Note de la fic : Non notée

La Penséedeo du jour


Par : Aradied, RedSky, edwado, Loiseau, Arbu, naon, Cuse, snake-of-fire, Conan, Gregor, Nemesisvsjill, Tigrou, VonDaklage, Droran, GreenStatik, Remedy, hui, Sheyne, Nirvana, Salmanzare, MotherFakeur, Bionus, MPLS, PoulpeDeNoel
Genre : No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 523 : Un autre jour pour un titre


Publié le 28/07/2012 à 04:45:02 par Nirvana

Salut les djeuns.:noel :


Première penséedéo, d'un mec des liens à gauche en plus, ça craint :(


J'voulais faire un truc sur les personnages et les fictions, mais c'est pour une autre fois en fait. Parlons actu : je doute pas que vous avez tous maté l'ouverture des JO 2012.:oui:

Je dois pas être le seul, mais je suis souvent très frustré d'être écrivain dans ces moments-là. Parce que si notre devoir monacal nous permet parfois, dans de très rares moments, au bout de 600 pages de préparation, de toucher un tant soit peu le lecteur, nous le touchons par des idées, des concepts, éloignés, sur une structure bâtie soigneusement par des milliers et des milliers de mains qui nous ont précédés. Mais ça reste une toile : Nous sommes éloignées des artifices les plus puissants du cœur animal : la musique, l'orage et la lumière. Et c'est badant.:(

Alors que les J.O. De Londres, quoi, c'est l'inverse. Du symbole, de l'image, beaucoup de boum, beaucoup de gens, beaucoup, beaucoup de musique. Jusqu'à en vomir, même. Un écrivain, à mon humble avis, doit toujours rassurer son lecteur, lui dire « c'est réaliste, c'est plausible, nous parlons d'humains ». On peut se lacher complétement dans l'émotion qu'avec énormément de précaution. Finalement, un écrivain qui fait dans le pathos ou le jouissif, c'est un peu comme un cosplay de Batman : si tu veux pas être ridicule, va falloir vraiment, vraiment bosser.

Alors qu'au contraire, dans un stade, dans n'importe quel stade, c'est instinctif : cent milles personnes chantent Hey Jude ? Tu chantes Hey Jude avec eux, tes pulsations sanguines suivent. Tu va pleurer devant une pauvre indienne souriante qui brandit la torche. Dans un livre, elle serait un (très mauvais) cliché. Dans un stade olympique, des millions de caméra et avec la mise en scène de Dany Boyle, elle est un symbole.

Surtout quand, dans la grande toile de fond, overdosée de son et de lumière, tu sens quand même quelque chose de triste dans les applaudissements anglais : Pékin 2008, dans sa mise en scène, était le symbole du Nouveau Monde qui nait, celui d'une chine conquérante, ordonnée et unie. Londres 2012, avec son esthétique parfois un peu patraque, son ambiance bon enfant, ses petites attaches nostalgiques à la culture pop (Doctor Who:bave: ), avait un petit coté « Dernière fête avant fermeture de l'Europe ».

On peut faire des choses très bien dans une fiction, des choses très cool, bien pensé, et tout, et chaque lecteur, seul dans sa chambre, pourra lire notre œuvre. Mais il nous manque vraiment un tantinet de psychologie des foules :(



(Vu qu'à cette heure-ci de la nuit, on ne trouve toujours pas le Hey Jude de Mac Cartney, fait à la fin de la cérémonie, en attendant Nirvana s'invite et met Massive Attack, parce que c'est Anglais.)



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