Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Frozen Darkness


Par : Fangtasia
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 8 : Evolution.


Publié le 16/06/2011 à 00:38:47 par Fangtasia

Attention âme sensible s'abstenir, le passage horreur, c'est maintenant :noel: (j'espère que ça va pas en dissuader certains de poursuivre ma fic :rire2: rassurez-vous, ça durera que ce chapitre-ci :oui: ) sur ce, bon lecturage :hap:

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C'était si perceptible qu'elle avait l'impression d'être à l'intérieur de la pièce. Bien qu'il valait mieux éviter pour tout le monde que ce soit le cas...

- Assez. C'en est assez... je suis épuisée Rajan, j'ai besoin de sommeil... nous reparlerons de tout cela demain si tu veux bien. La nuit porte conseil.
- Voilà une sage décision, pour changer. Tu as raison, songe que nous avons encore grandement le temps de méditer sur la question. Après tout, un an plus tard ou un an plus tôt, quelle différence ?

« Tu veux la savoir la différence, enfoiré ?! » vociféra intérieurement l'intéressée.
Elle ne s'en était pas rendue compte jusqu'à présent, mais l'orage grondait sévèrement là-dehors, et la pluie tombait abondamment....
Elle éloigna lentement sa tête de la porte et s'effondra à genoux, paralysée, incapable de réfléchir clairement. Tout se mélangeait en un tourbillon infernal dans son esprit.
Elle était traversée par un million d'émotions à la fois, dont le choc, la surprise, la stupéfaction, l'incompréhension, la peur, la colère, la rage, l'angoisse, la tristesse, le désespoir... elle était complétement perdue. A tel point qu'elle en vint à se demander si tout cela n'était pas une fois de plus, au final, qu'un simple cauchemar.
Ces paroles fatidiques n'étaient-elles pas simplement le fruit de son subconscient ? « Non... » impossible. Tout cela était bien trop réel, bien trop palpable. Elle ne pouvait pas être endormie. D'ailleurs, pourquoi rêverait-elle d'une chose pareille ? Non, aucun doute sur ce qu'elle venait d'entendre. Ses parents étaient d'abominables menteurs. D'ignobles traîtres.
Des larmes d'une incommensurable rage mêlée à une insondable peine commencèrent à inonder ses joues humides et à arroser le sol.

Soudain, ses yeux cessèrent de couler, comme si on avait refermé un robinet, et son corps tout entier se mit à convulser frénétiquement. Elle plaqua ses mains au sol et y appuya son front dans l'espoir de réussir à se calmer, mais rien n'y fit, ses membres continuaient de s'agiter sans qu'elle n'y ai la moindre volonté.
Puis une douleur déchirante transperça son corps, augmentant de seconde en seconde. Jamais elle n'avait connu de phénomène aussi traumatisant. C'est comme si on la broyait de l'intérieur.
La douleur se fit insupportable et elle se mit à gémir difficilement. Elle avait si mal qu'elle ne parvenait même plus à parler et à émettre un quelconque son.
Puis, comme si un volcan entrait soudainement en éruption, elle se redressa en rejetant brusquement la tête en arrière et poussa un immense rugissement inhumain, puis les douces flammes éclairants le palais s'éteignirent en même temps, comme si on avait soufflé sur chacune d'elle au même moment précis, plongeant le bâtiment dans l'obscurité complète.

Les soi-disants indestructibles portes de la chambre royal valsèrent à travers la pièces pour laisser apparaître une créature morphologiquement humaine, mais dotée d'un regard rouge sang, d'une reluisante peau noire intense et une aura tout aussi sombre émanant d'elle.
Le roi et la reine, qui ne s'étaient toujours pas couché, pivotèrent subitement vers leur assaillant et fixèrent la bête d'un regard médusé, la bouche ouverte d'effarement. Ils étaient littéralement cloués sur place, tétanisé par la terreur.
La créature adopta une posture de prédateur s'apprêtant à bondir sur sa proie, ainsi qu'un rictus et un regard démoniaque. En une fraction de seconde, elle se retrouva à terre avec les deux monarques qu'elle tenait d'une poigne d'acier à la gorge. Incapables de respirer ni même d'articuler le moindre mot, ils dévisageaient d'un regard suppliant leur agresseur, qu'ils n'arrivaient pas à distinguer à cause de l'absence de luminosité dans la pièce.
Alors qu'ils allaient succomber à leur étranglement, la bête libéra leurs gorges endoloris et, en un éclair, plongea ses mains dans leur poitrine et s'empara de leur coeur qu'elle extirpa de leur cavité. Elle se retrouva donc avec les deux palpitants des deux imposteurs qui l'avaient trompé depuis sa naissance... mais ça, elle s'en moquait, tout ce qu'elle voulait, c'était du sang, des morts, de la souffrance... tout ce qu'elle recherchait en ce bas monde.

Un sourire sadique au lèvre, elle resserra ses poings et fit doucement couler le liquide rougeâtre le long de ses avants-bras, la source d'énergie de tout humains. Elle était aux anges, ou plutôt devrais-je dire, aux enfers, puisque c'était là son véritable paradis.
Lorsqu'elle se lassa finalement de son petit jeu cruel, elle balança les deux organes contre le mur qui en glissèrent atrocement tout le long, vers le sol, laissant une traînée rouge sur leur passage. Alors qu'elle avait l'intention de s'amuser encore un peu avec les deux récents cadavres, quelqu'un fit soudainement son apparition et stoppa net sur le seuil de la porte.

- Qu'est-ce que...

Un éclair édifiant vint illuminer toute la pièce durant une rapide seconde, où laquelle Yoruichi eu le temps de discerner les traits du visage ensanglanté de sa soeur, bien qu'ils aient grandement évolués avec sa métamorphose.
Ils étaient devenus inhumains, implacables, féroces, impitoyables, et pourtant ils étaient toujours de cette même saisissante et ténébreuse beauté glaciaire... seuls ceux qui connaissaient son visage depuis suffisamment longtemps pouvaient la reconnaître sous cette forme surhumaine.

- Finalement, ton mystérieux cauchemar était bel et bien une prédiction...

Shanoa dévoila sa dentition acérée, blanche comme la neige, et siffla entre ses dents d'un air menaçant.
En un battement de paupière, elle terrassa sa soeur au sol, l'écrasant de tout son poids, une main compressant sa gorge. C'était la même scène que tout à l'heure...

- Arrête... je suis... ta soeur... Shanoa... conjura-t-elle d'une voix étouffée, à peine audible.
- Fabulations et impostures !
- Qu... quoi...?

Ce n'était plus la fameuse voix moqueuse et enjôleuse de l'adolescente rebelle, mais maintenant les paroles d'un être à la voix gutturale et terrifiante.
« Comment peut-elle connaître la vérité... elle n'a pourtant plus parlé à père et mère de la soirée... mais que diable lui est-il arrivé ? Qu'est-elle devenue !? » Un amas de questions plus affolantes les unes que les autres se bousculaient dans l'esprit de Yoruichi.
Et cette indéfectible poigne qui menaçait de broyer sa gorge à tout moment... cependant, étant dotée d'un sang-froid à tout épreuve, elle fit une nouvelle tentative toujours de son indéfectible ton calme et impassible.

- S'il... te plaît... écoute...moi...
- Silence ! Vous avez dupé un enfant pur et innocent et l'avez bercé dans l'hypocrisie ! Vous avez abusé de sa crédulité et de son ignorance, et ce durant plus d'une décennie ! Vos péchés sont injustifiables ! Vous allez répondre de vos erreurs !
- C'est... faux...
- Disparaissez, abominables humains !
« NON ! »
- Aaaaaaaaaaaaaaaargh !

La bête relâcha son emprise, laissant Yoruichi reprendre son souffle comme si elle sortait d'une noyade, et se projeta en arrière, se tenant la tête des deux mains comme si elle allait exploser.
Elle chancelait dans toute la pièce, se courbant en tout sens, d'avant en arrière, de droite à gauche... C'est comme si un violent mal de crâne la faisait perdre tout contrôle. Ses hurlements ne cessaient de changer de timbre, allant de l'habituelle voix de Shanoa à celle de l'individu qui la contrôlait.
Ses yeux aussi variaient : ils passaient d'un transcendant bleu polaire à un flamboyant rouge sang, et vice-versa. « Qu'est-ce qu'il lui arrive encore... ».
Puis tout à coup, elle se jeta contre la grande fenêtre latérale qui vola en un millier d'éclats de verre.
- SHANOA !
Elle se précipita vers la fenêtre brisée et, à travers la profonde noirceur de la nuit et le rideau de pluie, pu apercevoir sa soeur qui traçait vers l'épaisse forêt.


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