Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le prix de l'honneur


Par : para-neuski
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 10 : Hélène


Publié le 27/05/2012 à 10:49:40 par para-neuski

- Max, tu as pris du galon, me dit Hélène, en se levant pour m’embrasser
- En effet, depuis 1939 …
Après que je l’aie embrassé à mon tour, elle me demanda ce que j’avais fait depuis tout ce temps. Je lui répondis simplement que je devais aller me présenter au commandant du camp, et que nous aurions tout le loisir de raconter nos vies après cet entretien. Elle m’indiqua la direction du bureau du commandant … je toquai a la porte … la réponse qui me vint fut un simple « entrez », dit d’une manière qui me rappelait tellement Diekmann qu’il me vint l’envie d’appeler au QG du régiment, qui avait fait mouvement vers Bordeaux d’après la lettre que j’ai reçue de Kreuser, le commandant de la IVè Kompagnie du bataillon, avec qui je m’étais lié à Arcachon.
Quand j’entrai dans le bureau, je trouvais un officier SS, petit mais imposant … Quand il vit mes galons, il me dit simplement :
« Enfin on m’a envoyé un officier pour l’intendance …
- Euh, théoriquement je suis en congé, mais je peux bien vous rendre quelques services pour vous remercier de m’accueillir ici ! Untersturmführer Max Müller, Adjoint au commandant de la IIIè Kompagnie, du Ier Bataillon du Régiment Der Führer, Division SS Das Reich, Hauptsturmführer. A vos ordres.
Il me regarda comme si on lui avait envoyé une femme pour soulever un rocher d’une tonne … Je me dis alors qu’il devait surement être très déçu de ne pas avoir d’officier pour l’intendance … Il me dit alors que ce qui se passait dans le camp était strictement confidentiel, classé « geheime staatssache » d’après lui … Alors il sortit de son tiroir une circulaire, qui m’engageait à ne parler a personne de ce que je verrais ici, excepté une petite liste de personnes qui étaient également au courant … Je la signai rapidement, et lui demandai ce qu’il fallait que je fasse … Il me répondit que pour l’instant il n’y avait rien à faire, que je pouvais prendre congé. Je redescendis donc voir Hélène, qui me proposa une tasse de café noir et bien serré …J’acceptai volontiers, et je m’assis près d’elle, afin de l’aider dans sa tâche, tout en bavardant tranquillement.
En réalité, elle ne disait rien, et me laissait raconter ces presque cinq ans, comme si il ne s’était rien passé de son côté.
Les deux mois que je passai à Dachau furent pour moi des plus salutaires. En effet, au-delà du fait de retrouver mon premier amour en quelque sorte, en plus des tâches d’intendance, les gardes me laissaient souvent exécuter les condamnés. Le 12 mai 1944, je reçus un message de Bagnac, quelque part en France. Diekmann me réclamait de toute urgence. C’est donc avec la même urgence que je rejoignis ma compagnie, a Bagnac, le 14 mai.


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