Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Ciel gris


Par : Worldeye
Genre : Nawak, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : Ciel d'été


Publié le 03/01/2014 à 12:57:44 par Worldeye

« Cet été là, on l’avait passé aux angles. On pouvait bien dire que l’on vivait d’amour et d’eau fraiche. Dans la maison de vacances de sa cousine prêtée pour l’occasion. Tout était blanc. On ne faisait rien. Il n’y avait pas de volets, on vivait au premier étage, il y avait de grandes fenêtres. Il avait trainé un matelas au milieu de la pièce vide, et, tous les soirs, on se remettait là. On pouvait bien voir le ciel plein d’étoiles, comme tous les ciels d’été. Le matin, on s’y réveillait quand le soleil nous arrivait dans le visage. On vivait sans heure. Quand on descendait au village pour aller faire des courses, c’était dans la petite épicerie derrière l’église. On prenait de quoi tenir quelques jours, deux sandwiches qu’on mangeait assis sur le rebord de la fontaine sur la place principale, et une caisse de bouteille en verre de cette limonade. Un truc du coin. On l’adorait cette limonade. On ne buvait que ça.
Vers début aout, il a décrété qu’il fallait qu’on parte en randonnée à vélo, pour la nuit des étoiles filantes. Alors on a mis une bonne réserve de limonade et de sandwiches de l’épicerie dans nos sacs à dos, fixé un duvet chacun sur nos vélos, et on est partit. Au début sur les petites routes de campagne, et puis, dans un sentier qu’il connaissait bien, il y était déjà venu, môme. Quand il a commencé à faire sombre, on s’est arrêté dans une sorte de clairière. On a fait un feu de camp, et on a mangé nos sandwiches. Et puis on s’est allongé, les bras derrière la tête en attendant le spectacle.
C’était beau.
Et quand je me suis réveillée, il n’était plus là. Vous avez de ses nouvelles, docteur ? Je ne comprends pas. Pourquoi je suis ici ?

-Ne vous inquiétez pas, c’est pour le bien de l’enquête. Merci de votre témoignage monsie.. heu, mademoiselle. Je vous tiens au courant. »
L’homme sort de la cellule et marche vers l’infirmière qui l’attend.
« Alors docteur ? La nuit, il se réveille, il hurle qu’il faut qu’on la lui rende, qu’on avait pas le droit de les séparer. Mais jamais aucune allusion au crime.
-C’est étrange, voilà un cas de schizophrénie que je n’avais encore jamais rencontré. »


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