Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Il n'y a pas que des fins heureuses


Par : Leyoh
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 11 : Les héros


Publié le 01/05/2015 à 10:48:35 par Leyoh

Il fut un village où ses habitants vivaient dans la peur et le désarroi constant. Un village où personne ne se faisait confiance et où même le plus petit des enfants était craint. Dans ce village, où lois et principes étaient bafoués constamment n’avait pas de nom. Un simple surnom lui avait été attribué : Le village des pleurs. Grand nombre d’aventuriers avaient tentés d’y faire régner la loi, sans grand succès. Alors que les honnêtes gens voyaient en ces guerriers de véritables héros, tous périrent sous la main de vils bandits. Tous, sauf un. Un valeureux jeune homme, adepte du sabre japonais, venu non pas pour faire la loi, mais pour apporter la paix. D’abord moqué par les citoyens qui n’espéraient plus rien de ces combattants, il gagna le respect de tous en faisant danser sa lame au gré des vents, mettant à genoux les plus terribles bandits sans jamais en blesser un. Il n’avait pas la moindre prétention et était d’une grande force, tant physique que spirituelle. Rapidement, il fut considéré comme un véritable guide, un meneur admiré et adulé. Pas un bandit n’osait plus venir commettre de crimes dans le village des pleurs. Rapidement, et grâce à l’action de cet épéiste au grand cœur, le village s’agrandit. Protégeant une population grandissante, il ne fut de cesse d’affronter quelques récidivistes et certains fous, trop aveuglé par l’argent et le pouvoir. Venant comme une suite logique, il fut élu comme gardien et dirigeant du village, qu’il renomma alors le village de l’espoir. Effaçant ainsi une réputation centenaire, le village de l’espoir connu un renouveau des plus total. Ce héros, bravant fièrement monts et vaux pour le bien-être de sa communauté, fut à maintes reprises blessé, mais jamais gravement. Dirigeant son peuple tel un lion, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Les villageois, autrefois habitués à vivre dans la peur et le danger, perdirent rapidement leurs réflexes d’auto-défenses, devenus complètement obsolète. La vigilance s’amenuisa de jours en jours et bien peu savaient encore se servir d’une arme. Mais à quoi bon apprendre à se protéger quand quelqu’un de bien plus compétent peu le faire à votre place ?

Ce fut une bien mauvaise pensée. Il arriva un jour où, probablement tenté par la gloire ou tout simplement flairant le défi, un grand criminel de guerre rejoint le village. Sans une once de gêne, il provoqua le héros de la ville pour un duel à mort. Épée contre épée, avec comme seule règle qu'il n'y en aurait pas. Dérangé cependant par le fait de devoir tuer quelqu'un, le héros refusa d'abord ce duel qui, selon lui, n'avait ni queue ni tête. Légèrement vexé mais malin, le challenger prit sa retraite pendant quelques jours. À son retour, il ne laissa pas le choix au héros en s'en prenant directement à un villageois. Le blessant simplement au bras, il attisa la colère de son adversaire qui vint à sa rencontre pour l'arrêter. Commença alors un combat de titans où, pour la première fois, le héros tentait d'atteindre avec sa lame son ennemi, cependant en vain. Lui, cependant, voyait sa peau se déchirer petit à petit sous les coups précis et rapide du criminel. Sentant ses forces s'affaiblir, il refusa de perdre et jeta ses forces dans une dernière attaque, malheureusement insuffisante pour son adversaire qui, profitant de l'ouverture, trancha l'avant-bras de notre héros, qui fut contraint de lâcher son arme. D’un air narquois, il lui fit signe de ramasser son épée pour poursuivre le combat. Pas découragé, le héros se baissant pour prendre la lame de son autre main, mais c’est sournoisement que son ennemi lui trancha la tête d’un coup net. Le corps s’écroula tandis que la tête vint rouler aux pieds d’un villageois, qui s’écroula alors de terreur. Les malheureux spectateurs constatèrent l’horreur de la scène avec effroi, leur valeureux guerrier, qui les avait défendu pendant si longtemps, venait de mourir honteusement sans avoir pu porter un seul coup à son agresseur, quelle mort pitoyable.

Les héros n’existent pas, ce n’est que pour les contes de fée, clama le vainqueur, vous vous êtes reposé sur un seul homme et voilà où cela vous a mené. Je serai celui qui vous dirigera, désormais, que cela vous plaise ou non.

Une ambiance de mort régna alors aux alentours, personne n’osait parler ni manifester. Que pouvaient-ils faire face à l’homme qui avait, d’un simple coup d’épée, vaincu celui qui paraissait invincible ? La vie reprit son cours, mais, le village ne méritait plus son titre de celui de l’espoir. Rapidement, la vieille réputation reprit le dessus et une tyrannie sans nom prit place pour s’accommoder avec les pleurs de chacun.


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