Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

La mésaventure d'Aliz


Par : PaulAllender
Genre : Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 23 : Tonight in Flames


Publié le 19/08/2013 à 01:19:00 par PaulAllender

Edito : N'ayant pas écrit depuis longtemps (je suis en pleine période de Bac), je vous écrit tout de même un petit chapitre pour me faire pardonner, avec toutes mes excuses, j'essaie de continuer au plus vite, j'ai énormément d'idées à concrétiser auxquelles j'ai bien eu le temps de réfléchir pendant tout le temps où je n'ai pas écrit.
Bonne lecture :)


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Toutes les fautes se payaient un jour, je venais d'en avoir la preuve formelle avec un bel exemple, servi sur un plateau de plomb, comme dirait le saturnien repu... On pourrait la trouver mignonne au premier abord, fragile, sans défense, tant niaise qu'elle était jolie et formée pour son âge ; une fille splendide, qu'on pourrait presque prendre en pitié si on la voyait telle qu'elle se laissait vivre. Resplendissant dans sa maladresse, illuminant les mines maussades autour d'elle de part sa nonchalance et la constante impression qu'elle donnait d'être en permanence sur une autre planète, Schéhérazade était connue dans le lycée pour être la paumée de service, la sécheuse de l'extrême, la schlague par excellence ; l'archétype même de la fille perdue, limite attardée, qui ne se demandait même pas pourquoi elle vivait, ni même pourquoi elle marchait, se contentant de respirer, déglutir, sourire et cligner des yeux, en mettant un pied devant l'autre... Oui, c'est ce que les gens pensaient de Schéhérazade Assan.

En revanche, ce qu'ils savaient moins, c'était que pendant qu'elle séchait les cours, elle ne le faisait pas pour faire du shopping ou se maquiller, du moins pas exactement... Schéhérazade ouvrait usuellement les yeux vers 15h13 (environ), s'allumait une clope, puis elle bullait encore... 17 minutes dans son lit (en moyenne). Ensuite, elle soupirait d'une brise acerbe qui semblait murmurer d'elle même "putain d'merde, faut que j'me lève..." (bien que, la plupart du temps, cette réplique suivait ledit soupir), puis elle s'exécutait - pas au sens propre bien sûr -, se redressant dans son lit à baldaquin, se grattant la tignasse bouclée qui recouvrait son crâne, baîllant longuement sur au moins deux octaves, quand ça n'était pas trois, avant de se diriger vers sa salle de bain, en arrangeant ses sous-vêtements mal positionnés du fait de la nuit agitée qu'elle venait de passer ; une fois de plus.

Trente minutes plus tard, vers 16h, elle sortait de son bain à remous, s'enroulait dans une serviette en lin, séchait ses longs cheveux bouclés, passaient de la crème hydratante sur son corps, soulignaient ses grands yeux verts, oscillant entre l'acide et le bouteille, de khôle, recouvrait ses lèvres d'un rouge du même nom, en réalité rose, s'habillait de la manière la plus sexy et provoquante possible sans que cela soit un appel au viol (si possible...), prenait un rapide petit déjeuner pour rester en forme (et Dieu sait qu'elle en avait besoin), s'arrangeait une dernière fois en s'inspectant méticuleusement de haut en bas dans son grand miroir à bordures en chêne et aux reliures d'or. C'était bon, elle était prête. 16h30. Elle pouvait partir faire ce qu'elle avait à faire. Ainsi, elle retirait les quatre cadenas de sa porte blindée, rechargeait un de ses armes, enfilait une paire de talons, enroulait une écharpe autour de son cou, posait des lunettes de soleil sur son nez et sortait en claquant la porte ; ce rituel recommançait sempiternellement depuis le début de l'année scolaire, et elle semblait s'en accomoder.

Cependant, ce jour là, Schéhérazade s'était réveillée un peu plus tard que d'habitude, et pour cause. La veille, elle était sortie de chez elle à 16h30, comme à son habitude, pour se rendre chez un tatoueur avec lequel elle avait pris contact grâce à ses nombreuses relations ; comme son père dont j'ignorais tout à l'époque, Schéhérazade semblait tremper dans des histoires assez louches, au moins autant que les types avec qui elle couchait, dans le but de leur extorquer quelconque information qui lui serait utile... Et pour son plaisir à elle, aussi. Quelque fois...

*Hôtel de ville.... Hôtel de ville.*

Alors que la voix robotique qui annonçait les stations une à une dans le mètro retentissait avec cette habituelle question/réponse dans le ton employé pour signaler la station actuelle, Schéhérazade, à moitié endormie, repris conscience, se leva de son siège et sortit du wagon dans lequel elle avait voyagé. Elle sortit du métro, du côté du centre Pompidou, en plein coeur de Paris, et se retrouva au pied de la Mairie de Paris, à deux pas de son caroussel.

"Abraxas... C'est par là logiquement..." se disait-elle dans sa tête

Après quelques minutes de trajet - Schéhérazade adorait se promener à pied dans Paris, au moins autant qu'elle avait la flemme de marcher, malheureusement, même si, disait-elle, "elle pourrait ainsi mettre des années à visiter Paris entièrement, lui laissant toujours un nouveau recoin à découvrir", et "qu'entre nous, les transports c'était quand même vachement plus rapide" et le temps, malheureusement, lui filait comme de l'eau entre les doigts - elle arriva dans la petite rue du Cloître Saint Merri, s'y engagea, fit quelques pas, tira une dernière latte sur sa cigarette (qu'elle jeta dans le caniveau) puis elle s'engouffra à l'intérieur du salon de tatouage.



-Bonjour jeune fille. Vous êtes majeure bien sûr ?

Un grand homme d'une quarantaine d'année tenait la caisse à l'entrée, des tatouages plein les bras, des piercings plein les oreilles, les cheveux grisonnants, coiffés en arrière, et des lunettes venait de lui adresser la parole.

-J'ai... rendez-vous.
-Pour... ? répéta-t-il l'air suspicieux
-... Un rendez-vous. répondit-elle sèchement
-T'as un rendez-vous, gamine ? Avec... ? insista-t-il en plissant les yeux
-Ta mère ! lui lança-t-elle au visage, en souriant d'un air angélique, les yeux allumés d'une lueur maléfique.
-Pardon ? Tu peux répéter ? s'étonna l'homme à la caise
-Ah mais j'crois que t'as très bien entendu. acquiesça-t-elle énergiquement
-J'suis pas sûr. Siffla-t-il entre ses dents serrés
-J'ai dit, avec ta mère.
-Tu t'fous d'moi ?
-Non, descends avec moi si tu m'crois pas !

Schéhérazade, sûre d'elle, lança un regard sulfureux au caissier, et se dirigea vers les escaliers en face de la caisse, qu'elle commença à descendere énergiquement, avant d'être prise en chasse par son interlocuteur, bien décidé à ne pas laisser une gamine l'humilier ainsi et tourner dans un salon de tatouage, réservé aux personnes majeures qui plus est.... Comme tout salon de tatouage qui se respectait, en fait. On était pas à Taïwan, après tout.

-Hé ! Reviens ici petite garce !

Arrivée en bas de l'escalier en colimaçon, Schéhérazade découvrit une petite salle d'attente aux canapés noirs, à la décorationt très tape à l'oeil ; de nombreux globes occulaires (sculptures, peintures, affiches) ornaient les murs, donnant à l'endroit un côte sombre et décalé ; quelques mois auparavant, c'était des têtes de morts qui décoraient la boutique. Un comptoir devant une salle aux vitres floues - destinée aux piercings en tous genres, comme en attestaient les modèles plastique d'appareils génitaux percés qui décoraient le mur adjacent à la porte -, des portes battantes derrière lesquelles se déroulaient les séances de tatouages, et un écran de télé, diffusant les oeuvres gravées main à vie sur les peaux de nombreux clients, coincé entre deux ordinateurs achevaient de meubler ce salon.

-Ah ! Te voilà !

J'ai dit que Schéhérazade avait rendez-vous avec un tatoueur louche ? J'ai menti... En réalité, c'était avec une tatoueuse qu'elle avait rendez-vous. La soixante à peine entamée, en forme comme une jeune de vingt ans, fraîche, si l'on pouvait dire, comme une femme de quarante ; Adeline "Adrénaline" Visconelli venait de sortir de la salle de tatouage.

-...Maman ? s'étonna l'homme en caisse
-Oui oui, j'ai rendez-vous avec cette p'tite, on va sortir discuter cinq minutes le temps d'se fumer une clope, dis aux clients que j'suis bientôt d'retour, t's'ras mignon mon p'tit !

Rouge de rage et de honte, il marmonna dans sa barbe et souri jaune quand Schéhérazade lui adressa son plus large sourire en quittant la boutique avec sa mère. Une fois dehors avec celle-ci, toutes deux s'allumèrent une cigarette et commencèrent à discuter.

-Tu sais, quand j'ai tatoué ton père, j'étais loin d'm'imaginer c'qu'il allait devenir... il avait déjà cette lueur dans les yeux quand j'l'ai vu pour la première...
-Franchement... J'm'en fous. Arrêtez de me parler de mon père, toutes ces conneries elles m'intéressent pas, j'préfère être honnête avec vous et nous faire gagner du temps à tous les deux. coupa-t-elle sèchement
-T'es bien la fille d'ton père toi ! ria bruyamment la vieille Adrénaline
Qu'est ce tu veux savoir, hein ?
-On m'a dit que vous aviez réalisé quelques autres tatouages similaires à ceux de mon père. Est-ce vrai ?

A ce moment, le visage de la vieille s'était crispé, s'obscurcissant en instant, comme si tout le sport et les tentatives pour rester jeunes de cette dernière s'étaient annulées en une fraction de seconde.

-... C'est vrai... fit-elle en soufflant la fumée de sa cigarette.
-Bonne réponse. Il y a quatre ans, vous avez réalisé un touage en forme de lion représentant l'étoile Régulus sur le torse d'Alexandre Mark Reese, un taureau représentant l'étoile Aldébaran sur le biceps droit de Karim Malek Djaouri, ainsi qu'un scorpion représentant l'étoile Antarès sur la cheville gauche d'Aliz Cristina Elizabeth Guardiola Bright. Vous me suivez jusque là ? annonça Schéhérazade, inquisitrice
-Oui, c'est la vérité. J'dois dire qu't'es étonnement bien renseignée, cependant...
-Cependant, il en manque un quatrième ; deux poissons, tatoués dans le dos d'un homme dont j'ignore le nom.
-Et je suppose que c'est dans l'espoir de l'apprendre qu't'es venue jusqu'à moi, n'est-ce pas ? soupira-t-elle en se frottant le front
-On peut dire que t'as pas perdu la boule malgré ton âge, mamie. Aller, crache le morceau.
-J'peux pas.
-Pardon ?
-T'as bien entendu. J'peux pas.
-Oh que si tu peux, et même que tu vas le faire, maintenant ! cria-t-elle presque .
-J'te jure, j'peux pas. Si j'raconte ça, j'suis morte !
-Si tu l'racontes pas, t'es morte aussi, alors t'as le choix.

Schéhérazade avait sorti brièvement son arme de son sac à main, juste assez pour que l'adrénaline envahisse les veines de cette vieille peau du même nom.

-Aller, avance, pétasse !

L'entrainant dans une petite ruelle déserte, elle la poussa violemment contre une benne à ordures, contre laquelle elle chuta lourdement, s'étalant au sol au milieu des déchets.

-Je te laisse une dernière chance vieille pute, dis moi le nom de ce salaud ou j'transforme ton putain d'crâne de vieille en passoire, espèce de putain de vieille trainée de merde !

Et elle lançait ses insultes dans un flots saccadé de colère et de mots deversés au rythmes des giffles et coup de pied qu'elle infligeait à cette pauvre vieille dame, dans le but de lui extorquer quelconque information utile. Et pour son plaisir, aussi. La plupart du temps.

-J'compte jusqu'à trois. dit-elle en enfonçant son canon dans la bouche de sa victime, en sang, le visage tuméfié, de nombreuses contusions de part le corps ; et pourtant, elle ne bronchait pas.
-Cherche pas, j'te dirai rien !
-Mais putain, t'es conne ou c'est comment ? T'es prête à crever pour couvrir un enfoiré qui lui aussi te butterait à la première occasion s'il apprenait que tu l'avais balancé ! Qu'est ce qui tourne pas rond dans ta putain d'tête ? Les caprices de l'âge te rendraient donc sénile, vieille bique ? murmura-t-elle dans le creux de son oreille, en arborant son habituel visage de gamine assassine.
-Faut croire. J'viens juste d'un milieu où à l'époque, l'honneur valait quelque chose, souviens toi petite, la parole d'argent, mais le silence d'or.
-Et la crosse de mon putain d'Smith & Wess est en acier, alors si tu veux pas que mon distributeur de pralines t'encastre une friandise dans la mâchoire - c'est pas bon pour les dents, surtout à ton âge grand-mère - j'te conseille de rapidement cracher l'morceau, à moins qu'tu préfères compter tes dents dans tes mains... ou tes mains dans tes dents, comme tu veux hein ! dit-elle en penchant la tête sur le côté en signe d'approbation

Alors que Schéhérazade l'insultait copieusement, Adrénaline avait roulé lourdement sur le côté, se redressant en s'appuyant contre la poubelle, les lèvres enflées, le sang gouttant au coin de celles ci, puis elle s'était allumé une autre cigarette, avant de partir dans une quinte de toux corrosives à laquelle se mêlait quelconque nuée d'hémoglobine quand elle suffoquait, expirant la noirceur accumulée au fin fond de ses poumons depuis des années ; les fumeurs mourraient prématurément, ils le savaient. Mais ce qu'ils ne savaient pas, c'était que les ennemis de Schéhérazade, eux, mourraient encore plus vite. Et quand on cumulait les deux, l'espérance de vie était franchement pas élevée. Enfin, encore moins qu'à la normale...

-Tu peux m'frapper autant qu'tu veux p'tite, j'en ai vu d'autres crois moi, alors vas y, tu peux co...

Sans même avoir eu le temps de finir sa phrase, la victime s'était pris un pénalty en pleine tête, de la part de son bourreau de 15 ans.

-Ferme la, pétasse ! T'sais... fit-elle en s'allumant d'une main, elle aussi, une nouvelle cigarette, soufflant dans celle-ci pour l'allumer, avant d'y tirer une énorme barre, qu'elle recracha en un nuage aussi caustique que son dessein n'était meurtrier et juste à la fois, le tout en braquant toujours sa cible de sa main de libre.
-T'sais, c'est ce gars là, c'Fomhalaut qui a tué mon père, j'en suis sûre, alors, peu importe les obstacles sur ma route, peu importe combien de personne je devrai tuer, qu'importe la morale et les projections de sang, d'ailleurs j'ai sali mes fringues avec ton sang dégueu de vieille trainée, on dirait qu't'as passé un siècle entier dans la rue, s'pèce de clocharde va ! Enfin bref, tout ça pour te dire, tu as le choix, sois tu m'aides, sois tu meurs. Je te laisse 10 secondes pour réfléchir.
-C'est déjà tout réfléchi petite. Tue moi, flingue moi, aller ! C'est si facile... Tu as juste... à appuyer... sur... la gachette !
-Tu m'emmerdes... J'peux pas t'buter, j'ai vraiment besoin de cette info, tu comprends, mamie... Tu aimais mon père, et moi aussi, ce qui fait de nous des proches quoi qu'on en pense. Je n'ai aucune envie de te tuer, vieille dame, mais ça ne me chagrinera nullement de t'ôter la vie. Sois censée vieille peau, parce qu'on crève qu'une fois.
-J'suis condamnée ma p'tite... J'ai un cancer, j'vais d'jà crever, alors, maintenant ou dans deux ans... Quelle importance ? souria-t-elle sa clope entre les dents

Et se disant, Schéhérazade braqua sa victime qui sentait l'acier contre son front, la pression sur le chien pour armer le revolver, mais plus que tout, elle sentait son coeur battre à toute vitesse ; et l'adrénaline envahir son corps.

-Une dernière parole pour la postérité ?
-J'suis désolée ma p'tite, j'peux pas t'aider.... Tu comprendras pourquoi, un jour, et ce jour là, ta conscience te rattrapera, tu t'rappelleras du jour où t'as flingué une vieille innocente que ton père aimait, et réciproquement, simplement pour assouvir ta soif de sang et ta furie vengeresse... Crois-tu qu'il serait fier de toi ? Que tu tues une femme qu'il aimait pour le venger ? Hein ?
-Ferme la. Mon père ne t'aimait pas. Tu n'as été qu'une pute parmis tant d'autres. Tu n'étais rien pour lui, mais tu peux être quelque chose pour lui dans sa mort, chose que tu refuses ; pas étonnant, c'est à cela qu'on reconnait les moins que rien. soupira Schéhérazade en se grattant le nez avec son arme
-Ris tant que tu le peux, mais crois moi, tôt ou tard, le remord te rongera, et à ce moment...

D'un seul coup, un léger sifflement se fit entendre, puis un second, puis un troisième, puis un quatrième. Quatre balles tirées pour une vieille dame. C'était le tarif pour quiconque refusait de l'aider.

-Tôt ou tard... Quelle importance ? souria Schéhérazade avec sa clope entre les dents avant de ranger son arme et de s'enfuir en marchant, impassible, des sirènes de police commençant à se faire entendre au loin.

*Driiiiing*

-C'est trop cool hein ? gloussa-t-elle des étoiles dans les yeux

La sonnerie avait retenti, annonçant la fin de ma première heure de colle avec une psychopathe en puissance. Et alors que je m'étais levé d'un bond, force me fut de me rasseoir instantanément pour ne pas tomber par terre. Non seulement elle racontait cette histoire avec le sourire aux lèvres, riant du début à la fin, insistant bien sur les détails les plus sordides et les plus gores qui soient, mimant et immitant la victime par fois entre deux fou-rires, mais quand elle sortait son téléphone pour illustrer son propos avec des photos prises sur le moment, ça devenait carrément horrible... Du moins trop pour moi. Franchement, ça aurait certainement pu amuser plus d'un pervers, fallait bien dire que la furie avec laquelle elle avait ravagé le visage de cette pauvre bonne femme, les effusions de sang limitées et la quasi-mosaïque d'hématomes presque digne d'un vitrail de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, sans oublier les quatre trous dans son crâne relevaient d'une certaine esthétique du crime, un sens artistique de la mort et de la violence ; pour faire simple, avec un esprit malsain, on aurait presque pu admirer le travail... Et autant vous dire que Schéhérazade en était extrêmement fière. Et alors que j'étais au bord de la nausée, elle referma son livre de maths, se leva, et sorti de la salle en m'adressant un large sourire qui ne transmettait pourtant rien d'autre que de la candeur et de l'innocence pure...

-J'te l'envoie en MMS, j'sais qu'tu kiffes ! A demain, Acehn Salan !

Mais là encore, aussi effroyable que cette histoire puisse paraître, ça n'était là que le début d'une journée qui avait été riches en émotions pour Schéhérazade...


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