Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Une nuit de pleine lune


Par : Dea-Symbelmyne
Genre : Fantastique
Statut : Terminée



Chapitre 1


Publié le 29/05/2011 à 17:05:48 par Dea-Symbelmyne

Comme chaque soir, Emmanuel et moi, en couple depuis environ quatre ans et gothiques depuis notre adolescence, faisions nos petites tournées dans le cimetière.

En cette nuit d’automne qui était accompagnée d’une brise légère et d’un parterre de feuilles mortes, une odeur inhabituelle flottait dans l’air ce qui nous rendait plus vifs et plus attentifs que les autres soirs. Lorsque nous nous promenions, nous avions toujours l’impression que les esprits des morts étaient avec nous et qu’ils essayaient de nous communiquer quelque chose. Mais ce soir là, il y avait je-ne-sais-quoi d’anormal. Je disais quel la pleine lune en était la cause et que ça ne devait pas être trop grave.
Il était déjà vingt-deux heures quand j’eus envie d’aller voir le sépulcre d’un homme que j’admirais beaucoup étant petite. Et c’est devant une tombe commune que nous croisâmes Eugène le fossoyeur avec ses grands yeux sombres, sa longue barbe grise semblable à celle d’un magicien, et sa pelle rouillée.

Il nous regarda pendant quelques secondes puis, se mit à ricaner plus fort qu’une hyène et courut avec sa pelle en direction du vieux manoir. Emmanuel en avait assez vu et me dit qu’il voulait rentrer. Moi, je voulais percer le mystère du fossoyeur, mais ça, je ne lui avais point dit. Je lui annonçai juste que je voulais encore faire un tour et que je le rejoindrais plus tard. Finalement, l’homme qui partage ma vie rentra et moi je restais encore un moment.

Après qu’il fut éloigné, je m’approchai rapidement du manoir en empoignant une fourche qui était plantée près d’une pierre tombale. En arrivant près de la demeure, j’étais songeuse à ce qu’il pourrait y avoir à l’intérieur. J’avais lu dans un livre qu’autrefois cela avait été la maison d’une puissante femme mais qui avait mystérieusement disparu il y a de cela environ cinq cents ans. Depuis, Paraît-il que le manoir est hanté par son mari infidèle qui aurait pleuré toute les larmes de son corps après avoir appris qu’elle s’était fait embrocher par un étrange cavalier maudit.
Mais soudain un cri féminin retentit me sortant de ma rêverie. Je fus légèrement prise d’effroi mais prenant mon courage à deux mains j’entrai dans ce fameux manoir. Une étrange senteur y rôdait et la plupart des murs se cassaient. Au milieu, se dressait un escalier en bois. Subitement, une tête de femme roula depuis l’étage jusque devant mes pieds. Je sursautai et fut apeurée parce qui venait de tombée. Je me baissai pour examiner la personne. Je ne la connaissais pas mais, elle avait une étrange ressemblance avec une femme qui était dessinée sur l’une des fresques que j’avais eu le plaisir d’admirer dans un musée à Montréal. Un ricanement sourd se fit entendre. Décidée à savoir ce que cela voulait dire je montai rapidement l’escalier et avançai jusqu’à la dernière porte au fond du couloir. Devant mon regard surpris je vis Eugène dévorant férocement le corps d’une femme. Pétrifiée, je le regardais avec effroi. Après quelque seconde, il m’aperçut. Il s’approcha de moi, la bouche encore pleine de sang. Je pensais, dès cet instant, que c’était la fin, que ce vieillard complètement fou allait me tuer sans que je puisse réellement découvrir ce que ce personnage étrange faisait. Je repensais à la lettre que j’avais trouvée sur le bureau de mon tendre Emmanuel. C’était une magnifique description de moi qui m’avait égayée. Je regrettais maintenant d’avoir posé les yeux sur elle…

« Toi, qui as obtenus à ta naissance un visage ovale et de magnifiques prunelles bleu profond qui te donnent un petit air de diablesse. Tellement belle avec tes lèvres souvent peintes au charbon noir, tes cheveux ébène et ton teint pâle. Avec ton long corps mince et tes bras presque maigre semblables à ceux d’une comtesse vampirique. Accompagnée tes ongles coupés très courts et toujours vernis d’une couleur sombre. Avec tes jambes musclées mais splendides. Toi, la gothique la plus sensible et intrigante qui me fait toujours vibrer. Tu es l’être de toute ma vie. »

Je m’écroulai d’un seul coup ! Je sentis grandir en moi une immense peur et un sentiment d’échec total. Après une seconde de réflexion, je me rendis brusquement conte que le meurtrier s’était arrêté devant moi, m’avait pris le bras et m’avait soulevé. J’étais dans un grand malaise… Je m’attendais à ce que le vieillard en finisse avec moi. Mais, il me poussa et se transforma violemment en balverine blanche. Elle était gigantesque, poilues et ses dents étaient d’une longueur effrayante. Elle sautait et s’agitait dans tout les sens ce qui ne me rassura pas. Ses yeux perçant semblaient m’hypnotiser mais j’essayais tout de même de garder mon calme. Un chandelier dans la main droit, une fourche dans la gauche, je me mis en position de défense mais face au nombre d’hommes creux qui venaient en renfort et de l’étrange créature, je n’avais absolument aucune chance.

Bizarrement, Eugène ne m’attaqua pas et disparu avec son armée de créatures. Impressionnée et surtout choquée par ce qui venait de se passer, je m’assis par terre et je restais ainsi quelques minutes. Plus tard je me levai et descendis lentement l’escalier grinçant.

Sortis du manoir, je vis en face de moi, le fossoyeur à la pelle. Il me regardait comme si de rien n’était, me souriant avec un air sarcastique Je marchais de manière boitillante jusqu’à la porte du cimetière. Arrivée jusqu’à elle, je regardais la demeure. Elle m’apparaissait toujours autant parfaite… mais hélas, cette histoire avait troublé la façon à laquelle je contemplais cet immense tombeau. J’observais la silhouette du vieux fossoyeur, et… baissant les yeux je rentrai rapidement à la maison… j’en avais trop vu.

Enfin chez moi, je regardai la pendule de ma grand-mère placée dans un coin du salon, il était déjà deux heures. Je n’avais guère aperçu le temps s’écouler et j’allai directement me coucher et… avant de m’endormir, je repensais à tout ce que j’avais vu, ce que j’avais entendu, vécu et ce qui m’était arrivée. Sans même m’en apercevoir, je m’endormis à côté de l’innocent Emmanuel…


Commentaires