Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Révolution!


Par : Conan
Genre : Action
Statut : Terminée



Chapitre 20 : Attaque nocturne


Publié le 12/04/2011 à 14:34:25 par Conan

Le temps se couvre à mesure que la nuit tombe. J'ai enfin pu compléter mon équipe avec les partisans qui se sont illustrés au combat ce matin. Ritchie, Jack et moi saluons Grangier, Beaussant et Georges.
-Allez les gars, bonne chance.
-Ouais, salut, on reste en contact radio.

Mes deux amis, moi et nos 105 hommes partons le plus discrètement que possible dans la rue de Lyon, puis, juste avant de nous engager sur le boulevard Bastille qui nous permettra de rejoindre le port de plaisance Bastille-Arsenal, Jack et sa section décrochent et s'engouffrent dans le métro. Nous nous retrouverons à la station Quai de la Rapée, juste devant le pont d'Austerlitz.

-Chiotte, il commence à pleuvoir. Dit Ritchie en passant sa main dans ses cheveux noirs.
-Ça arrive...

Je prend mon talkie :
-Section O'Reilly de section Sauvant, vous en êtes où?
-Ici O'Reilly, on est dans les tunnels, RAS pour le moment. Je coupe ma radio.
-Bien reçu.

La section de Ritchie marche d'un coté de la rue, la mienne de l'autre. Les hommes sont deux par deux, avec un espace de 10 mètres entre chaque pack.
Lorsque nous arrivons à proximité du port de plaisance, nous envoyons deux éclaireurs faire un état de la situation.
Ils partent comme des chats et reviennent aussi vite et aussi silencieusement à peine deux minutes après leur course.
-Deux jeeps garées sur le quai, tous les bateaux mouches ont foutu le camp pour laisser la place à des Zodiacs.
-Nombre d'ennemis? Demande Ritchie.
-Entre 20 et 30. Ils déchargent des caisses.
-Nous sommes deux fois plus nombreux, avec un peu de pot on n'aura pas à tirer un seul coup de feu. Si l'on pouvait éviter de faire du bruit ça serait pas plus mal.

Nous avançons tous lentement, d'un même rythme, jusqu'au petit quai. Les quelques gardes patrouillant au dessus des berges sont vite maitrisés sans aucun bruit.
-Lancez une grenade fumigène à mon signal. Que tous les mitrailleurs se mettent en position de tir. Dès que ça explose on leur fond dessus. Dis-je à mon groupe en me mettant près des escaliers, prêt à bondir.

Deux hommes lancent leurs projectiles qui vont exploser devant les Zodiacs sur lesquels des militaires chargent des caisses. Les soldats se retournent vivement mais hélas pour eux, nous sommes déjà tout autours, prêts à tirer tout ce qu'on a au moindre de leur geste. Ils le comprennent et lèvent les mains. Après les avoir fait désarmer, nous chargeons cinq hommes de les escorter jusqu'à la première patrouille alliée qu'ils rencontreront et leur donner pour instruction de les conduire au quartier général puis de venir récupérer toutes les caisses et les deux jeeps.

Fiers de notre petite victoire, nous reprenons la marche.


***

Le souffle lugubre des bouches d'aérations est le seul bruit qui vienne troubler la tranquillité des couloirs souterrains du métro endormi depuis près de trois jours. Jack avance à la tête de sa trentaine de commandos, toujours aussi agile et aux aguets.

La troupe arrive près du quai. Problème : une vingtaine de soldats y sont postés et le combat est inévitable. Avec cette promiscuité, cela peut vite tourner au vinaigre.

Jack fait quelques signes à ses hommes qui descendent l'escalier au pas de course. Les soldats se retournent et pointent leurs armes en direction des Escadrons.

La fusillade sera brève, brutale. Elle ne durera même pas une minute. La vingtaine de soldats est allongée sur le sol dur. Le sang de ces hommes se mélange à celui des 10 combattants du commando O'Reilly qui viennent de mourir, criblés par les balles de 5.56 des FAMAS des militaires dont la vitesse de réaction a surpris les Escadrons.

Les commandos récupèrent à la va-vite les armes et les munitions qu'ils peuvent prendre et continuent leur chemin, laissant le sang de ces corps jonchant le sol danser, dégouliner.

Les Escadrons de la Mort descendent dans les tunnels souterrains et marchent dans la pénombre la plus totale. Encore quelques minutes de marche avant d'arriver à la station d'après.

***

Nous marchons lentement, l'échine baissée, dans les rues désertes et calmes. Beaucoup trop calmes.
Les hommes qui accompagnaient les prisonniers nous rattrapent au pas de course. A en croire leur hochement de tête tout s'est bien passé.

Nous arrivons au croisement du boulevard Bastille et du quai de la Rapée, un grand rond point faisant face à la Seine.
Les hommes prennent position sur le terre plein et les routes, s'apprêtant à riposter à d'éventuelles attaques autours de nous.

Mais il n'y a rien. Pas un chat. Si cela réjouit les hommes qui commencent déjà à crier victoire, ça inquiète Ritchie :
-Merde, c'est pas normal, c'est beaucoup trop calme. Je suis sur qu'ils nous attendent.
-Attendons le commando de Jack. On fera le point une fois qu'on aura pris le pont.

Au bout de cinq minutes, le groupe de Jack émerge du métro.
-Vous avez eu de la casse?Lui demande-je en regardant le visage encore marqué de ses hommes.
-Pas mal ouais. Dix gars au tapis chez nous et entre quinze et vingt en face.
-Merde...
-On va le prendre ce putain de pont, y'a intérêt qu'on le prenne.

J'établis un contact radio avec l'autre partie de la compagnie :
-Ici section Sauvant, où en êtes-vous? A vous.
-Ici Beaussant, nous venons de prendre le pont de Sully, et vous?
-Sommes sur le point de franchir le pont d'Austerlitz. Vous avez eu de la casse? A vous.
-Un accrochage en passant par l'Ile Saint Louis, trois hommes au tapis.
-Bien reçu. Je vous laisse, terminé.

Nous reprenons notre marche. Je suis le premier à fouler le pont d'Austerlitz qui paraît désert. 150 mètres à passer totalement à découvert sans aucune échappatoire. Bonne chance.


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