Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le prix de l'honneur


Par : para-neuski
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 13 : Rochechouart


Publié le 27/05/2012 à 21:17:09 par para-neuski

Moins d?un mois après cette ? mémorable cuite, nous nous trouvions dans un trou encore plus paumé que Bagnac, Rochechouart ? Enfin, c?est là qu?on allait pour inspecter deux ou trois trucs, parce qu?on logeait a un coin un peu moins paumé ? Saint-Junien ? L?Hôtel de la Gare était un bâtiment fort sympathique, ou on dormait bien ? Le 6 juin 1944, les amerloques débarquent, en Normandie ? Du coup, ces connards de partisans redoublent de vigueur ? Coup sur coup, ici, un officier SS tué, la, une colonne de la Wehrmacht est massacrée, les survivants fusillés ? Cette situation met les nerfs de chacun d?entre nous à rude épreuve ? Bref, c?est le 9 juin que Diekmann m?envoie personnellement à cette réunion de miliciens, à 21h ? C?est à cette réunion que je rencontre Jean Filliol ? Cet homme m?a laissé un sentiment étrange ? Sa conception du nationaliste m?échappait totalement ! Enfin ? Sa première phrase fut « Une Division Allemande vient d?arriver dans la région, elle va faire une opération. » ? Ce regard appuyé sur moi à ce moment fit tous les regards se tourner vers moi ? Malgré cela, je ne pris pas la parole de toute la réunion.
D?ailleurs, cette phrase de Filliol fut la seule que j?entendis, car, pour une raison inexpliquée, j?étais mort de fatigue le 9 juin, alors encore debout, à subir une réunion de miliciens idiots et franchement cons ? Inutile de dire que je dormais, le plus discrètement possible, comme un adolescent essaye de dormir en cours en faisant croire qu?il lit quelque chose ? Callsen, que j?avais désigné pour m?accompagner, lui, hésitait carrément a s?en aller ou à se tirer une balle dans la tête ? Moins sadique et plus rapide que cette interminable réunion ? En réalité, je n?ai pas réussi a si bien dormir que je ne le voulais ?
J?ai donc pensé, réfléchi ? Ces miliciens savaient-ils qu?ils scellaient le destin de dizaines, de centaines, de milliers peut être, de leurs compatriotes ? Ce Filliol savait-il qu?un jour il serait jugé, condamné et puni pour cela ? Et nous, est-ce que nous allons être jugés aussi, par un tribunal capitaliste ou une horde communiste ? Pire, par notre propre régime, qui nous aurait réprouvés, devenus trop incontrôlables ? Non, impossible qu?on ait été réprouvés pour cette raison, c?est juste impossible ? Notre devise n?est-elle pas « Mon Honneur s?appelle Fidélité » ?
Et attention, en disant ce que je dis-là, j?extrapole, parce qu?à l?époque, même si je m?en doutais, je n?imaginais même pas les dégâts qu?allaient causer notre petite sauterie de douze ans ? En fait, est-ce qu?Hitler savait, ce 10 juin 1944, que la guerre était déjà perdue ? Savait-il qu?il serait poussé au suicide par la défaite et la désobéissance de ses généraux ? Car oui, je l?affirme, et je n?en démordrais jamais : la défaite de l?Allemagne est due, une fois de plus, a ces prusso-von-youpins ! Car oui, je n?hésite pas à le dire, même des années après, la plupart des élites militaires du IIIe Reich étaient soit juifs, soit communistes ? Dans tous les cas, des judéo-bolchéviques !
Mais je m?attarde du sujet ? pendant le retour à l?hôtel, Callsen et moi discutions de cette réunion ? Lui non plus ne comprenait pas comment ces hommes pouvaient vendre leurs compatriotes ainsi ? Surtout que Filliol était connu pour avoir monté nombre de groupuscules nationalistes ! Mais, ainsi que je l?ai dit, son sens du nationalisme m?échappe totalement ? Je montai donc me coucher directement, et laissai Callsen faire son rapport a Diekmann ?


Commentaires

Aucun commentaire pour ce chapitre.