Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le prix de l'honneur


Par : para-neuski
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 8 : Chapitre VII : Abyssal Alpträume


Publié le 26/05/2012 à 15:00:59 par para-neuski

N’ayant plus de famille en Allemagne, je me fis offrir un congé pour raison de santé. Premièrement, je n’étais pas allé en Bavière depuis un bon bout de temps. Je pris donc le premier train pour Munich, afin d’essayer de voir du pays … Malheureusement, faut croire que le détour par le Protectorat de Bohême-Moravie pour éviter les Alpes a été … utile, ou pas, car rien qu’en arrivant à Munich, je me suis retrouvé dans une gare en ruine. Je décidai de vérifier si toute la ville était dans cet état, ce qui semblait être … plutôt vérifié, car les raids alliés qui sévissaient depuis l’été 43 avaient eu raison de la moitié des maisons de la ville … Enfin, heureusement, il y avait encore un café ouvert. Tant qu’à être au royaume de la bière, autant en profiter ! Lorsque j’en commandais une, ce fut une jolie serveuse en costume traditionnel avec de longs cheveux blonds lui arrivant au milieu du dos, une poitrine imposante (sans doute le costume y était-il pour quelque chose …), la parfaite aryenne en quelque sorte … Mais à ce moment-là, je me demandais si cette fille était la fille du patron ou une simple putain qu’il avait ramassé dans la rue pour servir ses clients … En fait, quand le patron vint lui-même pour me demander des nouvelles du front (chose que je ne pouvais pas lui dire, pour des raisons de secret défense, ou bien parce que je n’en avais strictement rien a foutre en fait), il me demanda simplement comment je trouvais sa fille.
« Euh, elle est très belle, répondis-je, pris de court par cette question.
- Très bien, je vous prépare une chambre ? Me demanda-t’il en souriant.
- Oui, je pense rester un peu, je n’ai jamais séjourné à Munich.
Sur ce, il disparut dans l’escalier qui devait mener aux chambres, avec mon sac sur le dos. Sa fille revînt, et se baissa excessivement pour débarrasser ma table, comme ces putains qu’on peut trouver dans les bordels de Berlin, laissant voir son imposante poitrine par-dessus son décolleté. Quand elle eut fini, elle vint s’asseoir juste devant moi. C’est seulement à ce moment-là que je remarquais que le café était vide, et qu’elle avait fermé les portes. Je me demandais alors ce qui allait se passer, et je compris quand je la vis dégrafer le haut de son costume. Mais mon éternelle chance me sourit à nouveau, car son père descendit pour me dire que ma chambre était prête. Alors je montais me changer. Je décidais de mettre mon uniforme de sortie de la Waffen-SS, pour trancher avec l’uniforme de campagne que je mettais pour les déplacements, afin d’éviter de salir mon bel uniforme de sortie … C’est en mettant ma chemise blanche que je me rendis compte que je n’avais pas eu le temps de mettre mes galons d’Untersurmführer sur ma tunique. Je le fis assez rapidement, et, au moment de descendre, je vis un attroupement de vieux hommes et de vieilles grand-mères qui semblaient bien se porter, tous regroupés au comptoir. L’une d’elle me rappelait vaguement quelque chose, et quand elle s’approcha de moi, j’étais sur de me trouver face à Hauser, le chef de mon escouade a Koursk. Quand elle se présenta, je compris pourquoi j’avais l’impression de la connaitre : ce n’était rien d’autre que la mère de Hauser. C’étaient sans doute ma bande de bras et mes insignes de grade qui l’ont poussée à venir me parler.
« Untersturmführer, me dit-elle, je vois que vous faites partie du régiment Der Führer, connaissez-vous l’Hauptscharführer Max Hauser ?
- Oui, répondis-je simplement, c’était mon chef d’escouade pendant la bataille de Koursk …
- Savez-vous ou il est ? Nous n’avons plus de nouvelles de lui depuis début juillet !
- Madame Hauser, je crois que j’ai une très mauvaise nouvelle à vous annoncer, vous devriez vous assoir …
Dès qu’elle se fut assise, elle se mit à pleurer, et dans ses pleurs je reconnaissais ceux de mon Hauptscharführer …
- Madame Hauser, repris-je, votre fils est mort héroïquement en essayant de me sauver.
Evidemment, je savais qu’il s’agissait de la pire connerie que j’aie jamais dit, car Hauser est mort dans un dernier instant de folie, en chargeant seul six chars russes … Un dernier petage de plomb après avoir assisté à la mort de chacun de ses hommes, un dernier acte héroïque ? En fait, je n’en avais aucune idée moi-même … A cet instant précis, je m’attendais à être traité de tous les noms, ce qui aurait été normal, car je venais de lui dire que c’est pour moi que son fils était mort, et c’était un mensonge … Ultérieurement, j’ai compris que c’est par pur tact que j’ai répondu de cette manière, car je ne voulais pas ternir la mémoire de Max Hauser en disant qu’il est devenu fou à la fin de sa vie ! Dehors, des coups de feu commençaient à claquer. Je sortis, Luger au poing, prêt à tirer s’il le fallait, les clients du café me regardaient d’un air stupéfait, comme si j’étais fou. Au moment où je sortis, j’entendis une voix qui hurlait « venez, ordures bolchéviques, venez me prendre !!! », puis une explosion, et … le trou noir …
Un quart d’heure plus tard, je me réveillais, et tous les clients étaient autour de moi, en train de me hurler de revenir à moi-même, je ne comprenais pas ce qui se passait ! A ce moment, plus de coups de feu, je supposai alors que les Orpos étaient intervenus, et que je m’étais ramassé une balle … comme d’habitude en quelque sorte ! Sauf que je ne ressentais aucune douleur, à part dans l’arrière de mon crâne, comme si on m’avait assommé … Madame Hauser m’expliqua alors : au milieu de notre conversation, je m’étais subitement levé, arme au poing, sans aucune raison, et je suis tombé par terre, inconscient, tout aussi soudainement ... Quand je lui demandais si quelqu’un avait entendu les coups de feu, elle me répondit que non, et que je devais aller me reposer … Naturellement, je mis cet incident sur le compte de la fatigue, et une fois arrivé dans ma chambre, j’eus a peine le temps de retirer ma tunique avant de m’écrouler comme une masse sur mon lit. Cet incident ne pouvait pas simplement être l’effet de la fatigue, car au front de l’Est, il m’était déjà arrivé de ne pas dormir pendant 5 jours consécutifs … Mais jamais d’avoir ce type d’hallucinations et surtout de concrétiser ainsi !!!
Au milieu de mes réflexions ensommeillées, quelqu’un frappa à la porte … je me levais pour ouvrir la porte moi-même, la tête dans le cul, comme on dit en France … Faut croire que ces cinq mois en France m’ont marqués … Bref, j’ouvris cette maudite porte et tombais nez à nez (enfin, nez a sein en fait …) avec la fille du patron … Ma première envie fut de la frapper, encore et encore, mais finalement je décidais de la laisser entrer gentiment … Je ne comprenais rien à ce qu’elle faisait là, poitrine nue, jusqu’à ce qu’elle s’allonge sur mon lit, qu’elle retire sa jupe, et m’expose gentiment ses parties génitales … Personnellement, je n’avais qu’une envie : prendre mon Luger, la frapper à mort, et finir par lui enfoncer cette arme dans la chatte pour finalement lui exploser les entrailles … Mais, c’est quoi ce bordel, pourquoi j’ai envie de tuer tout le monde comme ça ? Plutôt que de la tuer (ce qui m’aurait valu plus d’emmerdes qu’en France !), je décidais de m’habiller tranquillement, comme si de rien n’était, et au moment où j’ajustais ma cravate, je pris ma Schirmmütze, puis je la mis négligemment sur ma tête, comme si je n’étais qu’un vulgaire sergent avec son calot … Quand je compris qu’il incombait à un officier, et encore plus à un officier SS d’être présentable et parfait, je l’inclinais légèrement, pour qu’elle soit parfaitement droite sur ma tête … Le fantasme de l’officier digne et sévère sans doute …
Au moment où je commençais à me diriger vers la porte, je me rendis compte que cette salope étendue sur mon lit se masturbait tranquillement en me regardant, et je me demandais si je n’allais pas réellement la frapper … Je la pris simplement par le bras, sans ménagement, et je la sortis violemment de ma chambre, juste avant de sortir à mon tour, je lui lançais ses vêtements, fermais ma porte, et quand je me tournais vers elle, je vis des larmes, et pire encore, la peur dans ses yeux … Je haussais les sourcils, et je me rendis compte qu’à ce moment, elle s’était faite dessus … Tout ceci ne m’aurait pas dérangé, si elle n’avait pas aussi giclé sur mes bottes, fraichement cirées … Dans un soupir, je descendis et demandais au patron si il avait un torchon, en prétextant avoir renversé de l’eau sur mes bottes … Un coup rapide sur l’une, un autre coup encore plus rapide sur l’autre, et le tour est joué … Prétextant avoir oublié mon arme dans ma chambre, je remontais l’escalier quatre à quatre, pour vérifier si la fille du patron ne s’était pas évanouie … Eh bien non, je la retrouvais simplement dans sa chambre, à pleurer, comme une madeleine, comme on dit en France (il va falloir que je fasse attention à mes influences culturelles, sa risque de ne pas plaire à Diekmann !) … tranquillement, je sortis mon arme de son étui, et je descendis en faisant mine de la charger, tout en mettant la sécurité. Cette fois, ce n’est pas une hallucination qui va m’empêcher de découvrir Munich !


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