Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 30 : La jonction


Publié le 04/05/2011 à 01:25:23 par Conan

Nous arrivons à la rue de Tolbiac étrangement calme et la traversons rapidement pour ne pas prendre le risque d'être repérés. Tous les soldats dans le secteur doivent être en alerte après les violents combats de la place Jeanne d'Arc.


Les hommes commencent à manquer de force. Les chefs de sections tentent de les motiver : "Allez les gars, plus que cinq pâtés de maison", "tenez bon, on y est presque".

Notre chemin est semé d'embuches et d'escarmouches. Tantôt, ce sont des tireurs isolés venus de nul part qui abattent trois ou quatre hommes avant de disparaître, ou des mitrailleuses qui crachent une rafale depuis une fenêtre et sont déjà reparties quand les commandos prennent le contrôle du bâtiment.

Ceci contribue plus à faire baisser e moral de nos gars qu'à nuire considérablement à la troupe.

Nous arrivons sur le Boulevard Macéna et marchons vers l'ouest.
C'est la dernière ligne droite avant la porte d'Italie qui se trouve à quelques centaines de mètres.

Nous arrivons à l'objectif. La porte du périphérique est bizarrement déserte tandis que nous nous étions préparés à une forte résistance.
J'obtiens un contact radio avec le Colonel Rebagnac, chef de la branche armée rebelle. Ils ne sont plus qu'à une demie heure de Paris et mettent le turbo.
Debout sur le terre-plein central, j'observe la zone face à la large Avenue d'Italie. Elle comporte quatre voies. Autours de la porte d'Italie se trouvent plusieurs bâtiments assez bas. Une station service, un magasin... Puis les bâtiments grandissent au fur et à mesure que l'on remonte l'avenue vers la place d'Italie, à 1,5 kilomètre au nord.

Les six sections se rassemblent. Nous chargeons nos hommes d'établir un périmètre défensif autours de la sortie du périphérique. Les partisans occupent les étages inférieurs des bâtiments autours de nous et les sacs de sable, de ciment et d'engrais récupérés dans le Bricorama tout proche servent de postes de mitrailleuses des deux cotés de la route.

Nous convertissons la station-service en QG de campagne.
J'expose mes idées :
-Leur plan est clair, ils vont attendre que l'on soit tous regroupés pour attaquer. Tenir des positions de défenses pour nous empêcher d'accéder à la porte d'Italie aurait été pour eux trop risqué avec les blindés qui seraient arrivés dans leur dos. Là ils vont faire d'une pièce deux coups et tenter d'éradiquer les forces armées rebelles et les six meilleures sections de l'ARF en même temps. La place d'Italie est leur place forte dans le sud de Paris, ils en recevront tout le soutien nécessaire.
-Comment penses-tu qu'ils vont procéder? Une attaque frontale ou des escarmouches sur la route vers la place?
-Je pense qu'ils vont nous rentrer dans le lard juste l'arrivée des renforts. Dans dix minutes ce sera l'enfer.

Dix minutes plus tard, les premiers blindés ennemis se profilent à l'horizon sur l'Avenue d'Italie.
Nous disposons de 12 unités antichar et de 15 mitrailleuses disposés un peu partout dans les bâtiments et dans la rue. Les tireurs d'élite occupent les étages des immeubles et des explosifs ont été placés sur l'avenue. Nous sommes prêts à tenir.

Seul avec mon opérateur radio dans la station-service, je tiens le détonateur qui fera sauter la première rangée de blindés.
Un char tire, une de nos positions explose. 3 hommes et une mitrailleuse de perdus.
Jack m'avertis à la radio :
-Sommes dans la rue adjacente, prêts à attaquer à ton signal.

Mon signal, c'est une pression sur le détonateur. Le deux chars de tête explosent et barrent la route aux autres véhicules. La section O'Reilly attaque le flanc de la colonne au lance-roquettes et à l'explosif. Plusieurs commandos se tuent dans des opérations kamikazes pour détruire les blindés lourds.

Au même moment, mitrailleuses et LRAC crachent tout ce qu'ils ont. Malgré l'assaut d'envergure, nous tenons bon.
Un obus va exploser devant la station-service, détruisant les pompes à essence qui s'enflamment et brisent les vitres du petit bâtiment carré.
Je sors rejoindre mes hommes dehors avant que la station ne s'enflamme totalement. Hélas, mon opérateur radio est abattu juste derrière moi. Je suis forcé de faire demi-tour, à découvert, pour récupérer son appareil.
Les balles ricochent a mes pieds et me sifflent aux oreilles. Je sprinte jusqu'à la première position de sacs de sable où se trouve Ritchie qui tire sans relâche vers les royalistes avec sa mitrailleuse. Son servant est mort, c'est donc moi qui lui passe les bandoulières et qui verse de l'eau sur le canon de son arme quand il surchauffe.

Soudain, Jack hurle à la radio :
-Bordel, on se replie!
Je décroche :
-Qu'est-ce qu'il se passe?
-Hélicos de combat en approche par le nord!
Merde! J'ordonne un tir de barrage pour couvrir la section O'Reilly qui bat en retraite. La section atteint nos positions en même temps que les hélicos sortent de la fumée et larguent deux missiles HOT sur nos positions en nous farcissant de balles de 20mm.

Tous les canons se lèvent vers le ciel. Le combat est terrible. Entre les missiles, les obus et les mitrailleuses plus personne n'est à l'abri et si les renforts n'arrivent pas rapidement nous sommes voués à l'extermination.
Un partisan arrive à avoir un hélicoptère avec son FM. Le rotor de queue de l'appareil fume et l'hélico tourbillonne au dessus de nous avant d'aller s'écraser dans un immeuble sur l'avenue. N'en restent pas moins deux hélicoptères de combat, une centaine de fantassins et plusieurs chars d'assaut face à nous. J'agrippe ma radio :
-Nom de Dieu, on a absolument besoin de renfort!
-Nous sommes aux portes de la ville, on aperçoit la fumée, tenez bon!

Un hélico fonce droit vers Ritchie et moi et largue un missile juste devant nous. Coup de chance, le souffle de l'explosion n'aura que fait tomber les sacs de sables. L'appareil fait demi tour et nous reprends pour cible. Cette fois il ne va pas nous rater.

Un missile fend le ciel et va faire exploser le moteur de l'hélicoptère qui se désintègre au dessus de nos têtes, ne faisant tomber que des débris de métal bouillants.

Nous nous retournons et voyons une colonne de blindés arriver du périphérique. Sur l'un d'entre eux est monté un lance-missiles air-sol.
Nous acclamons l'arrivée de ces mastodontes qui, enfin, sont de notre coté.
Les chars amis ne font qu'une bouchée de l'hélico restant et des véhicules loyalistes embourbés dans l'avenue avant qu'un bulldozer ne vienne dégager de la place.

Les partisans montent sur les chars et lèvent leurs armes au ciel.

Le Colonel Rebagnac se tient droit à la tourelle de son Leclerc. Il me reconnaît et me salue.
-Alors fiston, quel est le programme?
-Direction la place d'Italie! On prend la route directe!


Commentaires