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Les chroniques d'Aoflir Tome I, Sagesse


Par : Redfl0
Genre : Fantastique, Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 1


Publié le 11/04/2012 à 20:01:19 par Redfl0

Ce soir, la nuit était calme : si on ne voyait pas les quelques écureuils se déplacer de branche en branche et d'un arbre à l'autre, on aurait pensés que le temps s'était arrêté. Même le vent n'était pas là pour soutenir ce paisible instant de paradis nocturne. La lune éclairait la petite clairière, où, au-devant de celle-ci, se trouvait une petite digue qui s'écoulait silencieusement en aval. L'herbe de la plaine était luxuriante, d'un vert magique accompagné par le blanc de quelques pissenlits dispersés de ci de là comme si elles formaient plusieurs groupes d'une même communauté. Plus loin était regroupés plusieurs arbres formant ainsi la frontière entre la clairière et l’hostile immensité mais néanmoins gracieuse de la forêt, où tous les arbres semblaient composé du même feuillage verdâtre.

De l'autre côté de ce paisible paysage où le temps ne semblait pas avoir d'emprise se trouvait un être vivant allongé de tout son long sur un rocher, observant avec attention le paysage estival. Son regard virait d'un arbre à la coulée d'eau pour finalement revenir à un autre conifère plus grand que le précédent. Ses yeux semblaient analyser le plus fin détail de cet environnent de rêve, presque irréel. Il passait son regard sur la plus petite fleur, le plus petit animal, le plus petit insecte, tout.

Étant complètement plongé dans cet univers féerique, une voix plutôt grave mais douce à la fois le sortit de sa transe et le fit revenir à la réalité. Le temps semblait avoir repris son cours normal. La voix, n'ayant obtenu aucune réponse recommença sa tentative d'appel.
« Aoflir ! Arrête un peu de rêver veux-tu? C'est l'heure du dîner, j'ai fait cuir le cerf qu'on a attrapés ensemble, on va se régaler ! »
En effet le dénommé Aoflir sentit petit à petit un délicieux fumet. Cela sentait la viande fraîchement cuite et prête à être mangée. Cette odeur alléchante lui donna une énorme envie de goûter à ce délicieux met que lui et Balchir avaient attrapés ensemble. C'était la première fois qu'il chassait avec lui, et se fut un franc succès. Aoflir en était fier.

Il se releva et étira chacune de ses pattes les unes après les autres.
Aoflir était en fait un dragon qui n'a jamais su ce qui était advenu de ses parents biologiques. En effet, il fut recueilli dès sa sortie de l’oeuf par un couple d'humain. Il apprit vers 10 ans la vérité sur ces parents, mais il n'était pas triste, plutôt en colère de savoir que ces propres parents avaient ne serait-ce que penser à l'abandonner à ses risques et périls. Que serait-il advenu s'il était né seul? Il enrageait rien qu'en y pensant, mais il a vite oublié cette histoire car cela ne servait à rien de se mettre en colère pour ça. Encore moins pour tracasser ou attrister sa « famille ».

Le jeune dragon était revêtu de magnifiques écailles vertes comme le jade. Elles brillaient de mille feux additionnés avec les reflets de la lune sur son corps. Ses yeux, assortis à lui-même étaient tellement profonds qu'il paraissait possible de se perdre dans ce regard émeraude intense. Ses cornes n'étaient pas très longues : elles allaient à peine plus loin que son petit museau arrondi. La queue de la créature se terminait par une couleur or et assez pointu, sûrement capable d'embrocher un oiseau en plein élan. Sa gueule montrait une longue rangée de dents pointues et acérées, capable de couper un os humain d'un seul coup de mâchoire. On pouvait voir ressortir les canines, plus longue que les autres dents, malgré leur longueurs, elles ne sortaient pas pour autant de sa bouche. La créature portait un collier composé d'un simple ruban rouge qui contrastait avec son corps rayonnant de vert. Le tissus traversait une pièce de fer avec des contours en argent, au centre était gravés des lettres dont les traits étaient plutôt maladroitement dessinés, parfois même ils se courbaient alors qu'il ne le fallait pas. En lisant on pouvait voir qu'il y était écrit : « Aoflir », prénom que ses parents adoptifs choisirent car ce nom leur paraissait noble et puissant. Ce nom signifiait pour eux un intense vent capable de faire face à tous les problèmes qu'elles qu'ils soient, signification qui s'accordait plutôt bien, pour un animal ailé tel qu'un dragon.
Aoflir était moins grande qu'un dragon normal de son âge, ceux qui étaient un désavantage tout comme un avantage pour lui. Malgré sa musculature peu développée qui faisait de lui un dragon plutôt faible au corps à corps, il compensait ce manque de force par une grande vitesse à terre. Le dragon de jade était très vif et doué de réflexes, mais il n'égalait pas ce talent en plein vol. Il n'était pas capable de voler plus d'une heure, sous risque de s'évanouir d'épuisement puis de s'écraser brutalement au sol. Le problème étant qu'il ne pouvait pas pratiquer avec ces frères de races, ce qui rendait l'apprentissage beaucoup plus ardu.

Il s'avança pas à pas vers l'auteur de l'appel.
L'homme en question était plutôt grand pour un humain, se rapprochant des 1m80.
Son visage n'était qu'à de rares endroits ridés, après tout il atteignait à peine les 35 ans. Ses cheveux étaient d'un brun assez commun, ce qui innovait un peu était les cheveux qui partaient à gauche d'un côté, puis flottaient d'un autre. Néanmoins cette coupe avait beau donner au mâle un caractère peu soigneux, cela lui proférait un certain réconfort. Ses yeux marron ressortaient avec les cheveux. Son menton était peu avancé et son nez un peu gros mais pas trop flagrant à la fois. Il était vêtu de simples vêtements en peau de quelconques animaux qu'il avait tué dans son passé antérieur. L'humain été chaussées de sandales de qualité plutôt rudimentaire. Il avait attaché à sa ceinture un poignard d'au moins 10cm de longueur.


Une fois à distance de ses bras, l'homme caressa le crâne d'Aoflir à plusieurs reprises, ce que ce dernier apprécia. Il se laissa faire et cette action continua pendant encore une poignée de secondes avant que Balchir ne retira doucement son bras et finit par déclarer :
« Bon on devrait rentrer maintenant, les autres nous attendent ! »
Alors ils rentrèrent en direction d'une petite cabane en bois. Balchir, sa main gauche sur le majestueux dos du dragon.


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