Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Il n'y a pas que des fins heureuses


Par : Leyoh
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4 : Les sentiments de Méduse


Publié le 23/04/2013 à 15:44:16 par Leyoh

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C'est en Grèce que se passe notre récit. Une jeune femme, dénommée Méduse, et considérée comme l'une des plus belle de sa citée, se déhanche sur les pavés. Les femmes, jalouses, la traitent de dévergondée, de catin, de mangeuse d'homme. Les hommes, charmés, la traitent comme une princesse, une fille bénite d'Aphrodite, et descendante de la belle Athéna.



Oui mais voilà, être la descendante d'une déesse, qu'elle ne trouvait pas si belle que ça, ne convenait pas à Méduse. Elle se trouvait bien plus belle encore qu'une des filles de Zeus. Et c'est, bien décidée à le prouver, qu'elle se rendit alors dans le temple de la guerre et de la sagesse.



Provocant celle qu'on appelait Minerve à Rome, la jeune fille hurlait dans ce lieu sacré, que personne ne pouvait se prétendre plus belle qu'elle, pas même une déesse. Elle affirma que sa chevelure était si belle, qu'un homme posant ses yeux dessus, ne pourrait y résister.



La protectrice d'Athènes, sage comme irascible, se présenta à sa rivale. Méduse, pas peu fière d'avoir fait descendre de l'Olympe une déesse, continua donc son propre éloge, au détriment de la divinité. Celle-ci, pour punir la mortelle, changea ses cheveux en serpents, et transforma sa pupille. Elle lui dit que sa chevelure, qu'elle trouvait autrefois si belle, n'était plus qu'un hideux présage de mort, et que tous ceux qui oseront la regarder dans les yeux, se retrouveront changés en pierre. Sa punition infligée, elle se retira vers son lieu de résidence.



La nouvelle laide, pleurant à chaudes larmes, sortit du sanctuaire en courant. Tous la dévisagèrent, se demandant s'il s'agissait bel et bien de la belle Méduse. C'est alors, dans l'incompréhension la plus totale, que l'un d'entre eux se figea soudainement. Comprenant que l'ancienne prétendante au titre de plus belle femme du monde avait été punie par Athéna, tous la chassèrent, prenant garde à ne pas croiser du regard ses pupilles maudites.



Les années passèrent, et Méduse, retirée dans une grotte non loin de son ancienne citée, vit chaque jour dans la peur de voir arriver de nouveaux héros venus pour lui prendre sa tête. Elle regardait, chaque jour, les statues de ces héros, s'accumuler au fil du temps... Et, comme chaque mois, elle s'habillait d'une capuche, masquant ainsi ses serpents, et son visage, et se rendait à son ancienne citée.



Arpentant les rues, en prenant bien garde à ne pas être reconnue, elle allait observer un jeune homme. Un ancien de ses prétendants, qu'elle aimait tout particulièrement. Elle l'observait, du coin d'une rue, à travers la fenêtre d'une taverne. Elle l'observait, et elle pleurait, en silence. Jamais, non, plus jamais il ne la regarderait, il n'y avait plus aucun espoir pour qu'elle soit sa femme. Persée, c'était son nom, finirait bien un jour par venir, à son tour, tenter de la tuer.



Et comme chaque mois, c'est le cœur emplit de tristesse, et de haine envers Athéna, que Méduse s'en retourna à sa grotte.



Mais une nuit, alors que la gorgone venait tout juste de revenir de son petit voyage, entendit un bruit. Encore un, venu pour mettre fin à sa vie. Encore un, qu'elle allait, à contrecœur, figer à jamais. Mais là, elle le vit. Le beau, le grand, le puissant Persée. Il brandit son bouclier devant son visage, et empoignait fermement son épée.



Méduse, ne pouvant se résoudre à le tuer, car c'est ce qu'elle faisait en les changeant en pierre, posa un genou à terre, et baissa la tête, implorant le héros de l'achever. Persée, un peu perdu, mais pensant à un stratagème de la part de l'horrible monstre, ne baissa pas pour autant son bouclier, et prit bien garde de ne pas croiser son regard. Il abattit ensuite son épée sur la nuque de Méduse, et lui trancha la tête.



En revenant à Athènes, Persée fit cadeau de la tête à Athéna, qui la fixa à son bouclier. Depuis ce jour, c'est sans cesse, que coulent des larmes sur la tête, inanimée, de Méduse.[/c]


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