Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 6 : Jack is back


Publié le 28/03/2011 à 20:58:07 par Conan

Vernon et moi sommes dans la brasserie où j'ai planqué. Je commande une entrecôte bien cuite avec des frites. Lui une simple salade, sans assaisonnement.
-T'as pas l'air d'aimer la bonne bouffe toi.
-Détrompe toi... Si seulement tu savais.
-Si je savais quoi?
-Le crabe, Conan. Voilà deux ans que cette saloperie me bouffe les intestins. Je ne bois plus. Je ne fume plus. Je ne mange plus.
-Désolé. Je ne savais pas.
-Oh, t'excuses donc pas... Qu'est ce qui t'amènes?
-Oh tu sais, j'aime bien revoir les vieux amis de temps à autres.
-C'est ça, prends moi pour un con... Qu'importe ce que tu vas me demander, Conan, je te répondrais catégoriquement : tire toi. Barre toi... Je ne sais pas moi... En Amérique du Sud, trouve toi une gonzesse, fonde une famille, mets toi au vert.

Je m'étale au fond de ma chaise :
-J'aime bien la France. Pourquoi devrais-je laisser ma place à des gens qui ne la méritent pas?
-Joue carte sur table.
-Quelque chose de gros se trame. Je ne peux pas te dire quoi, autant pour te protéger que pour m'assurer une certaine quiétude dans la suite des opérations.
-Tu sais, j'en ai plus que pour six mois d'après mon médecin. Et mon médecin est un grand optimiste de nature.
-Un bon vieux retour en 1789, mais cette fois c'est les Jacobins qui vont y laisser des plumes.
-Qu'est ce que tu me racontes là?
-Une révolution. Des armes, de la foule, des cris et des élites contre un mur.
-Qu'est ce que tu me demandes?
-Des informations concernant Letour. Sa voiture, je la connais. D'après mes souvenirs, il a un chauffeur qui lui fait office de garde du corps. Je veux connaître son emploi du temps, ses déplacements, les bordels qu'il fréquente, ses vices et ses vertus, si du moins il a une once de vertu.
-Haha, ça a bien changé. Maintenant il a son chauffeur et un autre garde du corps toujours à ses basques depuis que t'as supprimé Ciskovitch et Kaplan. Il ne sort que très peu de ses quartiers. Uniquement pour aller au bureau, au restaurant, retour au ministère puis à la maison à cinq heures du soir. Grand amateur de théâtre, il n'est pas allé voir une seule pièce ces trois derniers mois.
-Il serait donc anxieux.
-Et pas qu'un peu!
-Tu t'étales bien facilement.
-Il me reste six mois à vivre officiellement, qu'est-ce que j'ai à perdre? Ma vieille CX? Ma salade?
Je le remercie de m'avoir invité et me lève de table. Tout ça me mine le moral. Je ne sais plus ou je vais, ce que je fais. Tout est confus.

Je retourne à l'hôtel et m'affale sur le lit. Une voix venant de derrière me fait sursauter:
-Hey fucking bastard, what are you doing here?

Je me retourne, Jack me sourit, une allumette entre les dents. Il s'est laissé pousser les cheveux. Je lui fais une accolade.
-Jack! Tu ne devais pas être en Alsace?
-J'ai passé le relais à l'autre instructeur, un très bon ami de Ritchie qui sort tout juste du 8ème RPIMA.
-Mais c'est que ça commence à avoir de la gueule cette petite armée!

Ritchie sort de la salle de bains, des tissus à la main :
-Tu ne crois pas si bien dire. Regarde, le prototype de l'uniforme que porteront les Escadrons de la Mort.
-Escadrons de la Mort?
-Hé ouais! Dit Jack. C'est mes gars à moi! Colonel Jack O'Reilly, commandant en chef des Escadrons de la Mort de l'Armée Révolutionnaire Française.
-Bande de frapadingues! Fais voir la tenue?

Ritchie me tend une chemise, un pantalon de treillis, un béret, une paire de Rangers et un ceinturon. Tous noirs.
-C'est Ivan qui les fait faire par des Slaves et quelques contacts de notre vieil ami Chinois. Ça a de la gueule non?
-La chemise sera adaptée pour le combat?
-Ne t'inquiètes pas, pour le combat on a prévu des blousons MA1 et même des combinaisons de paras noires.

Qu'est-ce que je dois penser? D'un coté, la morosité, le pessimisme de la bureaucratie qui me fait dire que ce peuple est devenu trop mou, trop abruti par la lobotomie médiatique. De l'autre, l'énergie, le lyrisme de mes amis. Leur joie alors que notre révolution ne tient qu'à un fil.

Le courage des fous. Je veux être de ces fous.


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