Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Gabrielle


Par : MonsieurF
Genre : Fantastique, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5


Publié le 21/06/2015 à 15:35:02 par MonsieurF

Des mois avaient passé depuis ce jour, depuis ce triste moment. Ma mère n'avait plus honoré un seul des cinq à sept qu'elle avait fixé avec Collin. Lui, n'avait pas très bien vécu ce petit accrochage. Se jurant si elle se représentait à lui un jour, de ne plus tenter quoi que ce soit, et d'agir tel qu'il lui est demandé d'agir; comme un vulgaire jouet, puisque c'était le seul moyen de rester encore auprès d'elle.

Collin avait bientôt terminé son service en caisse. Il s'apprêtait à quitter son poste de travail pour s'en aller, jusqu'à ce qu'un couple se présente à lui. Collin releva la tête et vit devant lui celle qui faisait battre son cœur. Elle avait l'air paniquée, le visage totalement défait, ruisselant de larmes.
Collin s'interrogea immédiatement, ne pouvant s'empêcher de penser "Elle est là pour moi... Elle s'est rendu compte qu'elle m'aimait"
Mais l'homme derrière elle survint alors, le regard d'une colère noire, les traits marqués. Je peux dire qu'il s'agissait de mon père juste par la couleur de ses yeux si particulière, le reste de son visage m'était méconnaissable.
Mon père leva son autre bras, pointant un revolver en direction de Collin. Ce dernier eut à peine le temps de lâcher le regard sur ma mère que la balle fût tirée et transperça directement son cœur.
Collin perdit l'équilibre et tomba sur le sol. Une panique d'une incroyable violence se déchaina dans le supermarché. Mon père se tourna alors, et tira une autre balle sur une femme qui courrait de l'autre côté des caisses. Ma mère qui hurlait de toutes ses forces se laissa tomber sur le sol.
Mon père s'avançait dans le magasin et continuait sa folie meurtrière, tirant sur une autre personne qui tentait de fuir les lieux.
Puis il se rapprocha de ma mère qui était toujours sur le sol, recroquevillée.

-"Regarde-moi." lui lança-t-il

Elle leva le visage et regarda mon père dans ses yeux d'une furie monstrueuse. Il tira une balle directement dans sa tête, puis porta son propre revolver sur sa tempe, et pressa la détente tout aussi immédiatement.

Ce jour-là, pour six balles tirées dans le supermarché, cinq morts étaient à déplorer;

Collin était décédé d'une balle dans le cœur presque instantanément. Miranda une gentille institutrice de l'école décéda dans l'ambulance qui l'emmenait à l’hôpital. Roger, heureux grand-père qui était venu acheter des grillades, était lui aussi décédé peu de temps après avoir reçu une balle dans le ventre.
Quant à ma mère... La balle qui était entrée dans sa tête était ressortie aussi immédiatement, ne la tua pas et ne laisserait que quelques séquelles par "miracle".
Ce qui n'était pas le cas de mon père qui lui avait bel et bien réussi à mettre fin à ses jours.

Jamais des meurtres d'une telle violence n'avaient eu lieu dans cette petite ville calme. Les journaux du pays entier avaient fait leurs une sur ce triste événement, et tout le monde se demandait ce qui avait bien pu se passer pour qu'il décide de tirer six fois dans ce supermarché.

Tout parti du jour où ma mère avait refusé la bague de Collin. Furieuse et choquée, elle rentra précipitamment à la maison, grillant quelques feux sur la route et manquant de renverser un passant.
Elle passa fébrilement la porte d'entrée, et se dirigea immédiatement aux toilettes pour vomir. Alors occupée au-dessus de la cuvette, elle sentit quelqu'un attraper ses cheveux en arrière afin de les retenir. Elle n'eut pas besoin de demander qui était là, puisqu'elle reconnut immédiatement l'odeur de son mari.
Lorsqu'elle eu fini de vomir, mon père l'aida à se nettoyer. Il l'a porta et l'allongea sur leurs lits, déboutonnant son très chic chemisier noir, enlevant sa jupe et avança la couette jusqu'à ses épaules.
-"Est-ce que ça va mieux?" s’inquiéta-t-il

Ma mère acquiesça fébrilement.

-"Ça m'arrive aussi, tu sais... Pas plus tard qu'hier je... j'ai bu toute une bouteille de Whisky et... enfin voilà..." lança mon père.
-"Ce n'est pas l'alcool... C'est autre chose..." avoua ma mère
-"Quoi donc...?"

Ma mère eut un long silence, et alors qu'elle n'avait pas regardé mon père dans les yeux une seule fois, plongea son regard humide dans le sien.
Mon père reprit alors;

-"Tu peux tout me dire, tu sais... Depuis la mort de... J'ai vraiment l'impression que l'ont peut-être plus proche que jamais, on doit être plus proche..."
-"J'ai couché avec quelqu'un d'autre. Plusieurs fois. Depuis 3 ans en fait. Il... Il est caissier dans un supermarché... Aujourd'hui je l'ai fait avec lui pour la première fois depuis la mort de Gabrielle et... C'était affreux j'avais l'impression... qu'elle était dans la pièce et qu'elle me regardait... qu'elle me dévisageait, qu'elle me jugeait... Je la vois partout, j'ai l'impression qu'elle est tout le temps là... Mais ce n'est pas une présence positive, ce n'est pas comme si ça m'aidait, elle ne fait que de me persécuter et j'ai senti qu'elle était là et qu'elle me regardait avec Collin et je me suis rendu compte que... je suis allée trop loin..."

Sur le visage de mon père, on ne lisait plus aucune expression, comme si la nouvelle semblait l'avoir paralysé.

-"Je ne t'en veux pas, ne t’inquiète pas. Notre couple battait de l'aile depuis un bon moment, tu n'étais probablement plus heureuse, je suis désolé"

Il s'approcha d'elle et la serra fort dans ses bras.


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