Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 13 : L'armement


Publié le 06/04/2011 à 15:46:41 par Conan

Jack et moi rejoignons nos activistes sur la place la Bastille où les journalistes se battent avec les policiers pour être au premier rang.

Nous sommes chacun au volant d'estafettes pleines d'armes et de munitions, en réalité la quasi-totalité de ce que nous avions enterré dans le bois. Et quand on voit la foule, on se dit que quelques centaines de pétoires seront bien trop peu.

Les deux maigres barrages qui barrent l'accès à la place ne sont tenus que par une petite poignée de policiers qui n'en n'ont plus rien à foutre de tout, ne croient plus en quoi que ce soit et ne demandent à rentrer chez eux, auprès de leurs famille après avoir servi un gouvernement dans lequel ils n'ont même plus confiance.

Nous arrêtons nos véhicules juste devant la foule et ouvrons grandes les portières. Aidés par les Escadrons de Jack et par nos cadres, nous commençons à distribuer les fusils qui partent comme des petits pains.

Garands, Mausers, carabines M1, fusils de chasse, tout notre stock passe de main en main en quelques minutes. C'est au tour des caisses d'armes de poing d'être dévalisées. Nous faisons bien attention à ce que la foule, beaucoup de jeunes étudiants et d'ouvriers qui ne rêvent que d'en découdre, ne s'accapare pas les armes automatiques, où pire encore les explosifs, qui sont soigneusement remis aux Escadrons de la Mort qui tentent à présent de mettre de l'ordre dans la foule.

Armés de Kalachnikovs de tous types, de fusils à pompes, de mitrailleuses, de fusils mitrailleurs, de fusils d'assauts venus par trains de marchandises de la Foire aux Armes de Belgique, l'élite de notre armée, les hommes en noir, restent très professionnels et très calmes face à la foule qui gronde, soit parce qu'elle veut se diriger droit vers l'Élysée, soit parce que beaucoup n'ont pas reçu d'armes. Heureusement, cette poignée d'à peine 100 soldats arrive à organiser cette masse de milliers de militants.

Ritchie arrive en marchant tranquillement, son 24-29 sur l'épaule :
-Alors, cette fois ça va partir?
-On dirait bien mon vieux! Dis-je, plein d'adrénaline, de stress et d'empressement.

Voyant cette distribution sauvage et l'organisation armée de nos soldats de fortune, plusieurs autres policiers quittent leurs positions pour se joindre à nous. Au même moment, un car de police-secours se gare devant nous. Beaussant en sort avec une dizaine de ses collègues. Ils portent tous leurs armes réglementaires et viennent renforcer notre arsenal de quelques pistolets mitrailleurs et fusils à pompes, en nous demandant de ne les distribuer qu'a des flics, promesse que respecte Ritchie en approvisionnant le cortège de policiers.

Me préoccupant de la colère de ceux qui ne sont pas armés, et ils sont légions, je me décide à prendre la parole :
-Que ceux qui n'ont pas d'armes et qui se sentent prêts à se battre me suivent! Récupérez toutes les bouteilles, tout l'alcool et toute l'essence que vous pouvez!

Pendant que ma troupe et moi allons nous installer dans une grande brasserie de la place, Ritchie organise la Jeune Garde, mouvement sorti d'un peu nul part et regroupant tous les jeunes n'étant pas en âge de se battre mais pouvant aider pour la Révolution. Après qu'ils eurent récupéré divers outils, ils se mirent à déboiter les pavés, abattre les arbres, récupérer meubles, poubelles et tonneaux et s'attelèrent à fortifier la place de barricades et de barrages sauvages à chaque rue.

Pendant ce temps, j'enseigne grossièrement la préparation de molotovs à mes élèves d'une heure et, quand le manque de bouteille ou d'essence se fait sentir, j'ordonne à quelques types de me ramener des tubes de PVC, du plâtre et de la poudre noire.

Lorsque tous les ingrédients sont réunis, je leur enseigne la fabrication de grenades artisanales. Jack expérimente de son coté les bombes incendiaires faites à partir du gaz dans les déodorants en spray.

Après ça, je rejoins Ritchie à sa barricade, qui a déjà placé son FM en position de tir.
-Quelque chose de gros va arriver Conan... Et on est aux première loges Nom de Dieu! C'est trop bon!
-Garde un œil dans ta ligne de mire.
-Bah alors, t'as pas l'air ravi?

Je regarde un gosse d'à peine 16 ans passer, la clope au bec, un Colt mal dissimulé sous son blouson en cuir. Il rejoint deux de ses amis tout aussi jeunes qui discutent l'air de rien, une carabine sous le bras.
-Voilà le problème Ritchie, tu l'a devant toi. Des gosses, des pères de familles, des filles... En quelques heures une banale manifestation s'est transformée en une armada de guérilleros, et ils ne semblent pas s'en rendre compte.
-Tu devrais peut-être faire une déclaration.
-Ouais...

Je monte sur la statue au centre de la place et porte le haut parleur à ma bouche :
-Écoutez moi. Votre attention s'il vous plait! J'ai une importante nouvelle à vous communiquer. Les forces armées sont à 20 kilomètres de Paris, et le Système compte bien nous chasser d'ici, coûte que coûte! Que ceux qui veulent partir s'en aillent, je ne vous retiens pas. Que ceux qui veulent rester s'arment et se préparent à combattre.

Silence de mort sur toute la place. On n'entend plus que les sirènes de police au loin. Plusieurs groupes se mettent à partir, principalement des très jeunes et des personnes âgées. Autant dire pratiquement personne.
Pourquoi cette surprise dans l'assemblée? Est-ce le fait d'apprendre que nous risquons très prochainement de nous battre contre des soldats? Où me prennent-ils pour un candide qui vient de découvrir qu'une révolution ne se faisait pas sans combats.
Un homme lève son Garand vers le ciel :
-Nous sommes avec toi Conan!
Tout le monde se met à crier et à chanter! C'est incroyable, jamais je n'aurais crû ça. Mal m'a pris de penser que les gens avaient perdu tout leur courage. Et c'est plus déterminé que jamais que je me mets en position de tir aux cotés de Ritchie.


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