Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

trois semaines en Allemagne


Par : Rumble22
Genre : No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1


Publié le 05/04/2009 à 17:23:26 par Rumble22

Prologue

Ca y est. C’est l’heure… l’heure de le quitter. Je savoure les derniers moments que je passe avec lui, ici à Stuttgart, dans la fraîcheur du soir. Je le tiens par l’épaule, lui me tient par la taille ; rien à faire de ce que pensent les personnes qui nous croisent et qui jettent sur nous des regards suspicieux, lourds de questionnements. Je ne suis pas amoureux de lui, il ne l’est pas non plus de moi mais j’éprouve pour lui plus que de l’amitié, et c’est réciproque. Notre plaisir est simple, immédiat et plein. On parle de tout et de rien, on savoure chaque minute car on sait que ce sont nos dernières ensemble. On se dirige lentement vers la gare ; lui doit prendre le train dans une direction, moi dans l’autre. Je sais déjà que ça va être difficile, mais je n’y pense pas ; non je m’abandonne à ce bonheur éphémère qui me complaît. Ces cheveux blonds mangent ça et là son visage aux traits enchanteurs, ses yeux d’un bleu profond se posent dans les miens au fur et à mesure de notre conversation. Puis on arrive devant la bouche de train. Désormais, seul un vulgaire escalator nous sépare de ce que je redoutais le plus depuis plus de deux semaines ; les adieux. On atteint le quai où on jette un coup d’œil furtif au tableau des départs et arrivées. Mon train arrive dans dix-sept minutes, le sien dans sept. Plus que sept minutes, sept courtes minutes. Je l’étreins une dernière fois, je ne pleure pas car sa présence me réconforte. Puis une voix robotique, presque irréelle retentit dans l’enceinte du bâtiment. Une minute, voilà le temps qu’il nous reste pour se témoigner l’un l’autre de l’attachement qu’on se porte. Inexplicablement, je me mets à pleurer. Les chaudes larmes qui parcourent mes joues rougies par la tristesse ne tardent pas à s’évanouir le long de sa veste. Je lève la tête et remarque que lui aussi pleure ; son regard se trouble et ses joues prennent une teinte presque improbable, contrastant avec sa blancheur habituelle. Je le sers plus fort, je ne veux pas qu’il parte ; il fait de même. Je trouve à peine la force d’articuler un non de désespoir, mais c’est finalement la douce sonorité de son prénom qui s’échappe de ma bouche. D’une voix fêlée, il m’adresse ces paroles simples, marquées de temps d’arrêt : « Hugo… je dois partir ». Ses bras quittent mes flancs et alors que son correspondant et Mégane, qu'il raccompagne chez elle sont déjà à bord du train, il s’élance à l’intérieur du véhicule avant de m’adresser un dernier signe plein de désespoir par la vitre… Je me laisse tomber sur le banc et prends mon visage toujours parcouru de larmes dans mes mains.

Au revoir David… je ne t’oublierai jamais !


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