Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

L'homme qui valait trois cartouches.


Par : Conan
Genre : Polar, Action
Statut : Terminée



Chapitre 15 : Hôtel Almeida


Publié le 16/02/2011 à 23:06:30 par Conan

Je fonce jusqu'au Dandy alors que le ciel s'assombrit peu à peu. En entrant je remarque qu'il y a deux fois plus de videurs qu'à l'habitude. L'un d'entre eux me stoppe net et commence à me passer au détecteur de métaux.
-C'est bon! Laisse le passer! Crie Scorni du fond de la salle, toujours assis à la table du carré VIP la plus éloignée. Il est entouré de Jack, Karl et Ritchie qui a la joue encore bleue. Je serre la main à tout le monde.

-Vous ferez vos mamours plus tard! S'énerve Jean. Assied toi Conan.
-C'est la merde?
-Et pas qu'un peu! Un branque a essayé de me buter ce matin alors que je sortais de chez moi! Heureusement mes gars l'ont eu vivant et j'ai un homme de main qui le cuisine à la cave. D'ici peu il parlera.
-Vous pensez que ça viendrait de qui? Demande Ritchie.
-J'en sais fichtre rien justement! Je me suis permis de prendre contact avec vos deux potes, Jack et Karl ici présents. Votre petite prouesse collective m'a franchement impressionné l'autre soir, et j'aimerais que vous la réitériez. Aujourd'hui si possible.

Une lourde porte s'ouvre en arrière salle. Sans sortir de son local, un type parle :
-Monsieur! Il a parlé!
-Haha, venez les gars, on va voir ça.
Nous nous levons tous et allons dans la petite cave humide remplie de cartons et de caisses de bouteilles. Un type nous y attends. Il a les cheveux un peu longs, de grosses lunettes et une tronche de psychopathe. Il en a aussi la voix d'ailleurs.
-Il est là bas. Dit-il en désignant un type assis sur une chaise, fortement éclairé par l'unique lampe du sous-sol. Le type est mat, peut être Italien. Assez jeune, 30 ans environ. Il est amoché. Salement amoché. Sa chemise de soie, apparemment blanche avant la torture, est en lambeaux.
-Allez! Dis à mes amis la confidence que tu m'a faite! Ordonne le bourreau au supplicié en l'attrapant par les cheveux pour lui redresser la tête.
-Le type qui m'a envoyé... C'est Ramiro Almeida.
-Ramiro? Le fils de pute de traitre! On était en affaires!
-Faut croire... Qu'il lorgnait... Sur ton club... Depuis longtemps...
-Et comment il l'aurait eu, même en m'ayant buté? Petit con!
-Ben... Il suffit de trouver... Un bon notaire...
-Ta gueule! A ta place je ferais pas le malin. Frantz, débarrasse toi de cette loque, fais en sorte qu'on ne retrouve pas le corps.
-Oui patron... Les petits cochons de mes parents doivent avoir faim, hahahahahaha!

Le psychopathe embarque le type dans je ne sais quel autre sombre recoin de la cave afin de l'achever. Quant à nous, nous remontons.

-Alors, on va s'occuper de ce Ramiro?
-Ouais. Depuis qu'il est en cavale, il n'a plus trop d'endroits où aller. Son QG c'est un vieil hôtel tenu par sa cousine situé dans une minuscule rue à coté de Barbès. Je veux que vous alliez y faire le ménage. Flinguez moi tout son gang de pouilleux.
-Combien pour le gang? Demande Karl.
-3000 chacun. Au fait! Ne butez pas la cousine. Je l'ai baisée, ça serait mal la remercier. Vous verrez, c'est une Latine chaude comme la braise.
-Ça marche. Dit Jack.
En sortant, ce dernier nous fait :
-On va passer voir mon pote Ivan, il faut du matos de pro pour ce coup.

Je monte sur ma moto avec Ritchie à l'arrière tandis que Jack prend le volant de sa Camaro avec Karl. Nous roulons jusqu'au petit garage de campagne. Alors que la nuit tombe, nous arrivons à destination. Jack klaxonne et le trafiquant Serbe sort de son petit bureau.
-Tiens Jack, tu vas bien?
-On fait aller. Je suis venu avec des amis, tu te souviens de Conan?
-Ouais, bien sur. Il me serre la main.
-On aurait besoin de calibres. Du lourd si tu vois ce que je veux dire.
-Je vois, je vois. Quel genre?
-Le genre qu'on peut dissimuler mais qui fait mal au mec d'en face quand on sort l'artillerie.
-Suivez moi.

Nous allons dans son garage. Il pousse un petit meuble pour en sortir un autre dissimulé derrière, caché dans un trou creusé dans le mur.
-Allez-y, servez vous.

Nous ouvrons le gros coffre qui regorge d'armes sous plastique hermétique. Chacun fait ses petites emplettes. Je trifouille un peu quand je sors un flingue qui attire mon attention. Il ressemble à mon Beretta, mais a un canon et un chargeur plus longs.
-Beretta M93. Me fait Ivan.
-La version rafale?
-Hm hm. Ça mon gars, ça envoie.
-Combien?
-900.
-Je prends.

Au bout de quelques minutes, chacun a trouvé chaussure à son pied. Jack repart avec un trench gun, Karl un Skorpio et Ritchie avec un 357. La soirée promet d'être festive.

Nous remontons dans nos deux véhicules respectifs avec nos passagers et roulons jusqu'au QG de Ramiro tandis que quelques gouttes de pluie commencent à tomber du ciel noir comme de l'encre.
-Mettez vos cagoules, on y va. Dit Jack en chargeant son fusil à pompe.

Nous marchons vers le petit hôtel miteux. Dehors un néon jaunâtre grésille faiblement. Ce coin n'a pas du voir d'autre clients que des putes et des dealers depuis bien longtemps. Jack entre le premier, je le suis, avec derrière moi Ritchie et Karl. Nous sommes dans un petit hall d'entrée, très mal éclairé. La poussière s'amasse sur les vieux meubles de bois. Sur notre gauche, un petit comptoir derrière lequel est assise une jeune femme plongée dans le vernissage de ses oncles. Jack va devant elle et toussote. Elle a un mouvement de sursaut en nous voyant, tout en noir et armés jusqu'aux dents. Jack la calme de suite en lui mettant son fusil à pompe devant le visage.
-Reste assise poupée. On ne te veut pas de mal, il faut qu'on parle à ton cousin.
-Hijo de puta! No me dice donde està Ramiro. Muestra me!
-Qu'est ce qu'elle raconte cette conne? Grogne Ritchie.
-Qu'elle ne dira pas où est Ramiro, autant la tuer. Répondis-je.
-On doit pas la tuer, le boss nous l'a dit. Rétorque Karl.
-Mais non, c'est elle qui dit ça.
Jack se retourne :
-Vous allez pas la fermer? Toi connasse, si tu ne me dit pas où est ce connard d'Almeida je t'explose la tronche à coups de breneck!
Je m'approche de la femme :
-Si no hablas, mi amigo va transformer ta tronche como du gaspacho.
-Chinga tu madre!
-Ho! Que pasa?!

Nous nous retournons vers l'escalier. En haut un type ayant des airs de Ricky Martins, en plus loubard, se tient debout, arme à la ceinture.
-C'est lui! Crie Karl avant d'arroser tout le premier étage. Ramiro se cache derrière un mur et riposte. Les cris de la taulière arrivent presque à recouvrir le bruit des coups de feu. Après quelques secondes de pilonnage intensif, Ramiro profite de la fumée et des tombées de plâtre dus à la fusillade et à l'ancienneté de l'hôtel pour partir en courant. Nous montons le vieil escalier craquelant et sommes accueillis par une pluie de balle. Tout le monde tombe à la renverse en arrière.
-Tout le monde va bien? Demande Ritchie en se levant.
-Non, je me suis pris ton quintal en pleine gueule! M'énerve-je.
-T'as l'air fâché. Dit ironiquement Karl.
-Et c'est un putain d'euphémisme! Jack, Ritchie, prenez l'escalier de service dehors, Karl et moi on monte par là. Ils veulent jouer aux cons? On sera quatre de plus!


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