Note de la fic : 
Publié le 14/09/2011 à 18:28:37 par BeABadMan
Encore couché ?! Je rêve ! Bouge toi, Thomas ! Mon fils, tu es un vraie larve !
Hein ? Quoi ? J'ouvre péniblement mes yeux, lourds comme du plomb, et je vois ma mère passer comme une furie dans ma chambre pour crier, et ranger quelques caleçons dégueulasses en boule dans le coin de ma chambre.
- Nom de dieu ... grommelai-je en me frottant les yeux. Je suis en vacances, Maman.
Comme tout les matins, mon premier réflexe est d'allumer mon portable pour voir l'heure et savoir si j'ai reçu un SMS.
10:18.
"1 message
Noah
9:52"
"On skate ou quoi aujourd'hui ?"
Bon sang ... J'ai trainé sur le 15-18 jusqu'à 4:00 du mat' et là me faire réveiller en fanfare ... Un vrai calvaire ...
Je vide ma vessie, devant Vincent, mon frère qui se brosse les dents. Il me regarde, me regarde en train de pisser, et je vois apparaître sur son visage ce sourire débile qu'il a à chaque fois qu'il a une connerie à dire.
- Toi, tu bandes ... s'exclama il, heureux, comme s'il n'avait vécu que pour avoir la joie de dire cette phrase.
Je tente tant bien que mal de le fusiller du regard pour le réprimander, mais je laisse perçoir un sourire qui me fait perdre toute crédibilité.
- Maman a dit qu'il y aurait une fille de ton âge tout à l'heure ! T'es content ? Moi je vais jouer au foot avec Lenny !
Je lève un sourcil.
- Mais où ?
- Aux soixantes ans de mariage de Hélène et Louis ! Il y aura toute la famille !
Putain ! C'est bien ma mère ça, ne pas me prévenir quand on sort ! L'idée d'une journée passée à table avec des vieux que je n'ai jamais vu et qui vont me dire "Oh, qu'il a grandi ! Qu'il se fait beau ! La dernière fois que je l'ai vu, tu n'étais qu'un bébé!"
"Pas aujourd'hui, une autre fois mec. Je vais voir des potes" ai-je envoyer à Noah. Pourquoi avoir menti comme ça ?
J'sais pas. Je voulais avoir l'air "cool". Quelle honte de dire que je vais voir des vieux ...
La tête dans le cul, je sors les premiers habits de ma garde robe. Bonne pioche. Un slim, une chemise à carreaux bleu et blanc, une paire de victoria noire. Ah et tiens, ce chapeau gris foncé est pas mal non plus.
Je prends même pas la peine de me parfumer, je me passe un coup d'eau, je lis l'actualité du forum et direction L'auberge des Eyssauts, dans un village à vingt minutes de chez moi.
À peine arrivé là-bas, mes trois petits cousins me sautent dessus.
- Thomas ! Thomas ! Tu veux jouer au foot avec nous ?
Bon sang, je déteste ce sport ... Mais je prétexterai que je garderai les petits pour me barrer de table.
- Je viens après les jeunes, entrainez vous en attendant votre raclée !
Puis j'entre tristement dans l'auberge. Mon regard désespéré cherche le moindre jeune à se mettre sous la dent. Rien. Des vieux. Et des bébés aussi. Le plus jeune après moi doit avoir cinquante ans.
"Ah, Jeannine, tu ne fais pas ton âge !" "Oh, Edmond, ce que tu es beau dans ton costume !" "Et ta fille Nadège, toujours dans la marée chaussée ?"
Qu'est ce que je fais là, moi ? Noah et les autres doivent être en train de s'éclater ...
Comme je l'avais deviné, on me répéta une centaine de fois que je grandissais, que la dernière fois que ces vieux m'avaient vu je savais à peine marcher, que je devais plaire aux filles, comment se passait l'école, que c'était mieux quand ils étaient jeunes.
Ah, tiens, mon oncle Bruno qui a l'air de se faire chier, lui aussi ! Il est sympa, mon oncle. Il a dans les 25 ans, et on rigole vachement bien avec lui. C'est cool, je m'ennuirai un peu moins.
Ah, et ma grand mère Josy ... Et ma tante Christine ... Et l'oncle Jean ... Je n'en peux plus, j'ai l'impression que mes joues sont souillées de transpiration de vieux.
Hein ? Quoi ? J'ouvre péniblement mes yeux, lourds comme du plomb, et je vois ma mère passer comme une furie dans ma chambre pour crier, et ranger quelques caleçons dégueulasses en boule dans le coin de ma chambre.
- Nom de dieu ... grommelai-je en me frottant les yeux. Je suis en vacances, Maman.
Comme tout les matins, mon premier réflexe est d'allumer mon portable pour voir l'heure et savoir si j'ai reçu un SMS.
10:18.
"1 message
Noah
9:52"
"On skate ou quoi aujourd'hui ?"
Bon sang ... J'ai trainé sur le 15-18 jusqu'à 4:00 du mat' et là me faire réveiller en fanfare ... Un vrai calvaire ...
Je vide ma vessie, devant Vincent, mon frère qui se brosse les dents. Il me regarde, me regarde en train de pisser, et je vois apparaître sur son visage ce sourire débile qu'il a à chaque fois qu'il a une connerie à dire.
- Toi, tu bandes ... s'exclama il, heureux, comme s'il n'avait vécu que pour avoir la joie de dire cette phrase.
Je tente tant bien que mal de le fusiller du regard pour le réprimander, mais je laisse perçoir un sourire qui me fait perdre toute crédibilité.
- Maman a dit qu'il y aurait une fille de ton âge tout à l'heure ! T'es content ? Moi je vais jouer au foot avec Lenny !
Je lève un sourcil.
- Mais où ?
- Aux soixantes ans de mariage de Hélène et Louis ! Il y aura toute la famille !
Putain ! C'est bien ma mère ça, ne pas me prévenir quand on sort ! L'idée d'une journée passée à table avec des vieux que je n'ai jamais vu et qui vont me dire "Oh, qu'il a grandi ! Qu'il se fait beau ! La dernière fois que je l'ai vu, tu n'étais qu'un bébé!"
"Pas aujourd'hui, une autre fois mec. Je vais voir des potes" ai-je envoyer à Noah. Pourquoi avoir menti comme ça ?
J'sais pas. Je voulais avoir l'air "cool". Quelle honte de dire que je vais voir des vieux ...
La tête dans le cul, je sors les premiers habits de ma garde robe. Bonne pioche. Un slim, une chemise à carreaux bleu et blanc, une paire de victoria noire. Ah et tiens, ce chapeau gris foncé est pas mal non plus.
Je prends même pas la peine de me parfumer, je me passe un coup d'eau, je lis l'actualité du forum et direction L'auberge des Eyssauts, dans un village à vingt minutes de chez moi.
À peine arrivé là-bas, mes trois petits cousins me sautent dessus.
- Thomas ! Thomas ! Tu veux jouer au foot avec nous ?
Bon sang, je déteste ce sport ... Mais je prétexterai que je garderai les petits pour me barrer de table.
- Je viens après les jeunes, entrainez vous en attendant votre raclée !
Puis j'entre tristement dans l'auberge. Mon regard désespéré cherche le moindre jeune à se mettre sous la dent. Rien. Des vieux. Et des bébés aussi. Le plus jeune après moi doit avoir cinquante ans.
"Ah, Jeannine, tu ne fais pas ton âge !" "Oh, Edmond, ce que tu es beau dans ton costume !" "Et ta fille Nadège, toujours dans la marée chaussée ?"
Qu'est ce que je fais là, moi ? Noah et les autres doivent être en train de s'éclater ...
Comme je l'avais deviné, on me répéta une centaine de fois que je grandissais, que la dernière fois que ces vieux m'avaient vu je savais à peine marcher, que je devais plaire aux filles, comment se passait l'école, que c'était mieux quand ils étaient jeunes.
Ah, tiens, mon oncle Bruno qui a l'air de se faire chier, lui aussi ! Il est sympa, mon oncle. Il a dans les 25 ans, et on rigole vachement bien avec lui. C'est cool, je m'ennuirai un peu moins.
Ah, et ma grand mère Josy ... Et ma tante Christine ... Et l'oncle Jean ... Je n'en peux plus, j'ai l'impression que mes joues sont souillées de transpiration de vieux.