Note de la fic : :noel: :noel:

Vaccinés !


Par : KasCitron
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1


Publié le 18/10/2009 à 20:36:26 par KasCitron

Chapitre I
« Nous sommes le vendredi 9 novembre 2009, il est 6 heures… BIP ! » … Encore… Saleté de « BIP », qui ne le connait pas ? Comme pour tout lycéen, il annonce une journée chargée : éco, maths, anglais et cie… Difficilement, je m’extrais de mon lit et tente vainement de trouver la sortie de mes couettes. Depuis le 15 septembre, il n’y a pas eu un nuage dans le ciel européen, entrainant un refroidissement éclair sur tout le continent, malgré la sécheresse persistante. Le thermomètre digital affiche -6°C, mais je sais déjà qu’il n’y aura pas de givre sur les voitures, et que l’herbe ne brillera pas au lever du soleil. J’avale un sandwich au beurre de cacahuète et je m’emmitoufle dans mes multiples couches de vêtements, paré pour affronter le vent, et la pluie si elle se présente.

Dehors, certaines de mes prédictions sont exactes, la verdure est blanche, et mes poils se dressent sous l'action combinée du choc thermique et du souffle incessant. Dommage que la mer ne soit pas a portée, j'aurai pu faire de la voile, ou du patin à glace... Je grimpe la côte me menant à mon arrêt de bus où je me retrouve seul et j'attends. Cinq minutes, dix minutes, onze minutes... Qu'est-ce qu'il fout encore ? Doué comme il est il a du se louper et tomber dans le fossé après avoir glissé sur une misérable plaque de verglas, et ce ne sera pas la faute à Voltaire... Finalement mes sombres pensées sont erronées, l'abruti arrive, avec ce bruit de moteur assourdissant. Je monte et il m'accueille, avec son accent portugais et son pull Ricorée, pour me mettre au fond, à la place du milieu. Drôle d'habitude, je ne me cache pas dans un coin sombre mais je me place en pleine lumière, un petit peu en hauteur par rapport au reste du bus, et je peux observer, l'air de rien, protégé par ma touffe de cheveux, les petites manies de chacun, du moins lorsque je ne suis pas seul dans le bus. Le trajet se passe donc, lentement mais sûrement, je vois des amis monter, se mettre à côté, devant moi et emplir le bus d'une certaine chaleur, adoucissant les esprits. Les lumières de la ville apparaissent, nous traversons la zone industrielle, puis parcourons les quelques kilomètres restants jusqu’au lycée.

Il est déjà neuf heures-et-demie, et ma seconde heure de SES touche à sa fin. Plus que vingt minutes et je pourrais sortir de cette salle, étouffante, bondée et bruyante. Pour passer le temps, je me remets à épier mes camarades pour la énième fois. Je commence à les connaitre par cœur, du moins ce qu’ils montrent d’eux, de la belle brune kikoo-pétasse au string qui dépasse à la fashion victime, en passant par les deux no-lifes et les rigolos du club. J’ai parfois l’impression d’en savoir plus sur eux que sur moi-même, et il y a des fois où mes yeux feraient mieux de rester dans leurs poches, avez-vous déjà-vu… une chips en string ? Moi oui.

Plus que dix minutes à endurer, je me prépare au sprint final lorsque une sonnerie inhabituelle assourdit l’établissement. La prof s’est arrêtée de jacasser, les autres élèves aussi. Nous somme tous un peu interloqués par cette étrange retentissement que l’on identifie peu à peu comme l’alarme nucléaire, vous savez, comme dans les films de guerre : *Tuuuuiiiiii Tuuuuiiiii* ! Soudain tout s’accélère, le professeur se rue sur la porte pour lire les instructions, affolée. Elle bafouille pour nous dire de rester calme et fermer fenêtres et volets, puis de nous rassoir. Malgré ses maigres instructions, c’est le foutoir, tout le monde parle, et notre chère ainée ne s’en remets toujours pas, elle jette des regards affolés sur tout le monde, les mains tendues sur la table pour ne pas s’écrouler. Alors quelqu’un toque à la porte, et le silence surgit pendant que l’un des CPE entre dans la salle.

«Ne vous affolez pas, la centrale n’a pas de problème, et non, la troisième guerre mondiale n’est pas pour aujourd’hui. Ce n’est qu’une simple erreur de l’Education Nationale qui a envoyée un mauvais signal d’alarme à tous les lycées. L’établissement devrait fermer pour quel… »

Des cris de joie et sifflements lui coupe la parole mais il reprend le dessus

« CEPENDANT, ne croyez pas que tout va être rose et que vous allez pouvoir échapper à l’enseignement. Des cours vous seront transmis par internet, avec des tests toutes les semaines afin de vérifier votre assiduité ! Maintenant, je vais demander à tous ceux ayant été vaccinés contre la grippe A de sortir avec moi. »

Un froid est jeté dans la salle, et sept personnes sortent du groupe, dont un des no-life. Un tente de se rebeller mais il se fait vite rembarrer. Finalement, ils sortent sans rien dire, et nous sommes libres, jusqu’à nouvel ordre.


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