Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Projet Source Rouge


Par : picsou_riche
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 12


Publié le 17/08/2015 à 14:03:21 par picsou_riche

Passage à la troisième personne à partir de ce chapitre pour plus de possibilité de description et de précisions.


Alice marchait à travers la forêt en balançant ses bras agacée par l’état d’Ashlea. Elle savait que se présence ou son absence ne changerait rien à la situation mais elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir de ne pas rester à ses côtés pour la surveiller. Hélas Alice devait absolument retourner en ville pour voir le Docteur Xicluna.

Elle haletait en enjambant les feuillages et les buissons, en crapahutant entre les ruisseaux secs en cette saison d’été et enfin après près d’une heure de marche épuisante elle voyait les premières maisons à l’orée de la forêt qui formaient un joli petit quartier en forme d’impasse. Alice regarde autour puis dévisageât un homme qui arrosait les plantes de son jardin. Il ne fut pas réellement surpris par son sale état après son escapade mais plus par ce qu’elle était. Elle pouvait lire dans ses yeux pales son expression de surprise, puis elle vit la haine à travers son regard. Alice ravala sa salive en attendant de voir sa réaction tandis que l’homme commençait à regagner le palier de sa porte doucement en marche arrière. Elle savait qu’il allait prévenir les autorités car la présence d’un mort-vivant était dangereux… mais elle était paralysée par la curiosité en regardant cet homme.

Finalement ce n’est que quand il se trouve derrière la porte qu’elle revint à ses esprits en se passant une main sur le crane. Au fond de son âme une petite voix lui sifflait qu’elle aurait dut l’attaquer pour le neutralise. Elle n’en fit rien et continua sa route jusque l’appartement du Docteur en se remémorant la route.

-Je devrais faire plus attention à ce que l’on ne remarque pas, murmurât-elle entre ses dents à sa propre personne.

Elle se faufila dans la rue en faisant en sorte de bien cacher ses blessures, du moins celles qui étaient mortelles en temps normal. Ces blessures feraient directement comprendre sa nature à n’importe quel idiot.
La poursuite de sa route se déroula sans problème. Elle faisait face à l’immeuble du Docteur Xicluna et sur le palier de la porte de bois elle sonna sur l’appartement de ce dernier. Personne ne répondit.

-Il est sans doute partit ailleurs… mais je n’ai pas le temps d’attendre comme une idiote. Oh et puis puisqu’il est mon père soi-disant autant rentrer directement après tout !

Alice se raidit en voyant que quelques passants la regardait d’un coup d’œil. Elle s’était exprimé un peu plus fort qu’elle ne l’avait souhaité. Heureusement comme elle était à moitié tournait vers la porte les passants ne prêtaient pas réellement attention à elle mais plus à sa tenue. Elle comprenait leur jugement de dédain envers cette saleté ambulante. En somme ils la prenaient pour une clocharde.

Elle poussa la porte qui à son grand étonnement s’ouvrit. Ce qui n’était pas normal avec ce genre de porte que l’on ne peut ouvrir que si quelqu’un dans l’appartement n’autorise l’ouverture. Une fois à l’intérieur elle monta les escaliers en avalant les marches deux par deux et se dirigea directement vers l’appartement du Docteur sans croiser un seul des occupants. Depuis le couloir déjà ses yeux s’ouvrirent d’un étonnement, stupéfaits : la porte du Docteur était entre-ouverte. Elle s’y avança doucement et glissa la tête à travers l’entrebâillement de la porte. En voyant le spectacle qui s’offrait à elle ses yeux se fermèrent immédiatement puis les rouvrit et sa main, par une réaction naturelle, se porta à sa bouche.

Devant ses yeux se tenait le Docteur allongée sur le sol baignant dans son sang. Elle ouvrit la porte et s’approcha lentement de lui. Il était là, allongé sur le sol et le meurtre, car ça ne pouvait pas être un suicide… la scène était bien trop violente, était assez récent. Le Docteur avait été poignardé une dizaine de fois et bien qu’il avait sans doute succombé à son premier ou deuxième coup de couteau dans l’estomac son assassin semblait s’être déchainé sur son corps de longues minutes en prenant soin de faire une véritable boucherie comme s’il passait toute la colère et la haine du monde à travers ce pauvre homme massacré sur le sol. Ses bras lacérés laissaient découvrir des muscles voir l’os par endroits, ses doigts coupés gisaient encore sur le sol dans le sang coulant de ses mains, son torse entre-ouvert laissé apparaître des organes internes, sa gorge tranchée laissé filer des perles de sangs presque noires, ses joues étaient balafrées et ses yeux crevés tandis que son crane semblait éclaté à l’arrière montrant la réception d’un choc brutal, sans doute en se cognant sur le sol… ou plutôt sur le mur derrière lui car ce dernier était rouge sang lui aussi. Des traces de sang glissaient vers le sol depuis l’endroit où le choc semblait avoir eu lieu et d’autres traces de sang indiquaient que son corps avait été trainé vers le centre de l’appartement.

Alice avait envie de vomir mais un flash survint dans son esprit et se rappela qu’elle avait elle aussi participée à ce genre de massacre... sur des familles entières. Ses yeux pleuraient. Elle s’en voulait d’être saloperie de machine à tuer que ce corps étalé sous ses yeux avait créée. Elle le détestait pour ça, pour avoir voulu jouer avec la vie et la mort, toucher à des choses qui feraient mieux de rester des mystères. Mais en même temps elle ne pouvait s’empêcher d’exprimer de la peine pour lui car il ne méritait pas ça non plus. Se ressaisissant doucement elle se souvint de ce que lui avais dit le mort-vivant qui avait blessé Ashlea.

Devine qui a tué tous les scientifiques travaillant sur le projet ?

Bien sûr ! Il était l’assassin du Docteur. Elle comprit ce qu’il voulait faire ce jour-là. Il devait sans doute les espionner lors de sa conversation avec le Docteur. Il voulait sans doute le tuer après le départ d’Alice et d’Ashlea mais il surprit des propos intéressants envers Alice. Et il changea de cible pour la coincer dans la ruelle. Après le combat, terriblement blessé lui aussi, il avait dut allez se reposer et finalement, une fois plus ou moins remis en forme, se dépêcher d’aller terminer sa première idée que de tuer le Docteur. Il ne pensait pas qu’Alice reviendrait en ville après ces évènements et elle n’était pas atteignable dans l’hôpital. Et elle s’angoissa en pensant que c’était peut-être un piège, que le Docteur était l’appât et qu’elle marchait en plein dedans. Elle commença à sortir de l’appartement du Docteur en reculant sans détourner le regard du corps et se heurta dans le couloir à quelqu’un.

Surprise elle se retourne d’un seul bon. En face d’elle se tenait une femme âgée d’une cinquantaine d’année aux cheveux bruns en boucle qui retombait au niveau de son cou. Ses yeux noirs fusillèrent Alice puis se changèrent en un torrent de peur en un instant quand elle eut posé les yeux sur le corps derrière la porte devant laquelle se tenait Alice qui ne bougeait pas d’un pouce. La femme croyant qu’Alice venait de tuer cet homme, car elle vit en même temps qu’Alice était un mort-vivant, poussa Alice qui tomba à la renverse déséquilibrée par la surprise, elle se cogna la tête. La femme prit la fuite en allant vers l’escalier et hurlait au secours en précisant la présence d’un meurtre par un mort-vivant.

Alice se releva en se frottant le crane un peu assommée et se sentit faillir sur le coup. La mort du Docteur l’avait perturbée. Alice resta plantée devant la porte de l’appartement du Docteur face au spectacle sans sourciller alors que les policiers pénétraient déjà dans l’immeuble et gravissaient les escaliers deux marches par deux marches. Ils arrivèrent sur le même étage qu’Alice et tirèrent à vue dans la jambe d’Alice qui venait à peine de retrouver ses esprits. Alice cria lorsque la balle perforât sa chaire et s’écroula sur le sol en plaquant la blessure avec l’une de ses mains. Les policiers s’avancèrent vers elle lentement en la visant surement de leurs armes. Bien qu’Alice était sure d’y laisser sa peau, ils prirent Alice par les bras malgré ses gémissements de douleur et l’embarquèrent de force avec elle à travers l’escalier sans dire un mot.

-Où m’amenez-vous ? Demanda Alice doucement.
-Ferme-là, lui répondit alors froidement et sèchement avec haine le policier qui la portait.

Alice n’ayant guère le choix se tue.


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