Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Amazing Alex


Par : OminiousO
Genre : Sentimental, No-Fake
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Stupeur et tremblements


Publié le 30/08/2013 à 11:20:18 par OminiousO

J’avalai ma salive et sortis de ma cachette, armé de la meilleure excuse que je pus trouver en si peu de temps.

- Mais… Mais je ne suis pas caché. Pourquoi je me cacherais ? Je ne savais même pas qu’Etienne t’avais invité, pourquoi je me cacherais ? LOL :hap:

Il faisait presque nuit, mais malgré la pénombre dans laquelle nous étions plongés, je parvenais clairement à distinguer sa silhouette à la faible lueur des lampadaires. En cette nuit d’été, elle était vêtue d’un simple débardeur gris et d’un jean noir.

Elle s’avança vers moi dangereusement et je pus voir le sourire sur son visage.

- Si tu dis que c’est Etienne qui m’a invité, c’est qu’il a dû te le dire, non ? Dit-elle d’un ton espiègle.

- Non mais… J’ai deviné que… Je sais que toi et lui vous êtes bons amis donc si…

- ET si j’ai bien compris, si tu savais que je viendrais, tu te serais caché ?

- Non mais... J’ai parlé trop vite, c’est clair que… :(

Elle se mit à rire de manière étouffée et alla s’asseoir sur le rebord du toit sans même écouter la fin de mon explication bidon.

- Tu viens souvent ici avec Etienne ? En pleine nuit je veux dire.

- Bah ouais, une fois toutes les deux semaines je dirais.

- J’aime bien ici. C’est tranquille…

Elle était assise et je me tenais debout derrière elle, hésitant à aller la rejoindre. Après quelques instants passés sans dire un mot, à la regarder balancer ses jambes dans le vide, je m’assis près d’elle. Je saisis deux bières et lui en tendis une qu’elle accepta avec ce sourire angélique qui vous touche, vous apaise et vous met à l’aise.

- Au fait, si tu cherches Etienne, il est parti il y a de cela un moment…

- Je sais, je l’ai croisé dans la rue en arrivant, c’est lui qui m’a dit que tu étais sur le toit.

Ces mots me saisirent à la gorge.

- Et donc euh… tu n’es pas venu pour le voir ? :peur:

- Si j’étais venu le voir, je ne serais pas monté… Ça t’étonne tant que je veuille venir te parler ?

- Ben, un peu quand même… Au lycée, on se parle pas super beaucoup non ?

Elle me regarda comme si elle ne comprenait pas l’évidence même que les filles comme elle ne prêtait pas attention aux gars comme moi.

- Mais Alex, c’est toi qui ne m’adresses jamais la parole. À chaque fois que j’essaie de te parler, tu me réponds pas deux mots et tu retournes avec tes amis comme si je t’ennuyais.

Sur ces dernières paroles, son visage refléta la surprise et elle éclata de rire. Je fis de même pendant qu’elle essayait tant bien que mal de se ressaisir.

- Ne me dis pas que tu es timide avec moi ? On se connaît depuis tellement longtemps Alex. On jouait ensemble de l’école primaire jusqu’au collège…

- Ouais je sais mais…

- Même après l’école, on continuait souvent à jouer tous les trois sur le chemin du retour jusqu’à qu’il fasse presque nuit.

- Je m’en souviens ouais, mais ça c’était… :(

- Tu te souviens de la fois où nos parents nous avaient emmené au camping, on a avait dormi tous les trois dans la même tente…

- PUTAIN JE SAIS, MAIS CA C’ETAIT AVANT !

Elle me regarda d’un air compatissant, puis tenta de me prendre la main. Mais je m’empressai de retirer la sienne. La colère commença à m’envahir. Comment pouvait-elle se permettre d’évoquer si légèrement ces souvenirs que je chérissais tant alors qu’elle avait trahi notre amitié ? Et elle osait jeter la faute sur moi en plus de ça ?!

- Mais qu’est-ce qui a changé depuis Alex ?

- Tu te fous de moi ou quoi ? Qu’est-ce qui a changé ? Mais toi ! Après être rentrée au lycée, tu m’as complètement laissé tomber pour tes nouveaux amis là… Ces mecs vaniteux qui sont tellement satisfaits de penser qu’ils sont supérieurs !

- Qu’est-ce que tu racontes ? Je n’ai jamais voulu t’éloigner de…

- Ouais ouais, c’est ça ! M’as-tu déjà une seule fois invité à une de tes soirées ? M’as-tu déjà invité à faire quoi que ce soit d’ailleurs ? Tu t’es bien gardé de m’appeler… Après tous, des mecs t’en as autant que tu veux hein ?

Elle se leva soudainement et me gifla de toutes ses forces. Elle se retourna alors et me dit de déguerpir tant qu’elle pouvait se retenir de me gifler de nouveau. Elle était tellement en colère qu’elle bégayait.

Je ramassai mes affaires et m’apprêtais à partir sans protester. Il n’y avait rien d’autre à ajouter de toutes manières.

Alors que je m’apprêtais à franchir la porte, elle saisit mon bras et me dit d’une voix bouleversée :

- Mais où tu vas comme ça ? Tu sais où j’étais tout à l’heure ? J’étais à une de mes soirées que tu crois si géniales, avec des garçons tellement plus cools et sympas que toi !

J’allais me retourner pour l’insulter à mon tour quand je compris que si sa voix était tremblante, ce n’était pas parce qu’elle était en colère… mais parce qu’elle était en train de pleurer. Elle arrivait à peine à se retenir de sangloter.

- J’ai reçu un message d’Etienne disant que tu étais avec lui, et je suis venue dès que j’ai pu. J’ai laissé tomber tous les gens qui étaient venus à ma propre fête et tu sais pourquoi ? Parce que c’est peut-être la dernière fois que je pouvais passer du temps avec toi avant qu’il ne soit trop tard.

- Ne dis pas n’importe quoi, on est en vacances et en supposant que tu n’aies pas le temps à cause du BAC, c’est pas comme si tu allais t’en aller du jour au lendemain !

- Si, espèce d’abruti, après les examens je pars étudier en Angleterre, et si tu tenais un tant soit peu à moi tu le saurais !

Sur ces derniers mots elle fondit en larmes qu’elle tentait sans succès d'essuyer de ses mains. Elle me dit de partir, de la laisser tranquille, de la laisser seule et se mit à m’insulter de tous les mots qu’elle pouvait encore réussir à articuler.

Ce n’est pas de la colère que suscitèrent ses injures, mais des larmes que je me retenais de verser sans trop bien comprendre pourquoi. C’était la première fois que je la voyais dans une telle position de faiblesse. Celle qui à mes yeux était inatteignable était en train de pleurer par ma faute. Elle continua à m’insulter et me blesser avec ses paroles. En temps normal, je serais parti, mais la seule chose que je pus faire, c’était la serrer dans mes bras. En silence, de toutes mes forces…


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