Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le Tombeau de Pandore ( premier jet )


Par : Strabisme
Genre : Fantastique, Horreur
Statut : Abandonnée



Chapitre 6 : Rencontre nocturne


Publié le 29/03/2015 à 21:57:04 par Strabisme

Ça devait faire des heures que je marchais dans cette pénombre, mais ce n’est que maintenant que je m’en rends compte : je marche dans la nuit autour d’une supposée ville qui est désormais en ruines. Le pire dans tout cela est que le jour ne donne aucun signe de vie, je n’aperçois pas non plus la lune dans le ciel, c’est comme s’ils n’avaient jamais existés.
Je m’arrête de marcher un moment afin de me rendre compte de la situation, mais au moment où je le fais, une sensation parcourt mon corps ainsi que des picotements dans tous les membres, comme s’ils étaient paralysés dans le mode « marcher tout droit » jusqu’au moment où je m’en rendrais compte. Maintenant que je peux admirer ce paysage de ténèbres et d’angoisses dans un état proche de la lucidité, je me rends compte que les ruines sont placées de la même façon que la ville où il habite : Janzé. Je me met à marcher parmi ces ruines en essayant d’aller vers le centre-ville avec l’espoir d’y trouver quelqu’un, n’importe qui pourrait m’expliquer la situation dans laquelle je me trouve, je marche d’abord, puis dans une sensation d’angoisse je me surprend à courir de toutes la force de mes jambes afin de me dépêcher de comprendre ce mystère.

Une fois arrivé au centre-ville, personne. Personne ne m’attend ici, et personne non plus ne cherche leurs semblables dans ce monde oublié, il n’y a que des bâtiments explosés, des parpaings jonchant les rues mais pas une seule âme : je suis seul, livré à moi-même. En marchant dans le centre-ville, je finis par tâter mes poches dans l’espoir qu’un inconnu ai probablement déposé un papier dans la poche arrière de mon jean pour m’expliquer cet apocalypse, mais je ne trouve aucun indice potentiel, en revanche je trouve une lampe torche ainsi que trois piles dont une qui parait être hors d’usage. Je me demande réellement à quoi pourrait service une lampe, il ne fait pas si sombre..
En pleine réflexion, je commence à sentir une présence proche de moi, étrangement, cette sensation me donne un mauvais pressentiment. J’inspecte mes alentours, devant-moi, derrière, sur les côtés : rien. La chaire de poule s’installe progressivement sur mon épiderme au rythme de mes pulsations cardiaques. Quelque chose de mauvais approche, je le sent ! Un vent se fait ressentir derrière-moi, je me retourne immédiatement et voit une forme surnaturelle se dessiner à partir des ténèbres, les ténèbres dessinent la forme de bras et de jambes, pour en finir par un corps et une tête : un humain, ou une forme humaine.

Une « humaine » à la peau grise/blanche aux cheveux noir d’encre habillée d’une robe blanche parsemée de taches de sang et d’une matière noire. Son apparence ressemblait extrêmement à celle d’un zombie, mais pas n’importe lequel.
- Tu te trouves ici dans une réalité parallèle à ton monde, le monde des « ombres ».
- Pardon ?
C’est tout ce que j’avais à la bouche, comment voulez-vous répondre à un démon qui vous adresse la parole par des racontars improbables auxquels vous ne croyez même pas ?
- J’aurais dû me présenter plus tôt au lieu d’apparaître comme ça, je m’en excuse, mais ce n’est pas sans raison.
- Qu’est-ce qui se passe, on est où !?
- Dans un monde corrompu.
- C’est-à-dire ?
- C’est ce qui ne tardera pas à arriver à ton monde, la « réalité ».
Ce dernier mot me frappe en pleine boite crânienne en laissant tous les bouts de mon esprit disséminés par terre, gisant parmi ma peur. Je n’arrive à articuler aucun mot, ma langue est paralysée.
La « chose » agit étrangement, comme si elle était traquée, elle regarde derrière elle à plusieurs reprises.
- Ils arrivent.
- Que.. ?
Elle commence à courir vers moi comme en échappant à quelqu’un, mais au lieu de m’emporter dans sa course, elle m’assène une droite entre les deux yeux, me faisant tomber dans une sorte de trou noir.

J’ouvre les yeux, je me trouve dans ma chambre, ce n’était donc qu’un rêve. Etrangement, je ne peux bouger un seul muscle, mes membres sont défendus de bouger d’un seul nanomètre. Une pression sur ma cage thoracique se fait ressentir, je lève les yeux en direction de mon ventre : la « chose » est là, à cheval sur moi en me fixant d’une façon dérangeante.
- Tu m’excuseras, mais je n’avais pas le choix, ils nous auraient trouvés.
- …
La même sensation qu’avant, ma langue ne veux pas lâcher un seul mot.
- La paralysie du sommeil, étrange comme sensation, n’est-ce pas ? Ton cerveau te pense endormit, et t’empêche de faire le moindre mouvement, c’est plutôt pratique pour notre discussion.
Tous ce qu’elle me dit ne fais que générer une énorme frustration qui grandit en moi, mais je ne peux que l’écouter patiemment, de toute façon je n’ai aucun moyen de faire quoi que ce soit.
- Dans le cas où tu ne l’aurais pas remarqué, je suis une succube, je n’appartiens pas à ton monde, mais je vis dans celui où tu viens chaque nuit, une sorte de monde parallèle. Les personnes de ton monde pensent que les succubes et les incubes sont des démons, mais dans le nôtre, nous pensons la même chose de vous.
En ponctuant sa phrase, elle semble ressentir la même impression qu’avant mon réveil.
- Ils savent où nous sommes, je vais devoir te faire réveiller afin que tu échappes à leur emprise.
Ainsi, je reprends le contrôle de mes bras et de mes jambes, et la pression sur mon ventre s’en vas peu à peu.
Si ça me poursuit jusque dans mes rêves, je ne suis pas sorti de l’auberge.


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