Note de la fic : Non notée

Le retour au Paradis d'Alexander Minervae


Par : Adonis-Shibo
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5


Publié le 29/07/2014 à 21:52:17 par Adonis-Shibo

[c]Chapitre 1 : La rentrée scolaire de 2095[/c]

Danemark, Sønderborg, Mardi 6 septembre 2095, 13h45.


Avant Varofiel :



J'avais trouvé ma proie. A présent, il ne restait plus qu'à apprendre son nom . Ca n'allait pas être très difficile, vu qu'elle était dans ma classe. A présent, je m'autorisai à regarder ma voisine . Erika Dinesen. Pas mal, elle non plus. Mais peut-être que je visais trop haut avec elle. A côté de cette Erika, la blonde au sourire enfantin semblait bien plus accessible. Pour l'instant, cette jolie blonde se contentait de rire avec sa voisine. Elle ne m'avait pas accordé un seul regard. Mais ça n'allait pas durer, et au pire, j'avais tout mon temps. De son insupportable voix aiguë et de son sourire faux et niais, Müller capta l'attention des élèves :

« - Allez, on se tait s'il vous plaît ! Pour commencer vos années au lycée, nous allons vous faire acquérir certains repères. Pour faire simple, vous allez vous mettre par groupes de quatre, avec vos voisins, et vous devrez trouver six salles dans le lycée. Là-bas, un professeur vous attendra, et vous devrez récolter sa signature. »

Un jeu de piste ? Mais elle nous prenait vraiment pour des gamins ? Cette prof n'avait pas fini de m'énerver. En plus, on était rangé plus ou moins par ordre alphabétique. Entre Minervae et Vestergaard, il y avait plus qu'un groupe de quatre. Au moins, je n'étais ni avec Torsten, ni avec Robin. Je pouvais toujours faire la connaissance de trois personnes, dont la charmante Erika Dinesen, qui était donc ma voisine par une magie inconnue.

« -Vous quatre, annonça Müller de son sourire hypocrite. »

Elle nous avait désigné, Erika et moi, ainsi que nos deux voisins de devant. Nos futurs « partenaires d'exploration ». Le premier était grand et maigre, et sa peau semblait aussi flasque qu'elle était pâle. Ses cheveux étaient noirs, plutôt gras et tombaient sur son front. Il portait une sorte de bouc et de début de moustache, sûrement moins dus à un style personnel anti-conformiste qu'à une négligence de rasage. Le second était quasiment son opposé. Trapu . Si on voulait le décrire, c'était certainement le premier adjectif qui venait à l'esprit. Et peut-être le seul. Il était plus petit que moi, ce qui était déjà rare. Difficile de dire à quoi l'épaisseur de ses bras étaient due, car il ne ressemblait pas tout à fait à un bodybuilder, sans pour autant avoir abusé des repas de familles. Il était peut-être tout simplement massif de nature. Pourtant, il dégageait presque quelque chose de comique. Son visage semblait trop gros pour le reste de son corps. Il avait de petits yeux bleus pour un nez énorme, qui passait pour trop gros pour le visage sur lequel il avait été fixé . De plus, son visage était plutôt rouge, comme s'il faisait trop chaud pour lui, donnant l'impression qu'il était soit mal à l'aise, soit qu'il pouvait s'évanouir à n'importe quel instant. Ses traits n'était certainement pas gracieux, ni beaux, mais pourtant, il inspirait l 'honnêteté. A vrai dire, il me donnait envie de l'apprécier. Quelqu'un d'aussi honnête ne pouvait être que manipulable. C'est alors que le grand brun s'adressa à Erika.

« -Tiens, on se retrouve dans la même classe ! Ricana-t-il.
-Ouais, répondit-elle en souriant, tu t'es remis de la dernière soirée ?
-Ah, bof, mais fallait bien fêter la rentrée ! »

Sur ce, il partit d'un rire bruyant. Le trapu nous regarda, et demanda :

« -Vous vous connaissez, tout les trois ?
-Oh, non, répondis-je précipitamment. Je ne les connais pas !
-Moi c'est Ernst, dit alors le brun.
-Erika, ajouta ma voisine avec un petit sourire . Et vous ?
-Moi c'est Alexander, répondis-je en tentant de ne pas balbutier.
-Skoljd Holdt, termina le trapu. »

La sonnerie retentit. C'était l'heure de la pause. Dès qu'elle serait terminée, le « jeu de piste » commencerait. Je partis rejoindre Torsten et Robin. Je mourrais d'envie de parler des membres de notre nouvelle classe, mais ces deux-là n'étaient pas du genre à parler sur le dos des gens. Ils étaient d'un tel ennui ! Sancho arriva un peu plus tard. Apparemment, il était arrivé en Seconde 4. Bien qu'il ait été seul, il avait retrouvé un ami perdu de vue. Tant mieux pour lui, il serait le plus facile à évincer de ma nouvelle vie. Bien sûr, cela ne servait à rien de me débarrasser d'eux tant que je n'avais pas d'autres bouche-trous. Mais Skjold serait là pour ça, bien évidemment. Et peut-être d'autres, au fur et à mesure. Pourquoi pas Ernst et Erika ? Et bien sûr, la jolie blonde. Je devais trouver son nom, ainsi que ses amis. C'était ça, le début de mon plan. Heureusement que tous ces gens ne savaient pas qu'ils n'étaient que des marionnettes qui dansaient dans la paume de ma main.

« -Nos emplois du temps sont pas trop mal je trouve, sauf l'option qui commence le Lundi midi, bien sûr, commença Robin.
-Ah oui, je pensais qu'il n'y avais que nous, les Sciences et Labos, qui commencions à 13h20, répondit Torsten.
-Ah bon ? S'exclama Sancho. Nous, c'est le jeudi ! »

Ce que venait de dire Torsten éveilla une idée en moi. Je venais de réaliser quelque chose. Puisque Torsten s'était inscrit en Sciences et Laboratoires, et Robin en Santé et Social, alors j'allais me retrouver seul, m'étant inscrit en Littérature et Société. Nous avions prit trois cours différents, et j'allais me retrouver seul. Nous étions mardi. J'avais six jours pour me trouver un bouche-trou en Littérature et Société . C'est alors que la sonnerie retentit à nouveau. Déjà ? Je devais retrouver Ernst , Erika et Skjold pour commencer ce fabuleux « jeu de piste ». Génial, vraiment. Arrivé devant la classe, j'aperçus Skjold, à sa table, là où je l'avais laissé. Avait-il passé la pause tout seul, ici ? Je ne savais pas qui faisait déjà partie de son groupe, mais avait-il des amis ici ? Je ne m'étais même pas posé la question. Visiblement, nous avions mutuellement besoin de bouches-trous. Chacun allait donc pouvoir remplir ce rôle pour l'autre. Houa, ça sonnait vraiment homo.

« -T'es prêt ? Me demanda-t-il.
-Oui, mais c'est Ernst qui a la fiche des salles. On l'attend.
-Ah oui, c'est vrai. Donc, tu viens d'où ?
-J'étais à Ahlmann, répondis-je, et toi ?
-Humlehøj. La plupart des gens de la classe viennent de Dybboel.
-C'est le plus grand collège de Sønderborg, et le plus proche, après tout. Il y a quelqu'un d'autre dans la classe qui était à Humlehøj avec toi ? »

Il fallait bien que je me renseigne sur ses fréquentations, et c'était certainement le meilleur moyen de le faire. Comme la plupart d'entre nous, il devait rester avec ses anciens camarades de collège.

« -Personne dans la classe, sauf Lucia.
-La blonde ? »

Si Trapu était l'adjectif qui correspondait le plus à Skjold, alors Blonde était celui qui convenait le mieux à Lucia. Elle était une place devant Ernst, et faisait à peu près la taille de Skjold. Lucia portait parfaitement son nom : elle avait de longs cheveux blonds, plus... lumineux que ceux de «la jolie blonde », ainsi que deux grands yeux couleur du ciel. Elle ne souriait pas beaucoup, et semblait plutôt du genre à être calme. Pourtant, quand elle souriait, elle devenait bien plus belle. C'était du gâchis.

« -Ouais, la blonde, répondit Skjold. »

Ernst et Erika arrivèrent. Le garçon sortit la feuille, pliée en quatre, de la poche de son jean. Il était négligent, mais la plupart des garçons populaires l'étaient. Je n'avais donc rien à lui reprocher. Au contraire, cela le rendait très intéressant. Et très utile, même. Nous partîmes tous les quatre pour ce jeu stupide. Sur le chemin, j'avais croisé Robin, qui était notamment dans le groupe de Klaus Ackermann, l'élève qui venait d'Allemagne. J'étais pratiquement sûr d'avoir vu Sac Rouge aussi. Pour l'instant, Jolie Blonde ne m'avait pas regardé une seule fois. Elle ne savait sûrement pas que j'existais... pour l'instant. Mais ça n'allait pas durer. Au final, nous avions sûrement été les premiers à finir ce jeu stupide, puisque la classe était vide quand nous étions revenus. Petit à petit, les autres groupes revinrent. La dernière sonnerie retentit. Les cours étaient terminés. Je serrai la main de Robin, puis celle de Torsten, qui s'en allaient. Skjold s'approcha de moi.

« -Hé bien, à demain, me dit-il.
-Ouais, à demain. »

Visiblement, je m'étais fait un nouvel ami. Cette année commençait bien. Très bien.


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