Note de la fic : :noel: :noel:

Dementium


Par : Vilam
Genre : Horreur, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1 : Le reveil


Publié le 07/10/2008 à 20:40:57 par Vilam

"I own you"
L'homme se réveilla en sursaut...
Il avait vu le sang, il avait vu le sang de la lame.

Respirant rapidement, bruyamment avec cette régularité qu'était celle des battements de son cœur, l'homme contemplait le plafond.
Puis l'oxygène commença à lui monter à la tête, son cœur s'accéléra. C'est à ce moment qu'il prit conscience qu'un "bip" suivait, à sa gauche, l'accélération qu'il sentait vibrer en lui.
Avec difficulté, soulevant son bras qui lui semblait plus lourd qu'à l'accoutumée, il actionna le bouton d'arrêt de l'appareil. En le reposant, il lui aurait arraché un hurlement de douleur mais il n'en avait même plus la force.
Maintenant au moins, les seules vibrations sonores qu'il percevait provenaient de son être.
Il sentait le sang parcourir violemment son corps avec une pression autour de ses oreilles, à chaque seconde.
Il se concentra, expirant doucement l'air de ses poumons et pendant un instant apparut dans son esprit, le contour d'un visage. Il appartenait à une petite fille, mais les traits étaient trop flous pour qu'il puisse la reconnaître.
Petit à petit son "tambour" ralentit pour revenir à une vitesse supportable. Le patient rouvrit les yeux. Sa vue était redevenue claire.
Sur sa gauche, les stores levés, la fenêtre entrouverte laissait filtrer le bruit du vent sifflant entre les arbres.
Il découvrit un ciel noir dans lequel les étoiles étaient rassemblées autour de la pleine lune.
L'air qui rentrait dans la chambre lui apportait une douce chaleur "été, pensa-t-il, mais quand exactement ?"
Tournant péniblement la tête vers la droite en balayant de son champ de vision l'espace autour de lui, il découvrit une horloge obsolète dont les aiguilles indiquaient 5H30.

-

Crépuscule, marchant parmi les premières feuilles mortes de l'automne, un père regarde sa fille jouer sous les hypnotisants rayons du soleil à l'extrême. L'air est humide et la brume remonte la douce pente, avalant la terre rougeâtre et les tapis orangés de feuilles.
"- Il se fait tard, il faut rentrer maintenant Am... Qui êtes vous !? Lâchez-là !"
Le brouillard s'intensifia jusqu'à le rendre aveugle.


-

A présent il se trouvait dans un hall blanc où régnait une forte odeur d'essence.
"Maintenant tout doit disparaître, et ma fleur pourra éclore"
Cette voix qui venait de dehors laissait sentir une fureur de celles qui vous font monter l'adrénaline. Hors d'haleine il courut dans la direction opposée, une issue, il devait sortir de cet bâtiment mais hors de question d'aller voir ce qui se tramait à l'entrée, quelqu'un ou plutôt quelque chose pas entièrement humain était dangereux, il fallait fuir !
L'ascenseur... Non, pas de courant, le groupe électrogène doit être HS.
Sans réfléchir la proie se rue vers l'escalier le plus proche. Tout en montant les marches, la tapisserie déchirée, le parquet défoncé, tout cela lui renvoyait l'image d'un vieux cimetière, et ce lieu serait le sien. Hors de question !
En regardant les affiches au passage, il comprit qu'il était dans un hôpital spécialisé.
Dernier étage, il se précipita à la fenêtre. Une intense lueur rougeâtre était visible au pied du bâtiment, le feu !
Cette vision s'étend dans son imagination, elle fais bouillir sa raison.
En état de panique, il courut au hasard le long des couloirs, par toutes les fenêtres dont les volets était ouverts pénétrait cette vision d'enfer.
Soudain, un cri dans son dos, il se retourne.
Une femme court vers lui, elle brûle ! Le feu cache son visage, le contact de ses pieds enflammés avec les dalles humides produit de la vapeur dans un sifflement à chacun de ses pas de course.
"NOOOOON !!!"


-

Cette fois-ci ses yeux s'ouvrirent avec lenteur, s'habituant à la forte luminosité qui régnait maintenant dans la chambre. Provenant de dehors les échos des sifflements d'oiseaux provoqua en l'homme une sensation d'euphorie.
Ce n'est qu'après un quart d'heure de rêve éveillé que son regard se portât vers le vase qui, sur la commode en face de lui, présentait des fleurs éclatantes par la rosée matinale.


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