Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Il n'y a pas que des fins heureuses


Par : Leyoh
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Les trois sœurs ailées


Publié le 20/04/2013 à 13:56:41 par Leyoh

[c]Dans un petit village, tout ce qu'il y avait de plus tranquille, des choses étranges se produisaient. Des disparitions, étranges. En effet, depuis quelques temps déjà, des enfants avaient disparu, sans laisser de trace, comme envolés. Mais, un jour, quelqu'un avait vu ce qu'il s'était passé, brièvement, mais il savait. Il alla avertir les villageois.



«Je l'ai vu ! Je l'ai vu !» criait-il.


«Mais qu'as-tu donc vu, pauvre fou ?» lui répondit-on.


«Le grand aigle ! Le grand aigle qui enlève nos enfants ! Il est partit dans la montagne !» affirmait-il.



Tous le prirent pour un fou, aucun ne le prit au sérieux. Sauf un, un valeureux jeune homme, plein de courage et d'ambitions. Il demanda à l'homme par où le grand aigle était partit précisément, et, une fois ses informations obtenues, il s'en alla s'équiper chez lui. Tel un chevalier, il enfila sa côte de maille, enfonça son casque sur son crâne, prit son épée et son bouclier, et s'en alla sur la place du village, fanfaronner. C'est fièrement qu'il s'exprima à tous.



«Mes chers voisins, mes chers amis ! Cela n'a que trop duré ! Nos enfants se font enlevés chaque jour, alors, moi, fier et brave guerrier que je suis, m'en vais chasser ces démons qui nous terrorisent chaque jours !»



En réalité, cet aventurier n'avait que faire de ces enfants : il ne cherchait que la gloire et la reconnaissance. Mais qui lui en voudrait, après tout, s'il allait les sauver ?



Tous l’acclamèrent, alors qu'ils avaient, auparavant, moqué le pauvre témoin. L'aventurier, bombant le torse, s'en alla donc vers les montagnes, à la recherche des enfants, qui le mèneront à sa gloire.



Quelques heures de marche et la faim, ainsi que la soif, commençaient déjà à ronger notre héros. Et quel héros ! Oublier d'emmener des vivres avec lui, mais quelle erreur ! Personne ne le prendrait au sérieux s'ils venaient à l'apprendre au village ! C'est ce qu'il se disait. Mais il n'y pensa guère longtemps, que déjà il fit une macabre découverte. Il était devant une petite caverne, peu profonde, ressemblant étrangement à un nid géant. Là, il y avait des os, humains, et des vêtements, d'enfants, mais surtout des plumes. Pas celle d'un vulgaire pigeon, non, des plumes d'aigle géant, ou un animal du genre.



Le guerrier s'approcha, lentement, terrorisé, et tomba à genoux, forcé de constater que sa quête était échouée, sûrement l'avait-il entreprit trop tard.



En deuil, non pas des enfants, mais de ses rêves de gloire, il rebroussa chemin, la tête basse. Mais a-t-il eu fait 3 pas, que déjà un autre malheur s'abattit sur lui. Quelque chose lui tomba dessus de face, et le fit tomber en arrière. Des serres vinrent se planter dans son torse. Fort heureusement, sa côte de maille lui sauva la vie. Il reprit ses esprits, et regarda ce qui le plaquait à terre. Une femme à demi-nue était au-dessus de lui. Elle était laide, très laide, et avait des ailes d'oiseau, avec des serres au bout de chacune d'elles. Ses jambes n’étaient autres que des pattes d'oiseau, avec encore une fois, des serres au bout de celles-ci. Qu'est-ce que c'était que... Cette chose ?



«Que fais-tu là, aventurier ? Ne sais-tu pas qu'il est dangereux de venir fouiner dans les montagne ?» dit la créature en ricanant.


«Ma sœur ! Ne joue pas avec la nourriture, voyons !» dit une autre voix, au loin.



L'aventurier leva la tête, et aperçu deux autres créatures, de la même espèce que la première.



«Notre sœur a raison ma sœur, achève le et dévorons le !» s'exclama la dernière.



La première ne mit pas long à s'exécuter, et tenta de planter ses serres plus profondément dans la chair de notre héros. Malheureusement pour elle, la côte l'en empêchait fermement. Ni une ni deux, le brave guerrier envoya son bouclier au visage de la bête, qui, sonnée, lâcha prise et recula de quelques pas. Notre jeune protagoniste n'attendit pas qu'elles réagissent, et prit la fuite.



Rentré au village, pour ne pas perdre la face, c'est en trichant la vérité qu'il annonça la dure nouvelle aux villageois. Évidemment, il précisa qu'il avait dû affronter moult créatures, qu'il avait défaites aisément. Malgré la peine, tous l'applaudirent et le remercièrent, car, même si les enfants ne reviendraient jamais, les autres ne pourront être prit.



Le jeune froussard était fier de lui. Grâce à ses mensonges, il avait obtenu la gloire et la reconnaissance qu'il avait tant souhaité. Mais, c'était sans compter la colère des monstres qu'il avait provoqué. En effet, ceux-ci l'avaient suivi jusqu'au village, et c'est devant tout le monde que les 3 sœurs se posèrent.



La première - celle qui avait tâté du bouclier de notre piètre guerrier - s'en prit directement à celui qu'elle n'avait pu dévorer. De sa patte, elle lui bloqua les jambes.



«Comme ça, tu ne pourras plus courir.»



De sa 'main' et lui bloqua le bras tenant le bouclier.



«Comme ça, tu ne pourras plus m’assommer.»



Et finalement, elle lui planta ses serres de sa 'main' restante dans la gorge, en ricanant.



«Et comme ça, tu ne pourras plus parler.»



Les villageois étaient choqués. Ils regardèrent les créatures, qui venaient, sous leurs yeux, de tuer le brave guerrier.



«Mais... Qu'êtes-vous ? Qui êtes-vous ? » demanda le plus courageux d'entre eux.


«Qui nous sommes ? Nous sommes les trois sœurs harpies.» répondit l'une d'entre elles.


«C'est nous qui dévorons vos enfants...» continua une autre.


«Ils sont délicieux, d'ailleurs...» termina la dernière.



Les villageois étaient choqués. Ils se rendirent compte de la supercherie, et de la lâcheté de leur 'sauveur'.



«La prochaine fois, essayez de nous envoyer quelqu'un qui ne s'enfuira pas en nous voyant...» dit-elle en arrachant un bout de chair au pauvre menteur.



«Oh, et, n'oubliez pas de sortir vos enfants demain, nous sommes affamés...» dit une autre.



Elles partirent finalement, emportant le cadavre de notre héros, et ricanant encore plus.



Après cela, chaque jour, les habitants du village devaient nourrir les harpies d'enfants, puis d'adultes, et ce, jusqu'à qu'il n'en reste plus un seul...[/c]


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