Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Mylaise School


Par : Vansilya
Genre : Fantastique, Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Manche I.


Publié le 14/01/2014 à 23:34:50 par Vansilya

[Compréhension du contexte : Lunatisme est la soeur du héros. Elle a vécu, globalement, les mêmes événement que le héros va devoir se taper. En bref, "l'histoire se répète". J'ai pas le courage de faire une longue synthèse, de toute façon ça n'est pas important, et pas bien dur de compréhension en lisant !]


Foutu réveil. Je l'éteins d'un coup de paume après avoir esquissé un soupir, puis me redresse. J'ai encore les pensées endormies, et je dois détenir le record du temps de réaction quand je suis dans cet état. Après cinq minutes à lire les quelques sms reçus durant mon sommeil –Dont la moitié qui se plaignaient de la rentrée, comme si j'étais pas assez démotivé- je jette finalement mon portable de l'autre côté du lit. Je résiste à l'envie de me rallonger et fini par me lever. Le plancher grogne sous mon passage, et la porte grince quand je l'ouvre. Super réveil, ça c'est clair.

Cela faisait déjà deux ans que Lunatisme était montée au ciel. Après le drame survenu à Mylaise School que les médias ont étouffé au possible –forcément, ça fait mauvaise image !- j'ai ré-appris à vivre normalement. Mais aujourd'hui, c'est moi qui vais entrer dans ce foutu établissement. Je n'avais qu'une seule peur, c'était que l'histoire se répète. Je sais, c'est stupide, irraisonné, et même un brin paranoïaque, mais je suis comme ça.

Après m'être douché et avoir pris mon petit déjeuner, je jette un œil vers la chambre de Luna. Elle n'a pas changé depuis deux ans. Non, il faut que je me calme, c'est une journée comme les autres. Même si je vais marcher là où Luna est allée, là où elle a vécu l'enfer. C'est une journée comme les autres.

N'arrivant pas à me raisonner, j'attrape mon sac et file dehors le plus vite possible afin de me changer les idées. Ce que le vent glacial réussi fort bien : J'ai tellement froid que je grelotte, et je ne pense plus qu'à ma fichue veste que j'ai oublié sur ma chaise de bureau. Quelle plaie.

Je marche à pas lent, ayant quelques minutes d'avances pour une rare fois, savourant cette liberté qui se finira bien vite. Trop vite. Ah, au fait... Moi, c'est Vansilya. Mais tout le monde m'appelle Vans, c'est plus masculin, ça vient d'une marque de chaussure, bref ça a tout pour plaire. J'ai seize ans et j'entre en première à Mylaise School. J'avais un an de moins que Lunatisme, qui a toujours été, en plus d'être ma sœur, comme l'une de mes meilleures amies. Notre courte différente d'âge nous rapprochait, et notre mentalité similaire nous permettait de nous comprendre. Car pour moi, c'était la seule à réussir.

Mais les temps ont changé. J'ai appris qu'elle avait vécu les pires horreurs imaginables –sans plus d'infos- et qu'elle avait fini par se suicider avec une autre gamine, Aemy, tant son état mental avait chuté. Je donnerai n'importe quoi pour revenir en arrière et faire quelque chose, la protéger, ou même la venger, mais l'organisation à l'origine du conflit de Mylaise School reste à ce jour intraçable. D'après les rumeurs, ce pourrait être le Snakehead, mais j'imagine mal leur présence en France...

Finalement, une voix –ou plutôt un hurlement- me sort de ma sombre rêverie :
« Vans ! Attends !
-Lyna ? Ah ouais, on est dans la même classe, c'est vrai... Pas trop la tête dans le derrière ?
-Ça va, et toi ? Tu te sens comment ? S'empresse-t-elle de me questionner, plongeant son regard brun dans le miens.

Flûte. Elle me connait trop bien, inutile de lui ressortir tout un charabia pour conclure par un « mais ça va », je réponds simplement :

-J'te laisse deviner, Sirelya est pas avec toi ? »

Elle me fait non de la tête, et nous reprenons notre route. Je l'observe du coin de l'œil, et je la surprends à en faire de même. Elle va pas me lâcher aujourd'hui, ça c'est sûr.

« Tu sais... Revient-elle à la charge, l'histoire ne se répétera pas. Je sais pas qui sont ces types, mais ils n'ont aucune raison de revenir, et la sécurité dans les lycées a été revue. Alors arrête de broyer du noir, d'accord ?

Qu'est-ce que je disais ? Elle a un vrai don pour insister sur les points que je ne veux pas aborder. Bon, d'un côté, ça explique pourquoi je l'apprécie tant. Je décide finalement de lui répondre, après quelques secondes de blanc :

-Je sais, ne t'en fait pas. C'est pas ça qui m'inquiète. C'est juste que... Elle me manque, et je vais aller là où elle a...
-Arrête ! Me coupe-t-elle. C'est un lycée. Juste un lycée où tu vas poursuivre tes études. Le seul de la ville, c'est pas comme si t'avais un choix royal. »

Je soupire, et elle sourit. Elle comprend qu'elle a réussi à m'avoir. Oui, mes soupirs veulent tout et rien dire à la fois, une vieille manie que j'ai volé à Luna. Finalement, on arrive devant la grande grille verte permettant d'entrer dans l'enceinte de l'établissement. Les lettres dorées « MYLAISE SCHOOL » scintillent au soleil de cette fin de saison. Je détourne mon regard et j'accélère le pas. Il y a pas grand monde, on est seulement trente-deux dans l'unique classe de série STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) de ce lycée. Du coup, on a le « luxe » de rentrer en premier, et tout seul. Super...
Finalement, Lyna me dépose un baiser sur la joue et part en courant. J'observe ses cheveux rouges voler au rythme de sa course, me demandant à quoi elle ressemblerait sans sa teinture... Enfin, elle est bien comme ça, on va en rester là.

« VAAAAAAAAAAAAAAANSOU ! Hurle une voix.

Je me retourne en sursaut, et me fait projeter au sol par un homme que je n'arrive pas à identifier. Par reflex, je lui enfonce mon talon dans l'estomac lors de la chute et le projette en arrière à son tour une fois que mon propre dos ai percuté le sol. Contorsion douloureuse qui demande un grand self-contrôle, mais qui me permet d'envoyer bouler cet abru...

« Vipera ? Bon sang, t'es con ?! La frayeur que tu m'as foutu !
-Hahahaha ! Comment ça va vieux frère ? S'exclame-t-il en se plaquant la main au ventre afin d'atténuer la douleur.
-Le dos en miette, je dis en me relevant. Et toi bro ?
-Le ventre en miette, comme ça on est quittes ! »

Il me jette un sourire en terminant sa phrase, j'en reviens à me demander comment il fait pour être de bonne humeur en permanence. Finalement, il hèle Lyna pour qu'elle revienne. Un vent, un. Je me marre avant de lui lancer une grande claque dans le dos :

« Tu vas apprendre à les collectionner comme l'année dernière ou bien tu préfères te calmer ? Je lui dis, sarcastique.
-En attendant, moi...
-T'as mal au ventre et moi au dos, oui. Ca nous prouve encore une fois l'étendu de notre connerie, et surtout qu'il va sérieusement falloir que je regarde QUI me saute dessus avant de le frapper... On va vraiment finir par s'entretuer...

Il rit, je souris. Dans le fond, c'est pas si faux. Je lui fait signe que je commence à aller vers la salle de cours et il m'emboite le pas aussitôt. Brun, les cheveux mi-longs et lisses, on est réellement inséparables depuis quelques années déjà. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on a dû s'envoyer deux ou trois fois à l'hopital chacun. Histoire que vous compreniez qu'en tant qu'ami, on est sois pas doué, sois... Très beaucoup pas doué, oui.

Bref, nous nous dirigeons vers la salle de cours où l'on retrouve une multitude d'amis à nous –les avantages des petites villes, c'est que tout le monde se connaît !-. Après avoir salué tout le monde individuellement, je me joins aux conversations, racontant mes vacances ou encore une partie de jeu en ligne que j'ai réussi à la perfection.

Jusqu'à ce qu'elle arrive. Sirelya m'est rentrée dedans comme un boulet de canon, un peu comme Vipera –Dieu merci, en moins lourde !-. Je l'enlace tendrement et dépose un doux baiser sur ses belles lèvres avant de me faire hurler dessus par Robin qui veut pas tenir la chandelle.

Finalement, le professeur arrive, et nous nous rangeons. Le brouhaha s'attenue de façon décroissante, jusqu'à atteindre le silence complet. Puis on entre dans la salle.

Fin de la manche une.


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