Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Confessions d'un tueur à gages.


Par : Salmanzare
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 6


Publié le 29/06/2009 à 23:41:02 par Salmanzare

- Je me sens pas à l'aise dedans. J'ai l'impression d'être un pingouin. En plus, je suis trop serré au niveau de l'entrejambe. râle le gamin.
- C'est ce qu'il y avait de plus correct comme costume. C'était aussi l'un des plus coûteux alors cesse de râler.
- C'est juste que c'est désagréable. Et puis que je sois en caleçon ou en costume, au final il sera mort quand même.
- Ce serait pas déontologique.
- C'est sûr, en plus si vous recevez une inspection du travail, on risque de vous sucrer votre permis de tuer.
- Ne sois pas trop familier gamin.


J'ouvre la porte de l'entrepôt et le ferme à moitié, de manière à ce qu'il n'y ait que le Docteur Anderson qui soit éclairé. Celui-ci commence à s'agiter aussitôt.


- Au secours ! Deux hommes m'ont enlevés ! Aidez moi s'il vous plaît !
- Docteur Anderson ?
- Oh non, pas vous. Laissez-moi s'il vous plaît, je n'ai rien fait. Je vous donnerais de l'argent.
- Docteur Anderson, je suis venu pour vous tuer, on m'a engagé pour cela.
- Je vous offre le double ! Laissez moi en vie. Je suis sur le point d'aboutir dans mes recherches ! Je vais peut-être sauver des milliers de vie !
- Je disais donc que je vais vous tuer. J'aimerais que vous restiez calme afin que je vous explique tout en détail.
- S'il vous plaît, je vous en supplie...
- Mon client ne souhaite pas que vous connaissiez son nom, je vais donc respecter sa décision. Mais il vous offre un cadeau. Oui, c'est le cas de le dire.
- Ils veulent me tuer ! Je ne vois pas de cadeau dedans !
- Calme ! Je vais tout vous expliquer. Mon client à souscrit un contrat spécial. Un contrat « dernière chance ».
- C'est à dire ?
- Il vous offre une chance de survie. Voyez vous ce revolver contient cinq balles au lieu de six. Vous connaissez le principe de la roulette russe ?
- Non, je vous en supplie pas ça !


Je regarde le Docteur Anderson. Celui-ci est à présent livide. Il tire en vain sur ses liens.


- Non, je vais sauver des vies ! J'ai peut-être trouvé le vaccin miracle.
- Votre équipe prendra le relais.
- Non, ce n'est pas possible, j'ai caché mes travaux. Personne n'est au courant de leur avancée.
- Tant pis pour vous Docteur Anderson.


Je sors le revolver, ouvre le barillet devant le docteur. J'insère les cinq balles, fait tourner le barillet et le referme brusquement.


- Allez au Diable assassin !
- Vous savez Docteur, je crois qu'il y est déjà.
- Ne sois pas cynique gamin. T'as le temps avant de le devenir. Tu ne fais que commencer.


Je pointe le revolver et le pose le canon sur le front du docteur. Celui-ci tremble. Je fait un rapide sourire et presse la gâchette. On entend un léger clac.


- Et bien, vous êtes un homme chanceux Docteur Anderson.
- Merci Mon Dieu. Merci. Oh merci.


Le docteur respire fortement et les larmes coulent sur ses joues.


- Il y a une chose que vous devez savoir aussi Docteur Anderson.
- Quoi donc ?
- Je suis mauvais perdant.
- Oh non !


Le tir retentit. Le crane du docteur part en arrière. Un trait rouge sur le front front, la peau brûlé autour de celui-ci. Le sang commence à couler. Derrière, j'entends le gamin vomir.


- Attention à ton costume gamin !
- Vous avez triché !
- C'est moi qui fait les règles.
- Mais cet homme, il disait que son vaccin...
- Un homme trouvera n'importe quoi à dire pour sauver sa peau si tu lui colle le canon froid d'une arme entre ses deux yeux.
- Il est mort... C'était un médecin.
- On appelle ça la fuite des cerveaux.
- Vous êtes cynique Khasar.
- Oui, je le suis.
- Je pense que je ne jouerais jamais avec vous.
- Il ne vaut mieux pas en effet.
- Cet homme, il avait gagné pourtant...
- Tu es sûr gamin que tu veux faire ce métier avec autant d'états d'âmes ? Si je te dis que le Docteur Anderson est un ancien docteur nazi. Qu'il y a environ soixante ans, quand c'était encore un jeune docteur, ses patients étaient des juifs dans les camps de concentration ! Tu le regardes comment à présent ? Je n'ai aucune honte à tuer ce genre de personne.
- Et s'il voulait changer.
- Gamin, quand tu as du sang sur les mains, il ne s'efface jamais ! Avant de tuer, tu y penseras...
- Vous me faîtes peur Khasar parfois.
- Moi aussi je me fais peur parfois...


Qu'est ce que ce gamin fait ici ? Jeune, presque innocent... Et il veut devenir tueur. Pourquoi ? Je commence à douter qu'il y parvienne. Et même qu'il survive en ayant autant de scrupules.

***

- Vous savez Docteur, Je regrette d'avoir entraîné ce gamin avec moi. C'est peut-être l'erreur de ma vie. Mais à cette époque, comment aurais-je pu imaginer ce qui allait se produire. Il y a des fois, vous avez envie d'oublier certains jours de votre passé. Moi, c'est ma vie entière que je voudrais oublier !
- Nous continuerons la séance demain voulez-vous. Il est déjà tard.
- Bien Docteur. Demain à 8 heures ?
- Comme d'habitude. Ça fera cinquante euros pour aujourd'hui.
- Vous en voulez pas que je vous tue quelqu'un Docteur ? Je suis plutôt à sec en ce moment.
- ...
- Je plaisantais Docteur. A demain.


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