Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Ma nouvelle vie de dealer


Par : HousseDeRocket
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 28


Publié le 28/12/2008 à 17:14:51 par HousseDeRocket

[ La faible lueur de la lune, qui reflétait un peu partout, éclaira légèrement la silhouette de l'homme en question, je voyais alors que c'était ni Kador, ni Sweetzy... ]



Je vis que l'homme en question portait une veste bleue. Et, grâce à un reflet, je remarquai une bande fluorescente, collée sur son blouson.

C'était un policier. Il était venu se cacher derrière les taules. Il ne devait pas être seul à mon avis.

La police a du être prévenue de l'échange qui allait se dérouler aujourd'hui, et, comme par hasard, je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment.


Qu'allais-je faire ? J'avais oublié le portable dans la voiture, impossible de prévenir Kador et Sweetzy. En plus, je ne pouvais pas me débarrasser d'un flic.

Si je le menaçais, ou pire, si je le tuais, je risquais gros, voire même très gros. Je ne devais donc pas prendre de trop gros risque. Au pire, je peux abandonner Kador et Sweetzy ici, et partir à pied chez moi.

Mais avant ça, il fallait préparer un plan. Si je mettais à courir, j'allais me faire repairé, et si j'étais trop lent, le portable allait sonné, et le policier pourrait appeler des renforts.

La main sur le 9mm, accroupis, me voilà en train de ramper pour me cacher derrière un bâtiment.

Le temps me paraissait bien long, je faisais attention à ne faire aucun bruits, et à ne pas respirer trop fort. Le flic était juste à 2 ou 3 mètres de moi.

Soudain, j'entendis son talkie-walkie sonner. Je n'entendais pas très bien, mais je compris certains mots :

« Appelle aux unités. Les cibles procèdent à l'échange, je répète, les cibles procèdent à l'échange.
- Ok chef. Répondit le policier.
- Tenez vous prêt, on se déploie au signal. Terminé. »

J'avais profité de la discution pour rejoindre ma planque. Maintenant que j'étais assis, et hors de porté, je pouvais voir ce qu'il se passait. Mais au lieu de partir, je décidais de rester.

Après 10 minutes de quasi noir complet, une énorme masse de lumière jailli, arrivant de nulle part. Un peu comme une bombe; en une fraction de seconde, la lumière engloba une immense surface.

Cette lumière provenait des projecteurs de la police, eux mêmes fixés sur les voitures.
Au même moment, les gyrophares et les sirènes se sont allumées. C'était le signal de l'intervention.


Tout ce monde se voyait ainsi révélé, pris en flagrant délit. Un peu comme des cafards, ou des rats, fouillant les détritus et les charognes, et qui fuient à la lumière du jour.

Je voyais tout ça, de loin, en sécurité.
Et j'avais de la chance, car la lumière ne m'atteignait pas, en revanche, la voiture était découverte.

« Putain c'est quoi ce b*rdel ! Dit un des gitans, en levant les bras.
- Main en l'air fils de p*te ! Rétorqua un des flics.
- Je croyais que c'était tranquille ici, vous les italiens, vous nous avez balancés, je vais vous tuer ! Fabrice vas y ! »

Un des gitans sortit une arme de son pantalon et visa un des ritals. Un flic hurla :

« Baisse ton arme si tu veux pas finir en perpét ! »

Le chef des gitans recula de deux pas, et glissa quelques mots à ses hommes de mains. Puis il dit :

« De toute façon on va s'en prendre pour perpét quoiqu'il arrive, alors autant mourir dignement ! »

Et un battement de cils, tous les gitans se cachèrent derrière la voiture et sortir du coffre des mitraillette et des Kalashnikovs. Ils tirèrent alors en direction de la police, tandis que le chef tirait sur les italiens.

Les gitans étaient 3, et les italiens 4, pourtant ceux-ci n'avait pas pris d'arme lourdes, et ils répliquèrent sur les gitans avec de « petit » pistolets mitrailleurs.

La scène semblait sortir tout droit d'un film de ganster ou d'un GTA, pourtant, elle se passait juste devant moi, à à peine 30 ou 40 mètres.

Le bruit était assourdissant, les déflagrations, et les impacts de balles devait s'entendre à des centaines de mètres.

J'entendais de temps à autres siffler les balles qui passaient tout près de moi, et qui me frôlaient. Je dois avouer que ce bruit n'avait rien de très rassurant. Les balles qui fusent sont comme des abeilles qui bourdonnent, sauf que vous ne pouvez pas les voir, juste entendre le cris aigu qu'elles poussent, et le vacarme qu'elles font lorsqu'elles ricochent et percutent des morceaux de férailles.


Je fermais mes yeux. Les mains sur la nuque, recroquevillé sur moi-même. J'essayais de me protéger de cette menace invisible, impossible à affronter. Je priais pour sortir de ce cauchemar au plus vite, et aussi d'en sortir indemne.

Les tirs cessèrent après 5 minutes. Ce fut les plus longues minutes de toute ma vie. J'essuyais les larmes qui coulaient encore mes joues, je sortais mes doigts de mes oreilles, et je relevais la tête pour voir le résultat de l'affrontement.

Tous les « bandits » étaient morts, ou, au mieux, gravement blessés. Les italiens étaient à terre, les roumains étaient troués de balles. Il y eut aussi des blessés côté policier. Un homme, d'environ trente ans était couché sur le ventre, en train d'agoniser, et tentant en vain de se relever, tandis qu'un autre, dans le même état, était probablement déjà mort.

Un des hommes prit un téléphone et appela une ambulance, et à peine 2 minutes après elle arriva.

Le bilan était très lourds : plusieurs morts, au moins 6 ou 7 côtés « méchants » et 1 côté « gentil ». Une seule ambulance ne suffisait pas, alors deux autres véhicules arrivèrent.

Je me demandais où était Kador et Sweetzy. Après quelques minutes, je compris ce qu'il s'était passé : le flic qui été à côté de moi avait repairé deux hommes qui tentait de s'approcher de la zone d'échange, et il se mit à les suivre. Il tenta de les interpeller, au moment où les projecteurs allait s'allumer, mais Sweetzy prit peur, se retourna et visa le policier, qui, tira le premier, le tuant alors sur le coup.

Kador lui s'était rendu, et il avait les menottes aux poignets. Il montait dans un fourgon, regardant une derrière fois dehors. A mon avis il me chercher, mais ne me voyant pas, il se résignât à monter.

Mais la soirée n'était pas finie, je devais maintenant rentrer chez moi.

Direction l'entré de la Z.I., la même que nous prîmes, Kador, moi et Sweetzy il y a à peine 45 minutes.

Je n'arrivais pas à me dire que Sweetzy était mort. Cet espèce de fou venait de quitter ce monde de façon brutal, juste pour de l'argent.


Méritait il la mort ? Je n'en sais rien, mais je pense que personne ne la mérite.

Il devait avoir une famille, ou du moins quelqu'un qui l'aimait, et qui serait surement triste de se mort. Ou peut être pas ? Mon Dieu, comment peut on en arriver là ?


Pourquoi était devenu dealer ? Pour de l'argent ? Pour de la reconnaissance ? Pour la gloire ? Aucune de ces choses ne justifie qu'on puisse mettre sa vie, et celles des autres en péril...

Je pensais à ça durant tout le long trajet qui séparait la ZI de chez moi.

Je dû traverser la cité HLM, et les quartiers ouvriers mal famés. J'avais peur. Peur que quelqu'un me racket ou me tabasse.

Cette soirée était pire que tout, moi qui rêvais de dire adieu à ma vie de dealer, tranquillement et surtout sans douleur. J'étais loin du compte.

En réalité j'étais quand même quand même content que Kador soit arrêté. J'espérais qu'il croupirait pendant de longues années en prison.

Même si moi, dans ma tête, je mettrais du temps à oublier tout ça, je ressentais une légère satisfaction.


Tandis qu'enfin j'arrivais chez moi, et que j'entendais au loin les sirènes des flics et des ambulances, je me demandais si oui ou non je devais aller à la soirée de demain, ou plutôt ce soir (car il était 2h00 du matin).


Je crois que oui, il me fallait au moins ça pour oublier toute cette m*rde, et pour enfin repartir du bon pied, en tirant un trait définitif sur mon passé déjà peu glorieux .


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