Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Il n'y a pas que des fins heureuses


Par : Leyoh
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : Tel un papillon


Publié le 17/10/2013 à 22:32:51 par Leyoh

[c]Il était une fois, un jeune homme bien malheureux. Il vivait reclus dans une petite cabane au fond de la forêt. Personne ne l'aimait, personne ne voulait de sa présence, tout le monde l'ignorait lorsqu'il était là. Et le jeune homme pleurait. Il pleurait, toutes les larmes de son corps, sur son lit, dans sa petite cabane au fond des bois. Mais, en réalité, il y avait une personne qui l'aimait... Une personne qui l'observait, nuit et jour, qui avait pitié de lui, qui voulait l'aider. Cette personne, c'était une petite fée, pas plus grande qu'un verre d'eau, aux ailes d'un papillon et habillée d'une robe légère et brillante, aux cheveux blonds et fins. Cette petite fée le regardait, et, lui, ne la remarquait même pas, tellement les larmes du désespoir avaient noyées sa vue.

Mais, un soir, alors que le jeune revenait de la ville, où il avait, une fois de plus, été lynché par quelques brutes épaisses, il fut, cette fois-ci, confronté à un problème d'une plus grande envergure. En effet, c'est devant sa cabane que se tenait un loup affamé, qui semblait ne pas avoir mangé depuis quelques jours. Le loup le regarda, et grogna méchamment, avant de commencer à courir vers lui. Le garçon se dit alors qu'il n'y avait plus rien à faire, que ce monde n'était pas fait pour lui, et que ce loup était la preuve que Dieu ne souhaitait plus que sa mort. Il se laissa donc tomber à genoux, les mains sur le sol, la tête baissée. Des larmes coulèrent de nouveau. Il attendait la fin. Mais, le temps passait, et rien ne se produisait. Plusieurs minutes plus tard, il releva la tête. Il n'y avait plus de loup. Seulement une petite souris minuscule, ayant la peau sur les os. Et sur cette petite souris, se tenait la petite fée. D'un coup de sa petite baguette, elle venait de changer le féroce prédateur en une proie inoffensive. Le jeune homme n'en revenait pas, comment un tel être pouvait-il exister, et pourquoi lui avoir sauvé la vie ?

La petite fée lui avoua qu'elle était son ange gardien, et que désormais, elle accomplirait tous ses désirs pour le rendre heureux. En réalité, elle en était seulement amoureuse, et était prête à rompre le secret de son existence pour son bonheur. Le garçon vit alors en cette petite créature une chance de devenir enfin quelqu'un. Il la prit dans ses mains, lui déposa un léger baiser sur sa petite tête, et la glissa délicatement dans sa poche. La petite fée attrapa alors les bords de celle-ci, et en fit dépasser sa tête. Le jeune homme rentra dans sa cabane, et commença à faire exhausser ses souhaits. Autrefois petit, maigrichon et très laid, le voici désormais grand, fort et d'une beauté sans pareil. Toutefois, pour on ne sait quel détail, on le reconnaissait toujours aisément. C'était son souhait.

Le jour suivant, il repartit pour la ville, avec la petite fée dans la poche. Là-bas, il lui demanda d'exhausser tout plein de souhaits. Ainsi, le voilà capable de s'acheter les plus beaux vêtements, les plus beaux bijoux. Il pouvait courtiser les femmes, et humilier les autres hommes rien qu'en marchant. Il était aux anges. Et la fée aussi. Tous les soirs, il retournait chez lui, déposait un petit baiser sur la tête de la petite fée, et s'en allait dormir. Et le nouveau quotidien du jeune garçon ne faisait que s’embellir.

Les années passèrent, et il enchaîna les succès, grimpa l'échelle sociale, à l'aide de sa première amie. Celle-ci, le voyant courtiser d'autre femmes, était quelque peu jalouse, mais n'en disait rien, car elle savait que son amour pour le jeune garçon était impossible. Toutefois, il lui arriva parfois de faire fuir les femmes discrètement, d'un coup de baguette, sans que le jeune homme ne s'en rende compte, par pur jalousie, mais uniquement si cela ne ferait pas souffrir son amour, ou du moins, pas trop.

Finalement, le jeune homme, qui n'était plus tout jeune, atteint le sommet de la réussite. Il avait une femme, des enfants, une belle maison, de l'argent, beaucoup d'argent, et de la reconnaissance, enfin. La petite fée, quant à elle, continuait de vivre dans sa poche, observant le moindre de ses faits et gestes. Elle savait que son amour n'avait plus besoin d'elle, mais elle espérait pouvoir continuer à vivre avec lui. Mais ce n'était pas forcément le cas de tout le monde.

Un matin, le garçon, se sentant mélancolique, décida d'aller voir sa vieille cabane dans les bois, sans, bien évidemment, oublier d'emporter sa petite fée. Toute heureuse de cette attention, voyant qu'il ne l'oubliait pas, la voilà toute joyeuse. Mais pour combien de temps ?

Arrivés devant la cabane, c'est non sans-hésitation qu'il entra. Il ferma la porte derrière lui, et s'assit sur son vieux lit, encore intacte. Il sortit la petite fée de sa poche, et la posa dans la paume de sa main droite, la regardant avec un sourire bienveillant. D'un doigt de sa main gauche, il lui caressa les cheveux, et c'est d'une douce voix qu'il la remercia pour tout ce qu'elle avait fait pour lui. Rougissant, la petite fée lui avoua finalement ses sentiments pour lui. Ce fut alors un choc pour le jeune homme. Lui qui avait atteint les sommets comptait libérer la petite fée, mais, en connaissant désormais les sentiments de la petite fée, craignait qu'en agissant ainsi, elle lui fasse tout perdre dans le but qu'il revienne à elle. Paniqué, il ne prit pas le temps de réfléchir et écrasa la petite fée entre ses mains, tel un papillon. La pauvre petite créature ne perdit pas la vie sur le coup, et agonisa sur le sol, en regardant son amour mettre le feu à la vieille cabane, puis s'enfuir. Finalement, une dernière larme roula sur la joue de la petite fée, qui s'évapora, sous les flammes, en une triste fumée.[/c]


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