Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

A day in a life


Par : Gregor
Genre : No-Fake
Statut : Terminée



Chapitre 2


Publié le 14/05/2010 à 23:04:42 par Gregor

Ensuite, la nuit.
C’était un mélange étrange. Ça puait l’espoir et l’angoisse la plus primaire en même temps. Une demi-heure après m’être allongé, les couleurs se sont mises à défiler. Ça y est, ça agissait. Je commençais à avoir des hallucinations visuelles, après quoi je m’endormais. Mal.

J’ai émergé en plein milieu de la nuit. Quelqu’un frappait à la porte, ça chuchotait. On voulait rentrer dans la maison, voler ce qu’il y avait dedans. J’ai crié. Oui, ça devait être les gens du voyage, à coté de la maison. Ils ne voulaient pas partir, alors je suis aller chercher le couteau de boucher, dans la cuisine. Pathétiquement, je pensais pouvoir m’en servir.
Mais à quoi bon lutter contre ses propres délires ?
La tête me tourna, je devais aller vomir.
Dans la baignoire, je m’épanchais en bille. La seule pensée qui me traversa fut que j’avais peut-être foiré ma tentative de suicide.
Les araignées de mon vomi, elles, elles s’en foutaient pas mal. J’ai mis la main, elles se sont raidies, voulaient mordre, alors j’ai reculé. Jusque dans mon lit, mais ça ne suffisait pas. Mon état d’éveil devenait lourd, pesant. Je reculais dans ma tête, je retournais dans une caverne aux murs suintant d’humidité. Les yeux ouverts, le souffle court.
Je n’ai pas immédiatement réalisé que je m’étais surement sauvé tout seul. Alors même que mon cœur risquait l’arrêt à ce moment-là, inconsciemment, j’ai dû savoir que je n’y passerais pas. Pas encore.
Je ne vous l’ai pas dit ? Oui, je n’avais pas abandonné l’idée de recommencer. Physiquement parlant.
Mentalement, tout a dû décrocher. Après ça a été la nuit. Puis le réveil, forcément déçu. C’est triste à dire, mais je me sentais presque minable, quoique paumé, à être encore vivant le lendemain. Le cœur battant péniblement à moins de 40 pulsations par minutes, chancelant, la vision floue et les sons faussé, je restais assis jusqu’à midi, sans savoir quoi faire.
Oui.
Là, j’ai compris la connerie que j’avais fait.
Non, se suicider n’était pas mal. Mais c’était moi qui étais mal. Je venais peut-être, et heureusement, de toucher le fond de mon estime. Paumé, vite, il me fallait de l’aide. Une bonne amie décroche au téléphone, me conseille le médecin de famille. J’appelle, hélas il n’y a personne.
Sos médecin, ensuite. Le médecin tarde à venir, je l’attends sans rien faire que recommencer à jouer la vie d’avant. Par habitude surement.
Il me demande deux fois de répéter le nombre de comprimé avalés, me fait la moral. J’ai envie de lui dire de se taire, de trouver une solution. La vérité, c’est que je suis déconnecté. Maintenant, on va m’aider.

Ou pas.


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