifie qu'ils ne se relèveront pas.

Soudain, mon bras subit une sorte de choc, comme une décharge électrique. Je me jette au sol et réplique sur le je ne sais quoi qui m'a tiré dessus. Il balance deux autres pruneaux. Je continue de balancer des rafales qui vont se perdre dans la nuit jusqu'à ce que mon chargeur soit vide. Le type me croit mort. Il sort de sa cachette. Je joue volontiers le jeu et, malgré la douleur qui prend mon épaule, je pose la tête par terre. Le type s'approche de moi en me menaçant avec son flingue. Je me redresse et plante mon couteau en travers de sa gorge. Quand je retire la lame, son sang m'éclabousse. Il faut plusieurs autres coups pour qu'il arrête de gigoter.

Je continue d'avancer vers la bannière étoilée qui flotte encore au dessus du chaos.
Un Marines fonce sur moi et me projette au sol. Je tente de dégainer mon revolver mais il me frappe de plusieurs coups de crosses. Je lui attrape les jambes et l'entraine au sol. Son gilet lourd et son barda l'empêchent de faire beaucoup de mouvements et il tente vainement de se débattre quand je lui enfonce la tête dans la boue pour l'étouffer. Au bout de quelques minutes il ne bouge plus. Je prends mon poignard et lui plante dans le flanc pour m'assurer qu'il ne me trompe pas.

Je suis à genou, blessé, couvert de terre et de sang, j'ai vraiment la sale impression que je vais crever là, affalé sur le cadavre du type que je viens de tuer en le noyant dans de la bouillasse. Et toujours l'autre cinglé de mystique qui hurle dans son porte-voix. Ce que je ne sais pas, c'est que ce cinglé c'est Jack.

Je le vois débouler au dessus de la tranchée, le porte-voix dans une main et un Uzi dans l'autre, suivi de sa meute et de la mienne par la même occasion. Quand mes hommes me remarquent, ils m'aident à me relever :
-Vous allez bien? On ne savait pas où vous étiez passé!
-On doit aller prendre ce QG avant qu'il ne soit trop tard! Allez-y, vous occupez pas de moi, c'est un ordre!

Ritchie arrive. Il porte sa mitrailleuse comme Rambo. Je pense que lui aussi est devenu complètement taré.

Jack lance une grenade à manche sur le monticule de terre et descend dans la tranchée. L'un de ses hommes pousse une porte en grillage posée sommairement ici et tous s'engouffrent les ténèbres. Je me relève et décide de les rejoindre.

Au bout d'un long couloir, nous arrivons à une grande salle circulaire pleine d'ordinateurs et de radios, mais sans aucun humain.
Un des hommes de Ritchie est un crack en informatique et s'attaque aux machines d'une main experte. Pendant ce temps, nous faisons le tour de la pièce et fouillons ses moindres recoins.

-L'état-major a foutu le camp? Demande la Peste.
-On dirait bien.

Des Américains paniqués continuent d'occuper les liaisons radio. Si l'on en croit leurs dires, "ils" sont partout et resserrent de plus en plus leur étau sur la base et le QG aurait été investi. Merci, on est au courant.


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