Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Past, Present and Future.


Par : Sultano
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5


Publié le 15/01/2009 à 19:56:30 par Sultano

*Yohann*




Ouf j'ai cru que nous ne réussirions jamais à décoller! C'est quoi cet avion en carton?


Bon en tout cas pour l'instant on était dans les airs, tout allait bien. C'est pas que j'ai pas confiance mais après ce qui vient de se passer j'ai des doutes quand au professionnalisme du pilote. En effet, celui-ci avait mis du temps à faire démarrer l'avion, et c'est un miracle si nous ne sommes pas sortis de la piste au moment de décoller.


Les élèves eurent tous une peur froide, mais les cris (surtout ceux des filles) avaient fait place aux soupirs de soulagement.


Pendant le vol, il n'y avait pas beaucoup de choses à faire. Chacun s'occupait comme il pouvait: sieste, mp3, PSP... tout cela les aidaient à surmonter ce long, très long voyage.


Après quelques heures de vol, j'eus envie d'aller aux toilettes. Je demandais donc à l'élève à ma gauche de se pousser pour me laisser passer, et allais en direction des-dites toilettes, au bout de l'allée qui mène tout au fond de l'avion.


Manque de bol, elles étaient occupées. J'attendais donc quelques minutes que la personne sorte. Lorsqu'elle le fit, je fus étonné. Le mec n'avait pas trop le profil d'un étudiant de fac. On aurait dit plutôt dit quelqu'un faisant beaucoup de sport. Il avait une carrure impressionnante, une tête de guerrier, et des paluches aussi grosses que celles d'un ours.


M'enfin, faut bien faire des études pour s'en sortir hein?!


J'entrais donc dans les toilettes, puis fis mon affaire. En sortant, je surpris une conversation.


C'était une des hôtesses de l'air qui s'adressait à sa collègue.


«-....perdu le contact avec Canterbury depuis 1h, mais je crois qu'il atterrira quand même, ce n'est pas la prem..»


Quoi? On aurait perdu le contact avec notre lieu de destination?

Bah c'est pas grave, ça arrive souvent quand il fait mauvais temps, comme en ce moment.


En effet, la pluie ne s'était pas arrêté depuis qu'on avait décollé. A croire que le Bon Dieu veut noyer tous les pays du monde.


«....oui, encore des disp.....»


Foutues turbulences, je perdais la moitié de la conversation!!!


«...evenu hein? Ca tombe mal, tr.....»



L'hôtesse avait l'air inquiète... m'enfin c'est bon, pour moi tant qu'on se crashe pas, tout va bien!


Je me retournais alors pour revenir à ma place quand j'aperçus quelque chose d'étrange dans le léger renfoncement dans le fond de l'allée. Ce renfoncement, de mon point de vue était placé tel qu'il était invisible. Mais ce qu'il contenant n'était pas invisible du tout, lui. En effet, le canon d'un revolver dépassait de derrière une pile de fournitures diverses. Chaud les clients.


Je jetai un coup d'oeil à gauche, puis à droite, et m'en emparais.


C'était un revolver de l'armée visiblement. Un 9mm tout ce qu'il y a de plus simple. Après avoir cherché pendant deux minutes comment éjecter le chargeur, je le fis tomber dans ma main.

Il était plein.


Et j'étais prêt à parier qu'il y avait une balle supplémentaire dans le revolver prête à être tirée.


Je le remis en place. Je ne voulais pas que l'on me trouve avec, j'aurais eu de sacrés problèmes.


Je retournais donc à ma place, et chuchota à mes amis la découverte que j'avais fait.


-Un revolver tu dis ? Chuchota à son tour Aymeric.

-Oui, un 9mm.. c'est bizarre qu'il ait été placé la non?

-Boah tu sais, il y a toujours un truc étrange dans un vol qui peut s'expliquer, me dit Jean-Côme.

-Hein? Comment ça?
-C'est simple, vous n'avez pas remarqué l'aspect particulier de l'avion? Je me suis demandé comme vous pourquoi on n'était pas dans un avion de ligne, et pourquoi celui-ci était noir et plutôt étrange. Il s'agit en fait, je pense, d'un avion de l'armée qui est utilisé la nuit. Vous n'avez pas remarqué la disposition spéciale des sièges? Les structures métalliques beaucoup plus présentes que dans un avion de ligne? Je pense tout simplement que pour payer moins cher, la fac a demandé à l'armée d'utiliser un de ses avions qui doit se rendre en Nouvelle-Zélande. Quand au pistolet, il s'agit très certainement d'un oubli fait par un soldat, c'est tout.

-Ce n'est pas tout JC, j'ai surpris les hôtesses de l'air disant qu'on avait perdu le contact avec Canterbury, et qu'il y avait encore eu des disparus ou je sais pas trop quoi...

-Ca, je peux peut-être vous en parler, me dit Aymeric.



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*Aymeric*




L'annonce de Yohann ne m'avait pas surpris outre-mesure. Je leur dévoilais donc ce que je savais.


«-Voyez-vous, j'ai effectué quelques recherches en speed quand j'ai appris que nous allions aller en Nouvelle-Zélande. J'ai donc cherché un maximum de choses sur notre lieu de destination, Canterbury. Et bien figurez-vous que c'est un petit village situé au centre d'une.... île, au large de la côte Sud-est de la Nouvelle-Zélande. Cette île s'appelle Maui, et est l'une des plus petites du pays. En effet, elle fait quelques vingt kilomètres de long sur dix de large. Elle est peu peuplée, car il y a beaucoup de végétation, mais peu sur ses bords, ce qui empêche la construction de cabanes et maisons à cet endroit, où la pêche pourrait toutefois être très bonne. Quand au climat, il est lui très capricieux: il peut pleuvoir d'un instant à l'autre, quelque soit la période de l'année, et les températures adorent jouer au yoyo.

-Tu veux dire qu'on va dans un endroit où il va cailler et faire du soleil par intermittence?

-Non, je n'en sais rien du tout. Peut-être qu'on aura que du soleil, peut-être que de la pluie. Peut-être qu'il fera 30°C, peut être 10...

-Ah chouette!

-Mais attendez, ce n'est pas le plus intéressant. J'ai trouvé sur internet cet article de presse paru dans un journal national.


Je leur montrais donc l'article en question.


-Pfff, me fit Jean-Côme, c'est en anglais, je comprendrai jamais!

-Débile, je vais t'en faire un résumé! En gros, des disparitions mystérieuses auraient lieu depuis une semaine. L'article insiste sur le fait que ces disparitions ont l'air d'avoir lieu tous les 50 ans. En effet, la dernière «vague», qui a fait plus de 40 disparus, a eu lieu il y a pile 50 ans.... et une semaine. Les moyens par lesquelles les personnes disparaissent sont les mêmes, et les indices sont les mêmes. Les kidnappés disparaissent dans la nuit, sans laisser de trace. Il n'y a que deux exceptions. La première a eu lieu il y a 100 ans, où une trace de pas a été laissée par le ravisseur, et la seconde a eu lieu il y a 5 jours. Pourquoi est-on sûr qu'il s'agit bien du même ravisseur? Les deux traces sont exactement pareilles: même forme, même profondeur. Le plus bizarre est que ce sont les traces d'une personne marchant pieds nus.


Ensuite, l'article parle d'une sorte de légende locale. Un homme qui apparaîtrait dans la forêt, et qui disparaîtrait aussitôt. On l'appelle l'Homme sans visage, le Marcheur, l'Homme Noir.... le Diable.

Ceux qui l'ont vu le décrivent une forme humaine, noire. On ne voit pas son visage, seulement ses yeux, rouges. On raconte qu'il est lié aux phénomènes d'enlèvements récents.... ainsi qu'à ceux des siècles précédents. Beaucoup de gens ont désormais peur de s'aventurer dans la forêt par peur de le rencontrer et de disparaître.

-Je te paries 100€ qu'on va camper au beau milieu de la forêt tiens, lança Yohann.

-Je n'en sais rien, mais quoi qu'il en soit, je pense qu'on devra être prudents... très prudents...»



Ainsi l'article ne plaisantait pas. Ces disparitions avaient vraiment eu lieu... Je pense qu'il serait bien de récupérer le revolver, afin d'avoir quelque chose pour nous protéger en cas de danger. J'exposais ma propositions aux autres.


«-Non désolé Aymeric, on ne prend pas le revolver.

-Hein? Mais ca nous coûte rien!

-Je sais, mais si on se fait choper avec, retour direct en France, et j'en ai pas trop envie vois-tu... de plus on ne risque rien, on est 30 élèves, et 3 professeurs... un kidnappeur serait vite repéré parmi nous, me dit Jean-Côme.

-Mouais... t'as raison.... ah tiens qu'est-ce qui se passe?


Tout le monde commençait à s'agiter. Je saisis une bribe de conversation d'une kikoo derrière qui disait qu'un film allait être projeté.


-Ah bah on s'fait pas chier à l'armée, on regarde des films après le briefing, lançais-je humoristiquement. C'est quoi qu'on va voir? Demandais-je à M. Roger.

-Alors, ça s'appelle Death Island, c'est l'histoire d'une classe qui fait un voyage scolaire sur une île, mais d'étranges choses s'y déroulent.

-Ah bah tiens comme par hasard», plaisantais-je.


Je préférais m'endormir pour attendre la fin du voyage.


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*Elise*



Le pilote de l'avion venait de nous annoncer l'atterrissage imminent de l'appareil, et nous conseilla d'attacher nos ceintures, ce que je fis avec empressement, me souvenant du magnifique décollage auquel nous avons eu droit il y a de cela vingt heures maintenant.


Le voyage avait été éprouvant. Même si Marie et Tonton n'avaient pas arrêté de dire et de faire des conneries, je pense que j'aurais préféré que le vol dure 1h.

Ces abrutis avaient réussis à faire chanter à tous les élèves des chansons paillardes, et avaient animé le vol pendant près de 10h à eux seuls. Courageux les gaillards. Moi comme à mon habitude je ne comprenais rien à ce qu'il se passait, donc j'avais préféré tout ignorer et faire une sieste.

A mon réveil, ils avaient arrêté leurs activités très intéressantes, et il fallut que je me trouve une occupation. Je sortais donc un magazine parmi la dizaine que j'avais amené (il allait bien falloir s'occuper sur la plage.... si il y en avait une). Hmmm... People.. ouais pourquoi pas, faudrait que je sache ce qu'il est devenu John-David ihih. Hum..


L'ennui revint lorsque j'eus fini de lire. Ah oui pour info John-David avait été retrouvé pendu.


Je pris donc mon MP3 et entrepris de passer la fin du voyage à écouter de la musique. Je l'avais blindé de musiques d'Aqua, de la Star Ac', de La Nouvelle Star etc etc...


Je passais donc deux heures à écouter ces merveilles de la sous-culture musicale française quand soudain....





*LOW POWER*


Ah zut c'est bien beau de prendre son MP3 Elise, mais il fallait peut-être penser à le recharger avant de partir à l'autre bout du monde (vraiment au hasard). Salope.


Mais tout ça n'avait plus d'importance car le moment crucial allait arriver. Nous allions atterrir. A en juger par le temps que je pouvais constater à travers le hublot qui était à ma gauche, je crois que je vais opter pour le choix de fermer les yeux et respirer de grands coups. Ca allait être mouvementé.


Pile au moment où cette pensée me traversa l'esprit, l'appareil fut prit de secousses. Tout le monde poussa un petit cri d'exclamation.

Puis une autre secousse, un peu plus forte se fit ressentir. Encore un autre cri d'exclamation commun.


Une troisième secousse eut lieu, mais je n'émis aucun son, ma gorge étant nouée par la peur.


Dehors, la pluie continuait. Le pilote devait avoir du mal à diriger l'avion à cause d'elle, et bien entendu du vent.


Soudain, l'appareil bascula violemment vers la gauche, puis les masques à oxygène tombèrent, et une alarme stridente se fit entendre, accompagnée d'une violente lumière rouge tournoyant dans notre cabine.


Ce fut lorsqu'un éclair passa à quelques mètres de notre avion que je perdis connaissance, alors que l'avion vibrait, l'alarme retentissait de plus belle et que les hurlements se multipliaient.


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