Jeudi 11 Octobre, 06h55.

« ALLUMAY LE FEU ! ALLUMAY LE FEU ! ...»
Comme tout les matins, Johnny Halliday me réveille. Un souvenir du temps où je faisais chier Bossaka II avec « allumez le feu » à fond en chat vocal
Aujourd'hui est une journée peu orthodoxe : on est jeudi et je commence à 8h ! Sacrilège, d'habitude le jeudi, je commence à 9h en semaine A et 10h en semaine B ! Mais Mardi la prof d'espagnol à décrétée que maintenant le jeudi, nous allions nous taper l'assistante d'espagnol.
Autant le dire, je ne suis pas vraiment de bonne humeur ce matin.

« ET FAIRE DANSER LES DIABLES ET LES DIEUX !

_Arrêtes ça tout se suite !

_ Heing ? »

Ah oui la mouche qui parle. Elle s'était apparemment endormie juste à coté de mon portable. J'éteins la sonnerie qui me bousille les oreilles un peu à moi aussi.

«  Désolé

_ C'est quoi ce bruit qui sort de ce bidule ?! (">

_ C'est mon réveil pour le matin

_ C'est brouillant !

_ J'ai un peu du mal avec le matin.

_ C'est pour ça que je ne t'ai jamais vu avant midi.

_ Comment ça ? On s'est rencontrés hier

_ Ça fait plusieurs années que je vis ici, au moins dix ans

_ WTF »

Je me rend compte que cette mouche est quasiment aussi vieille que moi mais pas le temps de m'en soucier, faut que je me prépare.
En premier lieu, je vais dans la salle de bain, histoire de me brosser les dents, de me laver ect...
Je retourne ensuite dans ma chambre pour me changer. Wait.

« Tu veux bien dégager ?

_ Hein ? Pourquoi ?

_ J'ai pas forcément envie qu'une fée voit mon bâton magique

_ Ah... Ok mais d'abord j'ai une question.

_ Quoi ?

_ Pourquoi tu était là hier ? D'habitude tu es pas ici ce jour là.

_ Ça me permet de me lever plus tard car le chemin pour aller au lycée est moins long.

_ C'est quoi un lycée précisément, j'ai déjà entendus le mot mais je ne sais pas ce que c'est.

_ C'est là où t'es censé apprendre des choses.

_ Comme quoi ?

_ Pas le temps de t'expliquer. »

Sur ces mots, elle sort de ma chambre. Après m'être changer, il est 07h32, j'ai encore plusieurs minutes devant moi mais je préfère partir tout de suite, pas le temps de regarder la télé ni de faire du paycay .

On est en octobre, il fait frais maintenant le matin mais pas assez pour que je me résigne à retirer mon blouson d'été. J'ai déjà un rhume dans le pif, je vois pas ce qui pourrait m'arriver de pire. Je ne suis pas bien réveillé, encore. Me faire lever à 8h c'est inhumain, vivement les vacances.
Pour m'éviter de ressentir le froid, je pense, ou plutôt je repense, je repense à cette mouche/fée ou je ne sais quoi, c'est comme même dingue ce qui m'arrive, c'est unique mais moi je m'en branle
comment est-ce possible ?

Après cette profonde réflexion, j'approche enfin de mon Lycée, les sept minutes entre chez mon père et mon lycée sont vite passées
Mon lycée, le lycée Jean-Marie le Bris. Un des plus grand bâtiments de ma petite ville. Je dis ça car l'établissement a un bâtiment collège et un bâtiment lycée, plus bas, où se trouve le self et l'internat.
Avant d'entré dans le lycée, je passe devant le la sortie des scooters, où traînent les SEGPA, dont la plupart sont de vrai handicapés . Une fois cet endroit passer, on passe devant la grande grille qui est ouverte que quand un véhicule entre dans l'établissement, puis juste à coté, le portail, peint en bleu.

Une fois le portail franchi, je traverse une partie de la cour devant le collège, où traînent les nains pour atteindre les escaliers qui descendent vers le lycée et qui passent à coté du plateau. Ce matin, je décide de couper par le plateau, c'est plus rapide. Le plateau c'est là où se passe les cours de sport : basket, handball, course et foot. Le fait que l'on se rapproche de plus en plus de l'hiver rend la traversée matinale du plateau lugubre. Une fois, ma traversée terminée, je descend encore des escaliers pour me trouver en face du bâtiment du lycée. J'entre par la grande porte, à l'intérieur, il fait chaud, il fait bon. Je monte directement les escaliers (oui encore des escaliers ) jusqu’au troisième étage. N'étant pas sportif, je suis un peu fatigué par cette montée de marches.
Une fois au troisième étage, je m'engage dans le couloir, la lumière est éteinte, il n'y presque personne, quelques élèves assis devant les salles de classes, en traversant, j'en vois même un en train de dormir
Une fois devant ma salle d'espagnol je regarde l'emploi du temps pour être sûr que je ne me suis pas trompé de salle. Il y a un cours avec un autre prof... C'est pas cette salle. Je me dirige alors vers le fond du couloir, vers la salle des « assistants de langue ». Je m'assois devant celle-ci en attendant l'heure.

Après quelques minutes, j'entends un bruit que je connais très bien, des hurlements, des rires de trisomiques, des voix débiles : les élèves de 1ere STMG