Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Dead|braiN : lambda


Par : Atzerkins
Genre : Fantastique, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2 : La misère des tours


Publié le 21/05/2014 à 20:50:11 par Atzerkins

La bruine continuait à tomber, et le brouillard créé par celle-ci empêchait de distinguer clairement la silhouette des géants, peuplant le ciel de Farlan. Il espérait au moins ne pas s'être trompé, et bel et bien avoir en vue des gratte-ciels. Toutefois, peu importe combien il marchait, il ne semblait pas s'en rapprocher.

La ville lui demeurait étrange, que cela soit à propos du bar à la lueur de phare, l'accueillant perdu dans la brume, ou cette dernière qui s'imposait sur cette jungle urbaine. Il ne fût qu'encore plus stupéfié de la taille même du lieu. Atteindre la première des tours, qu'il apercevait à peine, lui valût une heure de marche, et la forme-même lui était encore inconnue.

S'élevant infiniment, il voyait pour la première fois une structure cylindrique aussi haute. Il souhaita se demander quoi faire à partir de là, mais la porte s'ouvrit sans même réquisitionner de lui une identification. Il avait déjà réalisé l'importance de la cité, bien qu'ayant à peine atteint la partie centrale de celle-ci, et se faire accorder un laisser-passer sans aucune explication ne le rassurait pas. Est-ce qu'il serait vraiment possible qu'il n'y ait pas de sécurité ici ? Non, il faut vraiment pas abuser …

« Bienvenue à l'Egliz, lui déclara une voix. »

Il y avait devant lui un homme, qui dans dans l'obscurité environnante, se faisait éclairer par un trou dans le plafond. Assis sur sa chaise, il ne montra aucune stupéfaction quant à son visiteur, et resta calme. Après l'avoir scruté seulement, il afficha un sourire sur ses lèvres, et reprit la parole :

« C'est quoi ce bordel ? demanda-t-il, surpris. »

Un silence s'imposa, pendant lequel les deux se scrutèrent cette fois-ci mutuellement. L'interloqué, dérangé et ne trouvant pas de quoi répondre, posa alors une question similaire à son tour :

« Il y a un problème ?
— Un putain de problème, oui ! Comment t'as fait pour devenir un zombie à ton âge ?
— Je ne suis pas un … zombie ? »

Confus par ce terme, il crispa des mains et fléchissant légèrement ses genoux, se prépara à bondir, sans toutefois jamais fixer autre chose que le sol. Ce dernier le regardait d'un œil prudent et ne manqua pas de remarquer son changement de comportement. Il posa sa main droite sur le bras opposé, prêt à en dégainer quelque chose, et reprit la discussion :

« Bon, laisse tomber ça, qu'est-ce qui t'amène ici ?
— Je cherche un homme. »

Il n'était en effet pas venu là pour perdre son temps. Son unique but était la vengeance, animée par la rage qu'il n'arrivait pas à effacer. Il n'avait que faire d'avoir seulement quatorze ans, il ne pouvait qu'aller chercher celui qui l'avait mis dans sa situation actuelle, et peut-être ne ressemblerait-il plus à un zombie.

« Il a des cheveux rouges et des yeux gris. Et puis son surnom, c'était… le dragon de la destruction. Déjà entendu parler de lui ? rajouta-t-il, se mordant les lèvres, comme si simplement mentionner cet homme l'énervait.
— T'as l'air d'avoir fait pas mal de chemin, hein. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, d'ailleurs, mais tu es … trop dangereux. »

Il se leva brusquement, quittant son berceau de lumière bleu, et, sans même laisser à son adversaire le temps de réagir, lui envoya voler un objet de toute sa force, à laquelle s'ajoutait la vitesse qu'il avait pris en se déplaçant. Le jeune vagabond ne vit même pas l'obus qu'on lui envoyait, de derrière sa capuche, et ne pût que se le prendre en plein front, pour se retrouver assommé sur le coup. L'attaquant alla alors récupérer sa prothèse, et, s'assurant que sa cible ne fasse semblant d'être évanoui, remit en place son avant-bras gauche, avant de le transporter sur l'un des bancs qui remplissaient la salle. Murmurant bonne nuit, il lui jeta dessus une couverture, et se laissa aller sur le banc d'en face, soulagé d'avoir neutralisé la menace sans problème.

« Anat ! appela-t-il.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda une voix pratiquement inaudible. »

Un enfant se démarqua alors de l'obscurité, quittant le berceau qu'il s'était fait sur un banc. Fatigué et titubant, il n'avait d'envie que de retourner dormir, mais il comprit rapidement qu'il avait du travail en apercevant le nouveau venu.

« C'est qui, ce type ? »

L'interpellé réfléchit un moment, sans trouver de quoi définir la situation.

« Un danger public. C'est assez évident, non ? »

Anatidae l'examina de plus près, et constata rapidement que l'inconnu dégageait une aura perturbante. Il faillit poser sa main sur lui, mais une vive énergie le repoussa. Il sursauta, esquivant de justesse cette attaque inattendue, et d'un bond, se retrouva à l'abri derrière un banc, pour réaliser que son attaquant était toujours inconscient.

« C'est quoi ça ? demanda-t-il cette fois.
— Je viens te te le dire, un danger public. »

Il le regarda attentivement, toujours repoussé par l'hostilité qui émanait du corps évanoui.

« Un danger ? Pas un million plutôt ?
— Bon, on dirait que ça t'a au moins réveillé, hein. T'arriverais à l'analyser ? »

Mécontent de se voir solliciter du travail en pleine nuit, il se rapprocha tout de même à nouveau, cette fois-ci plus prudemment, pour l'examiner. Son congénère en faisait de même en fouillant le sac à dos de la victime, sans trouver quoique ce soit de valeur, et une fois qu'il eut fini, il se remit à parler :

« Il a même pas un truc normal sur lui ! J'arrive même pas à lire ce qui est écrit sur son fric. T'as trouvé quelque chose, toi ?
— Je crois que j'avais raison. Y a largement un million d'âmes dans son corps, c'est pour ça qu'il ressemble à un zombie. »

Il s'assit, louchant légèrement des yeux, et montrant la fatigue s'installer en lui. Il n'arrivait plus à tenir en place et se tenait la tête entre les mains.

« Et tu peux régler ce problème ?
— Je crois pas, je peux essayer de les bloquer mais ça durera pas.
— Et bah fais-le, pour une fois que t'as quelque chose à faire. D'ailleurs, il cherchait un type. Je crois que c'est Aragon, faudra que je le retrouve, moi aussi. »

Anat eut alors son travail psychique à terminer, tandis que que son co-équipier s'en retournait sous son aura bleu, pour s'allonger sur quelques chaises et s'y endormir. Enfoiré d'Einstaz, me laisser tout le boulot parce qu'il peut rien foutre, se dit-il, irrité d'avoir à accomplir une corvée aussi rigoureuse et se priver de sommeil. Il finit toutefois, après quelques heures, à sceller en partie le problème, mais épuisé, alla lui-même se recoucher et laissa tomber sa tâche.


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