Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 16 : Feu à volonté!


Publié le 08/04/2011 à 23:11:31 par Conan

Au petit matin, notre État Major a pris ses quartiers dans un lycée de construction assez moderne et spacieuse non loin de la Bastille, dans une rue dont nos hommes ont pris le contrôle simplement en foulant le pavé et en plantant un drapeau orné d'une tête de mort sur un toit.

Le bâtiment que nous occupons est d'une hauteur de trois étages. Il comporte une cinquantaine de salles de classes, d'une salle informatique, de plusieurs bureaux. Dans telle pièce on passe des diapositives au vidéo-projecteur, dans une autre on est sur Google Actualité, dans celle-là on fait des montages de propagande, dans celle-ci on entrepose des stocks d'armes et de munitions.

Je vais dire bonjour à Jack qui occupe tout le dernier étage avec ses troupes.
-Salut Conan. Regarde ce panorama, on a une vue sur toute la rue. Je vais poster deux mitrailleurs dans le bâtiment d'en face. Il nous faudrait des explosifs en cas de passage de blindés.
-Je vais voir ce que je peux faire. Ritchie est dans le coin?
-Toujours à la barricade nord. Au fait, tu ferais mieux d'y aller, ça bouge par-là.
-D'accord, je te laisse le soin d'organiser le Quartier Général. N'hésite pas à me contacter par talkie-walkie au moindre problème.

Je sors du Q.G et me dirige au pas de course vers la barricade Nord en tenant mon fusil contre mon flanc.

J'y retrouve Ritchie, allongé au sommet d'un monticule de pavés et de gravats, entouré de plusieurs partisans en arme.
-Je t'attendais. Me dit mon ami en me tendant des jumelles.
Je regarde en direction des forces de sécurité. Il y a beaucoup de mouvement.
-Ils n'ont pas essayé d'établir un contact avec vous?
-Négatif. Mais quelque chose sent mauvais dans cette histoire.
-Reste attentif. Vous avez besoin de quelque chose?
-Il nous faut absolument des armes antichar, on ne tiendra pas deux minutes face à leurs blindés.
-Ivan devait s'en occuper, je n'ai pas de nouvelles.

Je repart en courant et arrive en sueur dans un bar où sont rassemblés une centaine de partisans.
-Monsieur! Monsieur regardez! Crie une femme à mon encontre en pointant la télévision du doigt.
-Montez le son. Dis-je en prenant place au milieu des insurgés.
La présentatrice du JT cache mal son inquiétude :

"Et l'on vient d'apprendre à l'instant que de violents combats ont opposé des forces armées loyalistes aux soldats rebelles sur l'A4. Selon nos premières informations les forces armées rebelles étaient en train de se diriger sur Paris lorsqu'elles ont été attaquées par des avions de chasse. Le nombre de victimes s'élèverait à une cinquantaine de morts parmi les insurgés. Le Colonel Rebagnac qui a pris la tête de la rébellion militaire a promis qu'il arriverait sur Paris coûte que coûte pour prêter main forte aux partisans qui sont encerclés depuis trois jours maintenant sur la place de la Bastille."

Au même moment, Jack me parle à la radio :
-Ici Escadron 1, tu me reçois?
-Ici Alpha. 5 sur 5.
-Bordel, t'as vu ce qu'il s'est passé sur l'A4?
-Je viens d'apprendre la nouvelle oui...
-Qu'est-ce qu'on fait? Ils ont ouvert les hostilités!
-J'arrive au QG.

Je repart encore précipitamment, cette fois en sprint. J'arrive complètement épuisé au lycée/État-Major. Jack m'attend en bas en tenue de combat, à coté de lui les Escadrons de la Mort ont enfilé leurs cagoules et chargé leurs AK.
-T'as un plan? Demande-je à Jack.
-Ouais, viens.

Je le suis jusqu'à l'intérieur du QG. Nous entrons dans un bureau près de l'entrée, sans doute la vie scolaire. Il a une grande carte de Paris dépliée sur tout le bureau.
-Le métro est hors-service depuis deux jours maintenant. Toutes les grilles sont fermées et il n'y a pas un chat dedans à part quelques agents de sécurité. L'idée, c'est qu'on passe par les couloirs pour prendre les troupes du Système à revers.
-Les types sont pas fous, ils auront prévu l'embrouille.
-Pas si on attaque dès maintenant, et brutalement. En plus, si l'on se démerde bien, on pourra tenir la station et prendre le contrôle de tous les sous-sols rapidement.
-Ok, je marche. Vous passerez par le Nord, c'est là que le gros de leurs forces sont regroupées. On vous couvrira avec un tir de suppression soutenu, ne vous risquez pas dehors pendant le tir de barrage.

La troupe part vers la station de métro la plus proche. Selon la carte ils devraient ressortir en plein milieu des troupes considérées à présent comme hostiles.

Je retourne à la barricade Nord et explique le topo à Ritchie et aux hommes armés présents sur place. Je demande à ce que les plus vulnérables reculent dans le calme. La tension est palpable. Pour beaucoup ici les partisans n'ont pas connu leur baptême du feu. Je charge mon fusil, lentement je tire la culasse en arrière, insère la lame retenant les cinq balles de Mauser, et d'un coup sec remet la culasse, ce qui fait sauter la lame.

Un vent frais souffle sur la place, tout le monde est silencieux. Le soleil nous éclaire de mille feux tandis que, doucement, je lève mon bras vers le ciel. En face, les militaires ont compris et se mettent à couvert derrière des blindés, des sacs de sable ou des murets.
Le canon de mon fusil pointé vers la tourelle d'un VAB où le mitrailleur charge son arme, je ferme le poing, souffle quelques secondes, puis baisse vivement mon bras.
-FEU A VOLONTE!


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