Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La légende de Termina l : Moon Fall


Par : zebigboss70
Genre : Action, Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 22 : La fin


Publié le 05/03/2013 à 11:54:32 par zebigboss70

« -Un jour, quelqu’un m’a fait remarquer que j’avais une petite vie tranquille… Je lui ai rapidement fait comprendre que ma vie, ma vrai vie était terminée de puis pas mal de temps.
-Mais les dieux ne sont pas censés être immortels ?
-Immortels ?! Oh non ! Nous pouvons vivre très longtemps, mais jusqu’à maintenant, je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’immortel. En fait, tant que notre esprit reste dans notre corps, nous sommes invincibles, mais lorsqu’une séparation apparaît, volontaire où non, nous sommes extrêmement vulnérables.
-Ouais, je vois. Tout à l’heure, vous avez dis que Siwan me prenait pour un Élu. Qu’est-ce qu’un Élu ?
-C’est difficile à dire, dans la mesure où il n’y en a jamais eu. L’Elu, c’est celui qui est censé remettre de l’ordre sur Termina. Tous les habitants l’attendent depuis des millions d’années. Ils ont fini par perdre espoir de le voir arriver, et je les comprends. Il y a déjà eu plusieurs héros qui ont servit la bonne cause, mais à chaque fois, le mal est revenu sans qu’ils ne puissent y faire grand-chose.
-Qui étaient-ce ?
-Peu de gens connaissent leurs noms, en tout cas, ils étaient tous jeunes et en pleine forme. Le plus connu d’entre eux était surnommé l’homme-loup. Était-ce de la magie ou simplement de la génétique ? Impossible de savoir. Il est retourné d’où il venait peu après avoir tué Mocpac.
-…
-Attends trois secondes ! Je viens d’apercevoir quelque chose !
-Quoi donc ?
-Ça se rapproche à toute vitesse.
-Où ? Demandai-je en regardant tout autour de nous.
-Pas ici imbécile. Dans le temple que tu viens juste de quitter.
-Ah ! Au fait, je suis mort ou pas ?
- Je ne sais pas, je t’ai dis que t’allais devoir attendre. Ce n’est pas facile de savoir quand un corps est complètement détruit. Si ça peut te rassurer, t’as une vilaine balafre qui part de ta tempe gauche jusqu’à ton menton en passant par ton œil et ta joue droite. Je ne suis pas autorisé à intervenir, mais je préférerais éviter que ta blessure s’infecte et que tu ne perdes pas ton autre œil si tu veux bien.
-Oui, ce serait pas mal. »

Sur ce, Oni disparut, laissant derrière lui une traînée orange. Quelques instants plus tard, il réapparut avec un air sinistre.
« -C’est dommage qu’on ai pas pu passer plus de temps ensemble, t’étais vraiment un gars sympa.
-Je suis mort ?!
-Tu vas devoir partir de là. Je vais être obligé d’attendre un peu avant de te voir à nouveau, dit-il d’un air affligé.
-Je suis mort ?!
-Je vais maintenant te montrer le chemin.
-Je suis mort ?!
-Non tu n’es pas mort ! Non tu n’es pas mort ! Non tu n’es pas mort !
-Je le savais depuis le début. Je ne pouvais pas mourir !
-C’est pas beau de mentir. Tu sais très bien que tu peux mourir. Tu as simplement fait le bon choix.
-Quel choix ?
-Souviens-toi… tuer c’est faire un choix. »


Devant moi, s’étendait un long corridor. Tout aussi insolite que le reste du temple, il produisait de la fumée à intervalles réguliers. De plus, son plafond descendait petit à petit. Mes pas résonnaient sur les dalles d’ambre, provoquant un bruit sourd. Une douleur lancinante me traversait les yeux, ceux-ci endommagés gravement depuis peu.

Je souffrais, cependant, je devais continuer, pour Termina, et pour moi-même. Mes mouvements s’effectuaient lentement et mécaniquement. Je ne me contrôlais plus totalement. Une partie de moi me disait d’arrêter. De prendre un peu de repos, de tout simplement fermer les yeux. Pourtant, alors que je voulais m’allonger et attendre, attendre que tout se termine, mes membres ne m’obéissaient plus, plus du tout cette fois.

Bientôt, je ne pus plus progresser. Mon buste trop gros ne passait pas dans le petit espace qui s’ouvrait devant moi. C’est alors que je donnai un coup de crâne contre les parois. Ce geste, involontaire, renforça mon mal de tête. J’étais en proie à un cauchemar. C’était une chose tellement horrible que je n’aurais pu l’imaginer. Cependant, malgré l’intense migraine qui me foudroyait, je continuais. Mes coups de tête élargissaient le passage.

Quelques mètres plus loin, je tombai dans une trappe. Le nuage qui m’aveuglait m’empêcha de voir le piège dans lequel je tombais tête la première. Le choc sur mon crâne extrêmement endolorit m’acheva, et je sombrai dans le coma.


« -Suis-moi ! C’est derrière cet arbre. N’oublies pas de sauver Termina. Après tout, peut-être que tu es l’Elu. »

Adressant un dernier signe à Oni, je partis…

«-Matthieu ! Réveilles-toi, il est temps d’en finir. Matthieu ! Je sais que tu es en vie, tu respires. Ouvres l’œil. »

Au-dessus de moi, se dressait Hyder, imposant et attentionné. Il semblait assez en forme. Son unique cerveau me dominait, et ses yeux étaient plissés et inquiets.

Je remarquais avec horreur que la douleur était toujours là, et me pus m’empêcher de pousser un cri aigu. Mon compagnon remarqua que tout n’allait pas bien, et que mes blessures n’étaient pas superficielles.

« -Tes blessures te font mal ? Je vais essayer de voir ce que je peux faire. En ce qui concerne ton bras, c’est irréparable. Tu vas devoir attendre que le temps fasse son boulot. »

Apposant son museau sur ma joue, il augmenta considérablement la douleur. Puis, une lumière apparut et m’éblouie. La douleur se dissipa un peu, et mon ami se retira.

« -C’est tout ce que je peux faire. Tu saignes encore, et ton œil n’est pas prêt de revoir le jour. Normalement ça va mieux n’est-ce pas ?
-Oui. Merci Hyder. Comment m’as-tu sortis de l’eau ?
-Ben… j’ai plongé et je t’ai remonté en mordant le col de ta tunique. Tu oublies que moi ça ne me fait rien.
-Ah oui c’est vrai.
-Bon… on fait comment maintenant ? »

Jetant un regard circulaire de mon unique œil, je vis que nous avions déjà traversé l’étendue d’eau glacée.

« -Je ne vois pas où est le problème. La Physalie n’est plus un danger.
-Ben… t’es pas vraiment en état de continuer. Toi tu penses que tout va bien parce que tu ne t’es pas vu et que le douleur s’est calmée, mais…
-Mais quoi ? Il faut continuer. Je ne peux pas abandonner, je ne dois pas abandonner.
-Oui, bon. Relève-toi alors. Mais je te préviens. Tu risques de souffrir. »

Dans un effort surhumain, j’attrapai le cou d’Hyder et me dressait à la perpendiculaire du sol. Plus question de compter sur mon bras droit. Il était hors d’usage. Et cela pour pas mal de temps.

Derrière moi s’ouvrait l’immense porte que j’avais aperçue à l’entrée de la salle. La franchissant, je me dis soudain que ce n’était pas une bonne idée. Pourquoi ? Je n’en avais aucune idée. Cependant, une chose était sûre, l’heure de la vengeance allait sonner.

Un corridor de quelques mètres de long s’étendait avant d’être stoppé par une arcade noir jais. Celle-ci me dominait de toute sa hauteur. Une hauteur que je ne saurais exprimer par des mots. Il semblait qu’elle rejoignait la place centrale de Bourg-Clocher. En dessous de l’arc monolithique, un portail fermé par une petite serrure m’interdisait le passage. C’était la première fois que je voyais un mécanisme pareil sur Termina.

Examinant le système de fermeture de cet ultime obstacle, je repérai trois goupilles qui le maintenaient fermé. Dans l’idéal, il m’aurait fallut la clef… ou au moins un entraîneur et une clef de frappe. Malheureusement, je n’avais rien de cela à ma disposition. Farfouillant brièvement dans ma bourse de géant, j’en retirai un unique trombone. C’était déjà ça, mais rien ne m’assurait qu’il n’allait pas se casser sous la pression que j’allais exercer sur lui, et un raclage serait nécessaire.

Le tordant pour obtenir une mince tige de métal à peu près droite, je l’introduisis dans la fente. Je me mis alors à le tourner dans tout les sens pour essayer de débloquer les goupilles.

« -Bon, tu te grouilles ? J’ai pas que ça à faire moi.
-Attends trois secondes et tais-toi. L’opération peut me prendre une minute comme une heure. La prochaine fois, si tu ne veux pas attendre, prends du bon matériel.
-Je te rappelle que j’ai pas vraiment eu le temps. Si j’étais arrivé quelques secondes plus tard tu ne serais pas là en train de me faire la morale. Et je te rappelle que c’est TON matériel. »

La conversation s’arrêta brusquement par un bruit caractéristique aux serrures qui s’ouvrent. Poussant un cri triomphal, je donnai un coup de pied pour ouvrir le portail…


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