Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Jack, 17 ans, asocial, mais...


Par : Salmanzare
Genre : No-Fake, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 22


Publié le 21/03/2009 à 20:48:28 par Salmanzare

- Je pensais pas que ce serait aussi propre, me souffla Justine.
- C'est toujours comme ça. Qu'est ce que tu crois ?

Justine lança un regard autour de la pièce et acquiesça de la tête. Puis, elle se dirigea vers mon placard, tout en souriant.

- Attends Justine ! Qu'est ce que tu dirais de t'asseoir un peu ?

Justine se retourna, la main toujours sur la poignée.

- J'ai l'impression que tu me caches quelque chose. Alors, qu'est ce tu caches dans ton placard ? Ta maîtresse ?
- Non... Tu sais que je t'aime trop pour ça.
- J'ouvre alors ! Fit-elle avec un large sourire. Hey, mais pourquoi t'as une scie ? Et une ponceuse ? Et je te raconte pas le bordel dedans !
- Euh... Joker ?

La semaine se passa globalement bien. J'avais oublié cette sensation de bonheur parfait quand je tenais Justine dans mes bras. Je lui faisais découvrir ma ville, me promenais avec elle, et l'aimais passionnément.

J'organisais même un pique-nique au coucher de soleil. C'était magique, j'avais l'impression de retourner quelques mois en arrière.

- Au fait, tu te souviens de tout ce qu'il m'est arrivé ces derniers mois ?
- Tout comme moi Jack.
- Oui, toi t'as pas eu les coups dans la figure et les règlements de compte.
- J'en valais le coup ?
- Et même plus que ça. Enfin, ce que je veux dire, j'ai écris ce qui m'est arrivé au jour le jour. Et ça plaît plutôt pas mal.
- Comment ça, ça plaît ?
- Et bien, je l'ai mis sur un forum. Et je l'ai aussi envoyé à un éditeur. Je vais être publié !
- C'est... C'est génial. Tu me le feras lire quand même d'abord ?
- Oui, bien sûr que oui !
- Je suis heureuse pour toi. C'est ton rêve de réaliser une oeuvre, et voilà que tu as la chance de pouvoir le réaliser. Alors fonce !
- T'es certaine ?
- Mais oui, comment t'as pu douter que je serais mécontente...
- Je t'aime.
- Je t'aime.

J'attire Justine dans mes bras et l'embrasse tendrement. Je passe ma main dans ses cheveux si soyeux, caresse son dos avec passion. Ses lèvres ont toujours un goût de cerise. Au loin, le soleil disparaît dans l'horizon. Je voudrais que cet instant dure. Je suis heureux ici et maintenant ! Mais personne ne peut arrêter le temps, ni le modifier. Je continue d'embrasser Justine, toujours plus passionnément.

- Hey les jeunes ! Vous pouvez pas rester ici, le parc ferme ses portes le soir.

Je me retourne. Je n'imaginais pas qu'il y avait de gardiens ici. Justine éclate de rire.

- On va y aller.
- Merci les jeunes !

Ma semaine avec Justine est idyllique. Tout va pour le mieux. Puis arrive le moment des séparations. J'ai toujours du mal à dire au revoir aux gens sur le quai d'une gare. Ce sont des départs qui me déchire le coeur. Je n'arrive pas à me l'expliquer. C'est une blessure lancinante, une souffrance muette qui me laisse morose et mélancolique. Je regarde Justine de l'autre côté de la vitre, elle est magnifique ce matin.

Le train démarre et son image s'estompe peu à peu. Tout comme la semaine qui vient de passer. Justine me manque déjà. Comment je vais faire sans elle, comment je vais tenir. Moi qui ne recherchait pas le contact des gens avant... Je suis devenu accro ! Accro à une fille ! C'est ma drogue, mon but, ma raison de vivre. Et le train disparaît au loin...




C'est bientôt la fin des vacances, je m'ennuie un peu. N'ayant rien au cinéma et pas le courage d'aller à la médiathèque : je suis coincé dans mon canapé. Je zappe d'un oeil distrait en attendant que le temps passe. Je suis dans un état second, entre l'état de veille et la conscience. Je regarde ces images qui défilent devant mes yeux sans vraiment en comprendre le sens. Stupide télévision qui déverse un torrent de stupidités dans mes yeux.

Le téléphone sonne un instant puis s'arrête. C'est Mathilde. J'ouvre le message.

- Salut Jack, bientôt la fin des vacances, alors on va profiter du temps qu'il nous reste. J'espère que tu viendras vendredi à partir de 21 heures. Confirme moi ça rapidement !

Oui, je viendrais. Je n'ai rien d'autre à faire de toute façon. Sortir me changera les idées et me fera rencontrer des gens. J'écris à mon tour un message pour dire à Mathilde que je serais là et lui demander l'adresse.

J'entends une voix lointaine se révolter dans ma tête. Tu vas aller à la soirée d'une fille qui t'a embrassé plusieurs fois sur la bouche ? Maudite conscience ! J'ai pas le droit de m'amuser un peu, et puis de toute façon, je suis grand ! J'expliquerais à Mathilde ma situation et il n'y aura pas de quiproquo ! J'ai déjà une copine et tout va bien. Je vais juste à cette soirée pour m'amuser. Rien d'autre.


Crétin souffle alors ma conscience !


Je fais mine de ne pas entendre...


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