Son armure était brisée, la peinture sombre arrachée par mille coups, couverte d’écorchures dont certaines étaient si profondes qu’elles avaient entamé la chair.

Ses mains étaient vides, contractées régulièrement par des spasmes. Il était sans armes.

Il marchait, hagard. Gigantesque contre le couchant. Titan brisé, cherchant la douce paix du baiser de la mort. Sa vision était double tandis que l’œil gauche était libéré de la lentille de son casque, il y à longtemps fracassée par la furie d’un combat, le droit se perdait dans l’affichage tactique. Un point y clignotait. Une balise. Ses pas l’y portaient.

Le son de son souffle sortant de ses poumons, les écorchant par sa sécheresse malgré les augmentiques emplissait son ouïe comme son esprit.

Ce dernier était le plus brisé.

« Vengeance ! » Hurlait-il, et sa voix était comme un chœur de damnés.

Sa vie pour leur mort.

C’était là tout ce qu’il restait du guerrier.