Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

[Concours] C'est encore noël !


Par : Droran, Nirvana
Genre : Concours
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10 : Conte de Cartman (version corrigé)


Publié le 31/01/2011 à 22:19:34 par Nirvana

Bonjour.

Conte pour le concours de Noël de Cartman.



Il était une fois, dans une ville illuminée par ses guirlandes lumineuses installées dans ses rues humides ensevelies sous une masse de neige noircie par sa saleté perpétuelle qui n'était autre que la capitale française, Paris, désignée, aux yeux du globe terrestre, comme la plus belle ville du monde, que marchait machinalement un homme âgé d'une trentaine d'années, l'air faussement banal, de longs cheveux châtains ébouriffés, un visage carré reflétant des yeux bleus étriqués, un nez peu imposant et des lèvres pulpeuses d'un rouge blanchâtre entourés par un début de barbe soigné. Cet être avait pour but d'effectuer ses achats de Noël annuels, un cadeau pour son fils et pour sa femme, chose qui ne lui était pas une délectation, il haïssait cette période hypocrite de ces personnes graisseuses profitant de l'occasion pour remplir pleinement, inconsciemment et gaiement les conditions de cette société de consommation, ne gâchant pas de cette opportunité pour placer quelques leçons basiques approuvés par le bien pensant mais ce qu'il méprisait le plus était sans doute le kitch plus que jamais accentué pendant cette période. La principale raison de sa participation se limitait à son fils de sept ans, son sourire sous l'arbre de Noël était la seule récompense pouvant paraître bien pauvre aux yeux de solitaires; mais elle était un pilier indispensable de cette race qui est l'humanité, bien que bafoué et déformé dans le monde contemporain, ce sourire bien ambiguë symbolisait divers prodiges naturels que l'on gravait au plus profond de son âme.

« -Vous payez en carte bleue ? »

Le prolongement des ses pensées fût interrompit par la voix prosaïque du vendeur.

Il avait maintenant achevé l'épreuve la plus difficile de Noël, il sortit du magasin à travers une foule de personnes, il était maintenant, avec ses sacs remplies de cadeaux, méconnaissable dans cette masse qu'il haïssait tant.

Son immeuble se trouvait dans la célèbre rue piétonne Daguerre, en plein centre du quatorzième arrondissement, ce qu'il aimait particulièrement dans cette rue était l'absence de voiture ou autre facteur de pollution, il y avait seulement la chaleur humaine et un fort contact social. Il monta les escalier et ouvrit la porte de son appartement pour retrouver le cocon familial qu'il avait tissé de ses propres mains, mais il n'y trouva qu'un vide pesant. Il s'en étonna, sa femme devait déjà être rentrée depuis deux heures, sa paranoïa n'arrangeait pas les choses; en un geste il sortit son téléphone portable afin d'appeler sa femme; il écouta les sonneries s'écouler les unes après les autres. Pendant ce laps de temps on pouvait entendre les battements de son cœur, un rythme modère qui commençait à s'accentuer à chaque sonnerie, puis un bruit se fit entendre, l'homme retint sa respiration pour l'écouter : c'était une sonnerie, il la reconnut tout de suite, celle du téléphone de sa dulcinée. Avec son ouïe il chercha l'endroit d'où il provenait, il se retrouva en face du sapin de Noël. A ses pieds, une boite de carton recouverte d'un tissu rouge sang inquiétant, il se précipita dessus et arracha le papier d'une main comme si il retenait prisonnier sa famille, à l'intérieur de la boite se trouvait une enveloppe, il en sortit une lettre écrite à l'encre de chine.


« Il était une fois une famille festoyant Noël réunie autour d'une table sous la chaleur des flammes chaleureusement offerte par Satan . Au coin de cette table se trouvait un être perfide qui avait inculqué à des innocents les valeurs de l'Enfer sous les traits d'un homme et qui leur avait donné une fête volée que méritait amplement un clan. Cet intrus fût jugé par le créateur lui-même, et eut la pire sanction, la perte de sa lignée. Pour la récupérer il dût réparer ses pêchés avec l'aide de Fadiouth. Il échoua et demanda à celui à qui il avait causé le plus de tort, le père Noël en personne dans son antre. »


Il dût relire plusieurs fois avant de comprendre le sens de la forme de cette mystérieuse lettre. Il leva les yeux et vit son salon qu'il avait quitté un court instant pour se plonger dans l'univers de cette histoire tout cela lui paraissait si irréel à présent. Ce mélange d'émotion causait un vide, il ne ressentait absolument rien tout lui indifférait il dût choisir et ce fût la haine qui en ressortit. Il fixa ce sapin de Noël, ce n'était pas un allié, il faisait tâche dans le décor de son lieu d'habitation, et il était l'origine de tous ses malheurs, il sauta dessus et le fît tomber sur le sol, sa rage le contrôlait, il arracha les branches de cette arbre et jeta le tronc qui se cogna violemment contre le mur de son appartement avant de fondre en larmes. Cette lettre avait un pouvoir inimaginable, il était en totale soumission devant elle. Le temps était compté, il devait agir rapidement et efficacement, la réponse était dans l'énigme, sa simplicité était un message pour cet homme qui en avait conclut que l'auteur de celle-ci voulait qu'il ne passe du temps à la résoudre. Sans plus attendre, il alluma l'ordinateur familial et effectua des recherches sur Fadiouth, elles l'amenèrent à une commune sénégalaise. Ses connaissances de L'Afrique étaient limités, mais ce n'était pas sans difficulté qu'il arriva à faire le lien entre sa destination et la lettre. Quelques minutes plus tard il put trouver un avion qui se rendait à Dakar, il ne restait qu'une place et cela n'était pas anodin, les chances de trouver une place dans un avion le jour même de son départ étaient minimes, mais il était parvenu à franchir cette limite entre le réel et l'irréel par la lecture de ce message.

Le voyage lui parût interminable même si cela lui permit d'analyser la situation mais plus nombreuses étaient les questions son esprit. Dès sa sortie de l'avion il fût étouffé par une chaleur presque oppressante, en totale opposition avec le climat hivernal français, il pénétra dans l'aéroport pour le contrôle de son passeport avant de sortir du terminal C. Mais il interrompit sa marche, il n'avait aucun moyen pour accéder à cette commune, l'agitation pouvait faire passer à la trappe bien des choses pourtant essentielles, et l'homme en fit l'expérience, il n'avait absolument pas d'argent sur lui. Mais son regard se posa sur un homme sénégalais vêtu d'une chemise à carreaux et d'un pantalon noir, il tenait une pancarte recouverte de peinture rouge sur laquelle on pouvait difficilement distinguer deux mots « Joyeux Noël. ». L'homme s'avança prudemment vers le sénégalais qui, une fois à sa portée, lui fit signe de le suivre, il s'exécuta jusqu'à ce qu'ils arrivent devant une vieille voiture rouge. Il monta à l'arrière et le sénégalais la démarra pour prendre l'autoroute. L'homme ne se sentait pas à son aise, il était à présent enfermé dans un espace restreint qui lui paraissait menaçant, et une vague de chaleur entourait la totalité son corps. Au bout d'une demi heure de route il demanda quelle était la destination, le sénégalais le fixa de son rétroviseur d'un regard noir perçant, il conclu alors qu'il était préférable de se taire.

Les heures passèrent, il devait être plus de minuit, et il ne savait pas ou cela déboucherait, mais la voiture finit par s'arrêter, l'homme détacha sa ceinture et sortit , sans dire un mot. Il put lire sur un panneau qu'il se trouvait dans la commune de Joal-Fadiouth une des seules chrétiennes au Sénégal. Il peut sentir une brise d'air de l'océan atlantique passer sur son front, à peine arrivé il aimait déjà cet endroit, une atmosphère calme et paisible y régnait, la chaleur était adoucie par le vent atlantique et l'humidité complétait la sécheresse. Il se rendit à l'église de Fadiouth qui se situait au centre du village, il entra dans le bâtiment qui lui semblait plus être proche d'une école par ces murs colorés fadement, ces bancs en bois disposés verticalement qu'une église froide et oppressante mais cela ne lui déplaisait pas, il préférait le vide à la matière et et c'était tout à fait ce qu'il ressentait dans cette église. Un prêtre sénégalais vêtu d'une robe noir était assis devant le croix. Il se leva quand l'homme s'approcha, il lui fit un sourire triste. Son visage avait quelque chose de rassurant, cela paraissait inimaginable qu'il puisse faire du mal à qui que ce soit. Il le conduisit au sous-sol de cette église et montra une porte, l'homme l'ouvrit avec sa main moite et entra dans une sorte de cave, l'ambiance était différente du reste du bâtiment, la pièce ressemblait à une cellule, la température était glacial comme si la mort était omniprésente. L'homme emplit ses narines d'air, il sentit une odeur de framboise qu'il reconnut aussitôt, c'était le parfum de sa femme. A partir de ce moment il accentua le rythme de sa respiration comme si il ramenait les composants de sa tendre épouse dans son corps. Le désespoir s'empara de lui, il s'écroula sur le sol et fondit en larmes, tout cela lui paraissait si loin à présent. Le prêtre mit sa main sur son épaule.

« Sans doute ce moment compte parmi les pires de votre existence, mais c'est quand nous sommes au fond du gouffre que la montée commence, ne perdez pas espoir la quête n'est pas encore terminée. »

Ces paroles remontèrent le morale de cet homme, elles brisèrent le silence pesant qui persistait depuis plusieurs heures. Il se releva et regarda le prêtre qu'il prit dans ses bras, ce contact humain lui apporta un fort potentiel de détermination dont il ne se croyait capable, il connaissait sa prochaine destination : l'Antre du Père Noël, autrement dit le Pôle Nord, une tâche bien plus ardue que le Sénégal. Le prêtre lui tendit une enveloppe, l'homme la prit à contrecœur, il redoutait d'y trouver une seconde lettre, il y sortit une sorte de billet permettant de monter à bord d'un navire partant d'un porc français se situant dans la ville de Dakar en direction d'une base internationale provisoire implantée sur les côtes de ce continent glacial, l'homme ne se posa pas de questions sur les raisons de ce voyage, après quelques recherches il trouva un chauffeur de bus touristique qui avait terminé son service et qui rentrait chez lui, dans la capitale Sénégalaise. Il permit à l'homme d'y monter et ils s'y rendirent; il sentait la fatigue l'envahir, ses paupières s'alourdissaient à chaque seconde, mais il puisait sa force dans sa détermination, il n'abandonnerait pas. Une fois à Dakar, il se dirigea vers le port français, il y apprit que le navire était un cargo et qu'il transportait le matériel nécessaire pour des scientifiques français qui effectuaient des recherches dans une base internationale du Pôle Nord, il présenta son billet et monta à bord sans que personne ne lui adresse la parole ou ne lui pose de questions mais son état d'épuisement fit qu'il n'y prêta guère d'attention. Il s'endormit sur un siège et ne se réveilla que quand le cargo atteignit sa destination, il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était mais il faisait encore nuit. La base internationale se limitait à un bâtiment et quelques tantes l'entourant, il prit dans l'une des caisses de la cargaison du navire des vêtements propices au climat local et une lampe de torche. Une fois ses pieds sur la glace, ses poumons se remplirent de l'air polaire, son sang se glaça, jamais dans sa vie il n'avait connut une telle souffrance, il eut l'impression que mille couteaux venaient s'enfoncer dans son corps, respirer devint bien vite une torture malheureusement indispensable, il fût pétrifié par ce froid et son corps se congela sur place, il ne devait pas rester immobile. Il contourna la base et commença son périple, il ne savais pas ou se trouvait cet antre, il se contentait de marcher à contrevent. Il n'utilisa pas sa lampe de poche, le blanc pur de la neige brisait l'obscurité, de sa vie passé il la méprisait, maintenant il la chérissait. Son principal obstacle n'était pas le sol grâce à son manque de relief mais ce vent glacial qui lui affligeait une souffrance inimaginable, au bout d'une heure il sentit ses pieds faiblir et il s'écroula, son corps s'enfonça dans la neige et se frigorifia sur place quand soudain il aperçut un bâtiment au loin, il rassembla ce qui lui restait de courage et se releva pour la rejoindre, en s'approchant il put constater que c'était petite maison constituée intégralement de bois, il ouvrit la porte et y entra, à l'intérieur régnait une chaleur tempérée malgré l'absence de feu, c'était un atelier assez miteux comprenant un lit et une table moisie avec quelques ustensiles posés dessus. Ce fût une déception, il pensait y trouver sa famille, et bien vite elle se mélangea à la rage, mais il entendit une voix qui l'adoucit de suite. Il se retourna et vit un être sous l'apparence d'un homme vêtu d'une robe rouge sang, ses cheveux châtains tombaient sur son cou, il possédait une barbe de même couleur, ses traits étaient lisses, mais l'homme ne serait le décrire d'avantage, une sorte de magnétisme se dégageait de lui, son regard perçant pénétrait la personne directement touché par celui-ci.

« -Je t'attendais. »

Sa voix était douce et paisible et empeignée d'une grande sagesse.

« - Qui êtes vous ?

-Je pense que tu connais la réponse.

-Ou est ma femme ?! Ou est mon fils ?:

-Ils sont sain et sauf. »

L'homme ne savait que dire, il avait tellement de questions.

«-Mais...Pourquoi ?!

- Cette lettre je l'ai écrite de ma main. Briser un homme lui permet de ramasser ses composants et de les rassembler dans un ordre différent, ce que je fis avec toi afin de t'ouvrir les yeux, cet échange sera bref mais il marquera ton existence et changera ta vision si ta volonté le permet. Mais n'aies d'inquiétudes pas, je ne veux que t'aider à interpréter...

-Interpréter ?

-Interpréter l'univers, l'essence même de la vie. Je vous laisse cette liberté mais je dois parfois aider quelques égarements. Méprises l'évolution humaine, mais ne confonds pas Noël avec celle-ci. Ta vision est faussée, cette fête est avant tout religieuse mais malheureusement des détraqueurs ont voulu en tirer profit. N'oublies jamais que le Père Noël n'est que création des hommes tandis que moi j'en suis le Créateur. Le sens de cette fête n'est pas d'offrir des biens à ses proches mais la reconnaissance et de célébrer ma naissance. Tu ne crois pas en moi, libres à toi de t'aveugler mais donnes les moyens à ta descendance de me comprendre, l'ignorance est un des pire préjudice, elle est un pêchée. Il n'est jamais trop tard pour avoir la foi, mais une remise en question est nécessaire.

-Croire... Comment me le permettre ?!

-Avec tout ce que tu as vu, ce serait un affront que de faire semblant de fermer les yeux, et tu en es conscient.

-Mais...Ma famille...

-Elle n'a jamais quittée ton foyer mais ce récit contée sur cette lettre a eu raison de toi.

-Je ne comprends pas...

-Inutile, aies la foi et transmets là à ton fils. Ce voyage t'a vidé de ton énergie, rentres-chez toi, tout est terminé.

L'homme se retourna et se dirigea vers la porte.

-Joyeux Noël.

Il rentra chez lui à paris et serra son enfant et sa femme dans ses bras, il passa un excellent Noël et ne reparla plus de cette histoire. Il mourut d'un cancer quelques mois plus tard.


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