Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Projet Source Rouge


Par : picsou_riche
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 8 : Mes larmes coulent en vain...


Publié le 07/09/2014 à 04:03:52 par picsou_riche

Jour d’automne. La forêt est jaune. Je suis en ville en plein après-midi couvert, le vent gèle les passants. Je ne me cache plus, le visage à découvert, mes blessures bien visibles. Je m’affirme comme mort-vivant.
Je me dirige vers cette maison au bout de la rue, déterminée. C’est une petite maison beige, il y a fenêtre qui donne sur la salle à manger. Je m’approche et regarde à travers la vitre discrètement. Et je les vois, ces gens autour de la table à partager un repas convivial en famille, ils sourient et sont joyeux. Mais ça n’allait pas durer… Non, parce que j’étais là. Je pouvais sentir la jalousie me poignarder, mon estomac se nouer d’envie, d’un désir inconnu. Jamais je n’avais ressenti autant d’émotions douloureuses et haineuses en même temps. Une émotion qui a fait de moi ce qui m’a détruit pendant un temps… Pendant longtemps. Car à partir de ce jour, j’ai tant perdu que nul regret ne vaut la peine d’être mentionné, qu’il faudrait simplement effacer cette période de ma mémoire. Et pourtant, aussi fort que je le voudrais, tout ça m’est impossible. Et même mourir pour sauver le monde ne pourrait me pardonner. Mes erreurs sont commises, elles resteront gravées dans le temps.


Ils étaient autour de cette table, joyeux comme toutes familles normales. Ils discutaient.

-Alors papa, quoi de beau ?
-Pas grand-chose ma puce. Ah si, vous avez-vu que les chefs de la milice ont été jugés et condamnés à perpétuité ?
-La milice démantelée, les chefs condamnés… Et le gouvernement qui ne fait rien… Mais pourquoi ils ne font rien merde, des gens meurent ! S’exclama un garçon au tempérament assez « j’en ai marre de l’injustice ».
-Qui va nous défendre d’eux maintenant ? Repris la fille, sans doute sa sœur.
-Je ne sais pas, dit son père, je ne sais pas Sara…

Je m’approchai de la porte d’entrée et sonne. J’entendis le père se lever et venir ouvrir. Quand il me vit, il resta sur place deux secondes avant de fermer la porte violemment et de donner des ordres à ses enfants et à sa femme.

-Y a un mort-vivant devant la porte… Vite, les enfants sortez dehors et allez prévenir la police. Chérie, accompagne-les.
-Non, coupât-elle, tu viens avec nous !
-Je… Merde ça vaut mieux que la mort. On va passer par derrière.

Je rentrais dans la cuisine où se trouvait une porte vitrée pour sortir dans le jardin.

-C’est trop tard. Personne ne peut vous protégez. Et maintenant, vous êtes morts.

Je pris un couteau qui était sur le plan de travail de la cuisine et le planta dans le ventre du père de famille trois fois de suite avant qu’il ne s’écroule par terre, mort. Je me tournais lentement vers les autres. Voilà qu’une chose me sauta à l’œil : il manquait quelqu’un. La fille, Sara, avait disparue.
Je tuai les deux autres, le fils et la mère avant de me mettre à sa recherche. Je n’avais pas eu de mal à la retrouver en écoutant sa respiration saccadée et trop forte pour qu’elle reste assez discrète. Elle s’était juste refugiée derrière le canapé. Je la pris par les cheveux et elle cria.

-Lâche-moi ! S’il te plaît, ne me fais pas de mal.
-…
-S’il te plaît… Je ne veux pas mourir.*
-Dommage.

Un sentiment de domination m’envahie quand une idée me vint, une chose dont je ne m’aurais jamais crue capable. J’attachais alors la fille sur une chaise. Elle ne cessait de gesticuler et de se débattre en vain. Je lui mis finalement une gifle pour qu’elle se taise.

-Tait-toi.
-Je t’en supplie… Pleurnichait-elle.

Je ne lui répondis pas. Je pris mon couteau pour lui planter dans la main droite. Elle cria et je salivais de sa douleur. La vue du sang couler de sa main alimentait ma folie. J’allais torturer cette fille pour assouvir mes pulsions sanguinaires. J’aimais ça. Après de longues minutes de tortures affreuses, douloureuses, monstrueuses je mis fin à son calvaire en l’égorgeant purement et simplement. Par la suite je me retirais simplement de la maison où avait eu lieu ce massacre avant de sortir dans la rue, couteau à la main, visage en sang, corps tremblants. Et me mis à tuer toutes les personnes qui avaient le malheur de croiser ma route. J’étais folle de joie à massacrer ces gens.
Je ne rentrais plus à l’hôpital, je m’amusais à tuer les gens que je croisais en ville ou dans la forêt. Tous les jours je faisais de nouvelles victimes et j’y prenais plaisir ! Mais finalement un jour je pris la décision de retourner voir mes amies à l’hôpital qui ne m’avaient pas vu depuis un bon moment. Mais quand je me retrouvais enfin à l’hôpital, une mauvaise nouvelle m’attendait. Ashlea, Jodie, Justine et Maxence étaient dehors, ils discutaient ensemble. Justine me vit et Ashlea se tourna vers moi, elle semblait en colère.

-Alice ! Criât-elle. Sa voix était menaçante. Qu’est-ce que tu as fait ? Tu es folle ? Putain.
-De quoi tu parles ? Dis-je naïvement en faisant semblant de ne pas comprendre.
-Ne nous prends pas pour des idiots, répondit-elle sèchement. Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi tu as tué ces gens ? Répond.
-Je… Je ne sais pas.
-T’es qu’une conne Alice, m’insulta Maxence en me toisant du regard. Jodie reprit.
-Je ne comprends pas. T’es pourtant une fille bien… Allez.
-Je ne le suis plus maintenant. De toute façon j’avais déjà tué Ash’…
-Alice, coupât Ashlea. J’ai lu le dossier sur toi. Tiens.
Je pris le dossier qu’elle tenait dans sa main. Ils s’en allèrent en me laissant seule. Je partis monter dans ma chambre pour lire tranquillement. Sur le chemin j’ai pu croiser d’anciens mort-vivants amis qui me regardaient avec froideur, et de nouveaux dont parmi eux des victimes que j’avais faite. Je me cachais le visage. Mais je ne faisais pas attention à leurs regards méchants et méfiants envers ma personne. J’ouvris la porte de ma chambre, elle était toujours en si piteux état qu’avant. La tenue d’infermière que j’avais était encore sur mon lit. Maintenant j’avais de nouveaux habits. Mais une bouffée de nostalgie m’envahie, je me mise nue pour me remettre en tenue d’infermière, les seuls vêtements que j’ai eu pendant quelques temps. J’ai eu une drôle de sensation.
Je mise sur le rebord du lit pour lire le dossier. En feuilletant, je tombais sur un dossier intéressant.

Dossier #C6 – Projet Source Rouge.