Note de la fic : Non notée

Dolof¾nos


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 3 : Survie


Publié le 19/08/2013 à 01:17:38 par Pseudo supprimé

Le soleil tape sur ma peau, chaque membre de mon corps me tirent affreusement, j'ai la bouche sèche. J'entend plusieurs bruits, le vent soufflant dans les feuilles, des oiseaux chantant et un cri d'animal en chasse. Je reconnais ce genre de cri, c'est un fauve ! J'ouvre les yeux à l'instant où je réalise ça et je perd l'équilibre. J'ai le réflexe de me raccrocher à l'endroit où j'étais allongé. Une branche épaisse sur laquelle est ligotée ce qui ressemble à un sac. Je jette un œil autour de moi et constate que je suis dans une forêt. Vu le climat, c'est une forêt tropicale. Je suis à plus de 30 mètres de haut et pend dans le vide, luttant pour ne pas tomber. Le rugissement recommence, plus près cette fois... En dessous de moi. Je jette un regard vers le bas et vois une panthère noire s'approcher nonchalamment de moi, montrant les dents qu'elle cache dans sa bouche. Elle se place juste sous moi, attendant que je lâche, se léchant la patte comme le ferait un simple chaton. La sensation de danger fait battre mon cœur à toute vitesse et l'adrénaline se met à parcourir mon corps, me permettant de remonter sur ma branche. La douleur qui en résulte est incroyablement désagréable, j'ai l'impression que ma peau brûle. Je me rappelle alors de ce qu'il s'est passé. Hyde, Héphaïstos, ce siège de merde et l'autre qui me fout encore KO ! Il m'a largué ici comme une merde ! Mon regard atterrit sur le sac et la curiosité l'emporte sur ma colère. Je rampe doucement, bien qu'il y ai largement la place pour que je n'ai pas à m'en faire. Je défais le nœud et tire le sac, laissant la corde entourer largement la branche. Je l'ouvre et en tire une feuille, sur laquelle est écrit un message à la main.

"Pour être efficace sur le terrain, il faut que tu contemples les plus grands tueurs en action et que tu apprennes à survivre en terrain hostile, voilà pourquoi tu es là. Pendant un mois, tu resteras ici, afin d'apprendre à utiliser tes nouvelles capacités, après ça je viendrais te chercher. Si cela peut t'aider, tu es dans la forêt amazonienne et tout c'est passé en moins de 24h."

L’Amazonie pendant un mois, sérieusement ?! Un claquement de langue agacé résonne dans ma bouche et je met la feuille en boule lorsque je réalise qu'il y a quelque chose d'écrit derrière, je la défroisse.

"PS : Ne meurs pas."

- Mais va te faire enculé connard ! Dis-je en lançant la boulette qui atterrit prêt du félin.

La bête se met à jouer avec avant de la manger. Je fouille le reste du sac et en tire un couteau à cran d'arrêt ainsi que deux cailloux. Je lâche un soufflement désespéré et réfléchis à ma situation lorsque mon estomac me ramène à la réalité, je ne me souviens même pas à quand remonte mon dernier repas. Je met le sac sur mon dos, me lève et essaye de faire attention à mes mouvements avant de balayer la zone du regard. Je remarque des fruits suspendus à un arbre à même pas 50 mètres. Je détache la corde de l'arbre et la met dans le sac, au cas où, avant de chercher un moyen d'accéder aux fruits et vois que ma branche en rejoint d'autres. Je marche avec précaution, je réussi à passer à une branche, puis à une autre que je remonte jusqu'au tronc, tandis que le félin me suis, espérant que je tombe. Je m'accroche au tronc afin de pouvoir poser le pied sur une autre branche en toute sûreté. Je vais jusqu'au bout de la branche et vois que je dois sauter sur deux bons mètres si je veux atteindre les fruits. Je prend des pas d'élan et m’accroupis rapidement afin de voir l'état de mes jambes et la douleur me lance d'un coup, me faisant tomber assis. Je m'adosse au tronc et regarde les fruits, tellement proches mais tellement éloignés. Je me met à masser mes cuisses, calmement pendant une durée indéterminée. À un moment je me relève car la douleur est moins intense et inspire profondément. Je me concentre et me met à courir, l'adrénaline tourbillonne dans mon corps, anesthésiant la douleur durant quelques instants. Arrivé au bout, je pousse de toutes mes forces sur ma jambe droite qui me fait décoller, avant que j'atterrisse avec une roulade maladroite.

Je l'ai fais ! Je lève la tête et vois une dizaine de fruits rose, gros comme un pamplemousse. J'en prend un en main, c'est doux. Je l'amène à mon nez, ça sent bon. Je le croque, c'est sucré. J'en prend plusieurs bouchées, c'est bon et ça remplit le bide. Il ne reste que le noyau avec lequel je joue, le lançant et le rattrapant en regardant autour de moi. Je vais passer un mois entier ici. La panthère rugit, comme pour m'appeler et me dire de tomber. Je la regarde et souris. Je lui lance le noyau de toutes mes forces, en pleine tête, l’énervant et la faisant agir comme un vulgaire chat. Après avoir dévoré quatre autres fruits,j'en prend deux pour plus tard et m'assois contre le tronc afin de pouvoir réfléchir à tête reposée. Peu importe la façon dont je regarde la situation, je suis dans une merde noire. Je lance un regard au félin situé sous moi et le vois la tête posée sur ses pattes avant. Ce serait peut être plus rapide que je saute. Si la chute me tue pas, la panthère s'en chargera... À quoi je pense moi ?! Je secoue la tête vivement et me redresse. J'entend un bruit puissant et en continu pas très loin, sûrement une cascade. Je me dirige vers la source de ce bruit en passant de branche en branche.

Après une bonne vingtaine de minutes, j'arrive au niveau du torrent. Après avoir vérifié qu'aucune bête ne me suit, je descend de l'arbre en me servant des branches comme d'un escalier, avant de sauter lorsque j'arrive à un peu moins de 2 mètres. Je m'avance et me met à quatre pattes, utilisant mes mains comme récipient afin de boire. Je me passe de l'eau sur le visage, lorsque je vois des poissons nager tranquillement dans le court d'eau. Ma main va se loger dans le sac avant d'en tirer le couteau que je lance d'un geste vif et déterminé. La lame a transpercée sa cible, avant de se coincer dans le sable tout en maintenant sa cible. Soudain je prend conscience de ce que je viens de faire et fixe ma main, ne comprenant pas ce qu'il vient de se passer. Je me lève et vais chercher ma proie, que je retire de mon arme. Je coupe une feuille géante et la pose au sol, sur laquelle je dépose mon premier poisson.

Je m'approche du court d'eau et retente l'exploit que je viens de réaliser. Je me concentre, je le regarde, je sens mes sens s'affuter, j'essaye de prévoir ses mouvements, j'expire et touche ma cible en pleine tête. Sa queue se tortille et je vais le chercher. Je continue jusqu'à avoir une dizaine de poissons et m'assois devant mes prises avec une certaine fierté. Je suis extrêmement fatigué, ma tête me fait atrocement souffrir et mon corps reste très faible. J'enroule la feuille contenant mon dîner et la met dans mon sac, tout en gardant mon couteau dans la main. Le soleil commence à se coucher. Je me ramasse des branches sèches et forme un cercle avec des pierres. De petites feuilles viennent accompagner les branches et je sors les deux pierres que m'a laissé Hyde et les regarde. Je les frotte l'une contre l'autre et sans comprendre comment, une étincelle apparaît, enflammant une feuille, sur laquelle je souffle doucement afin que le feu prenne. Je sais faire un feu. Je regarde le feu dévorer ce qui se trouve dans le cercle avant de sortir ma feuille et les poissons. Je prend une branche et embroche l'animal afin de le faire cuire. Une fois que l'odeur pénètre mon nez, je sais que le poisson est prêt et je le dévore de manière à ne pas me brûler. J'en mange quatre autres comme ça lorsque j'entend des craquements ainsi qu'un petit rugissement.

Je me lève d'un bond et met le reste des poissons dans mon sac après les avoir bien enroulés. J'écrase du pied le petit feu et regarde autour de moi. Je me tourne et vois une panthère noire à moins de 100 mètres de moi. Mon couteau dans la main, je me prépare au pire tandis que mon cœur s'accélère. Je regarde sur le côté et vois un arbre à quelques mètres de moi. Il y a une branche sur laquelle je peux monter afin de me mettre hors d'atteinte. J'abaisse lentement mon couteau et le tient de manière inversée avant de me mettre à courir vers l'arbre. Je cours le plus rapidement possible et j'entends le félin respirer lourdement à ma poursuite. Il se rapproche de moi, je cours et prend appui sur l'arbre afin de m'accrocher comme un paresseux. Je pivote de mon mieux mais le fauve réussi à me griffer la jambe. Je recule jusqu'au tronc, apeuré, le couteau en avant, comme pour me protéger. Ma respiration est irrégulière, je tremble, tandis que la bête en dessous de moi rugie et utilise ses griffes afin de déchirer l’écorce de la branche sur laquelle je suis assis. Je me lève difficilement, je suis pris de vertige. Je cherche à me calmer, en vain. Je retire mon sac en tremblant et y met la main afin d'en tirer un poisson. Je le jette loin mais pas trop, afin que la panthère cherche à l'obtenir quand même. Elle part en courant, attirée par le bruit de chute et l'odeur.

Je cherche à faire le vide dans mon esprit et je range le couteau dans le sac. Je tremble toujours. J'inspire et expire en fermant les yeux. Je remet mon sac sur le dos et ouvre les yeux. Je me tourne et prend appui afin d'accéder à une branche plus élevée et plus épaisse. Je m'y hausse difficilement mais ici au moins, je suis hors d'atteinte. Je sors la corde du sac et m'adosse allongé contre le tronc. J'ai besoin de me reposer. Je reste dans cette position afin d'attacher mon torse pour ne pas tomber durant la nuit. Après m'être bien enroulé, je fais un nœud solide, accrochant le sac par la même occasion. Je regarde ma blessure, trois griffures le long de la cuisse, ça saigne pas trop, ça peut atteindre demain. Le sommeil ne mettra pas trop de temps à venir me chercher.

[c]Jour 2[/c]

Le soleil se lève et me réveille par la même occasion. Je suis fatigué et j'ai faim. Je défais la corde qui m'entoure et regarde autour de moi, aucun animal en vue. Ma blessure semble superficielle, je n'ai pas perdu beaucoup de sang. Je range la corde et redescend de l'arbre. Je prend un fruit dans mon sac et me met à le manger tout en me dirigeant vers le court d'eau. Je réalise que mon corps me fait moins mal et que mon esprit est moins embrouillé qu'hier. Je me baigne et procède à un brin de toilettes. Ça dure jusqu'à ce que j'entende un bruit de lutte plus loin. Je me saisis de mon couteau et me rapproche. Je vois au loin deux silhouettes combattre. Je m'approche un peu plus et vois un gorille anormalement grand combattre un crocodile. Le reptile se jette sur son adversaire, essaye de le croquer, mais le gorille l'attrape par le cou et lui cogne le visage comme un marteau. Le crocodile réussit à griffer le bras qui le maintient et fonce d'un bond vers son ennemi qui bloque la mâchoire à l'aide de ses deux mains. Il jette la bête aux dents acérées plus loin avant de l'attraper à deux mains par la queue et de la faire tourner, jusqu’à l'écraser contre un arbre, faisant adopter à son corps les contours de l'arbre. Le reptile ne bouge plus. Le gorille lâche un cri avant de se taper la poitrine et de partir en bombant le torse. Je reste sans voix devant la violence du combat et approche de la carcasse de la bête avant d'en sortir mon couteau et de tailler un morceau dans sa chair. Ça fera un bon repas pour ce soir.

[c] Jour 6 [/c]

Mes douleurs ont disparues, je rebouge comme avant et ma blessure a rapidement cicatrisée, il n'en reste aucune trace. Je réussi plus ou moins à me repérer dans la forêt et j'en apprend tout les jours. Je passe mes journées prêt de la chute de la cascade, aucun animal ne s'y risque et c'est frais. Dans mon reflet à la surface de l'eau, je vois qu'une mèche de cheveux est devenue blanche ou grise, c'est pas très claire. J'ai d'autres préoccupations donc je m'en fais pas. Je marche à la recherche de champignons pour ce soir. À la vue d'un champignon, je peux dire si il est comestible ou non, c'est vachement utile. J'en est déjà une vingtaine, ce sera bien pour accompagner l'oiseau que j'ai tué tout à l'heure. Soudain j'entend un bruit sourd et un cri que je connais trop bien, le gorille !

Je me tourne et le vois avancer à toute vitesse vers moi. Je lâche le champignon que j'ai en main et me met à courir en direction de la cascade. Le courant est fort, si j'y met les pieds, je serais emporté. Je tourne la tête et vois qu'un petit bout de terre continue après la cascade. J'y cours sans réfléchir et réussis à maintenir la distance avec l'animal furieux. J'y suis presque et prévois de sauter. Je sais très bien que je n’atterrirais jamais de l'autre côté mais j'ai au moins le choix, une mort certaine en attendant Mini King Kong ou une chance de ne pas mourir en sautant et en m'écrasant cent mètres plus bas. Le choix est vite fait. J'arrive sur le bout de terre, implore mon corps de tenir le coup et mes jambes de m'envoyer le plus loin possible. Je décolle à plusieurs mètres de hauteur sans comprendre comment, tournant les bras comme si c’était des hélices tel un demeuré. Je vois en dessous de moi les millions de litres d'eau qui s'écoulent, en face de moi, des arbres et des lianes, l'atterrissage va être violent. Je réussi finalement à atterrir de l'autre côté de la cascade après m'être lourdement écrasé par terre, sans trop comprendre ce qui vient de se passer. Je me relève en entendant la bête s'énerver tandis que je souris bêtement, je devrais être mort ! Je me met à rire, faisant des bras d'honneur au gorille ainsi que d'autres provocations enfantines. Soudain ce qu'a dit Hyde dans sa lettre me revient à l'esprit...

Pendant un mois, tu resteras ici, afin d'apprendre à utiliser tes nouvelles capacités.

Il parlait de ça ?! Je veux en avoir le cœur net alors je me tourne vers un arbre assez grand et essaye de jauger sa taille, peut être 50 mètres... Je recule de quelques pas et saute de toutes mes forces. Je décolle et atterris maladroitement 5 mètres plus haut sur une branche. Je regarde en bas, je souris, j'y crois pas. J'essaye à nouveau et arrive plus haut. Je prend confiance et me met alors à sauter de branches en branches, me rattrapant avec facilité grâce à mes bras. Je ris, j'aime le vent qui fouette mon visage et l'adrénaline. Je redeviens un enfant, je cours, je saute et monte partout en lançant des cris de joie.

[c]Jour 15 [/c]

Je commence à savoir gérer mes nouvelles capacités physiques, qui augmentent de jour en jour. Je saute maintenant à plus de 20 mètres, je cours nettement plus vite et j'ai réussi à me laisser tomber de la cascade jusqu'en bas sans mourir, même si la chute a été douloureuse, mon dos s'en souvient encore. Je peux retenir ma respiration sous l'eau plusieurs minutes et je nage plus vite que n'importe quel autre humain normal. J'apprend en regardant les animaux combattre, perché sur un arbre, on fait pas meilleurs profs. Je vois le gorille détruire tout ceux qui osent se mettre sur sa route, crocodiles, anacondas, panthères, singes ou encore d'autres gorilles. Rien ne l'arrête. Je tenterais bien ma chance, mais je sens que je suis pas prêt. Donc en attendant, je profite de la liberté que me procure mes nouvelles aptitudes pour faire ce qui me plaît. Je nage dans le bassin au pied de la cascade et m'amuse à attraper les poissons sous l'eau à l'aide de mon couteau. Bilan du jour : 3 gros poissons capturés. Je sors de l'eau, mes habits trempés et j'enroule les poissons dans une feuille avant de les mettre dans mon sac qui était resté sur la rive. Je vais boire un peu et je croise mon reflet, plus du tiers de mes cheveux est devenu gris.

[c]Jour 27 [/c]

J'ai globalement fais le tour de mes améliorations physiques et en connais à peu près les limites. Je suis pas invincible, mais très endurant, rapide et fort. Mes sens se sont aiguisés et maintenant je vois plus loin et mieux, mon odorat est plus puissant, j'entend mieux et avec plus de précision et lorsque je mange, je capte toutes les saveurs, inutile en combat, mais ça reste agréable. J'ai acquis un nouveau sens aussi, je peux sentir les présences d'autres êtres vivants sur une certaine distance. Pratique dans un endroit comme ça. Aujourd'hui j'ai décidé de confronter le gorille qui règne en maître sur cette forêt. Après avoir bien mangé, je monte au sommet d'un arbre. J'inspire avant de lâcher un puissant cri à en cracher mes poumons. Après quelques secondes, un cri vient faire écho au mien et je sens une présence se rapprocher de moi, il arrive. Je saute de branche en branche jusqu'à arriver au sol.

Il arrive en hurlant, il se saisit d'un épais tronc au sol et me le lance. Je ne bouge pas et le regarde avancer vers moi. Au moment où il est sur le point de me toucher, je le frappe, le faisant exploser en petit bois. La bête s'arrête, voulant comprendre ce qui vient de se passer et se met à hurler en ma direction, tandis que je lui souris. Il fonce à nouveau vers moi et balaye le sol avec son avant-bras, m'envoyant m'écraser contre un arbre qui casse sous l'impact. Je me relève rapidement mais j'ai mal au dos, il revient. Il fonce vers moi en hurlant et je me met à courir vers lui. Je lui place un coup de pied dans l'abdomen avant d'y prendre appui afin que mon pied lèche son menton. Je suis maintenant au dessus de lui et je joins mes pieds afin d’atterrir de tout mon poids sur son visage. Il trébuche et son crâne va s'enfoncer dans le sol. À peine au sol qu'il m'attrape par une cheville et m'écrase lourdement en faisant un arc de cercle. Je suis au sol, j'ai mal, j'ai atterris sur mon épaule. Il relâche sa prise un instant et j'en profite pour faire une roulade en arrière avant de me redresser. J'inspire et le vois se relever à son tour. J'expire et l'enchaîne de coups de poing dans l'abdomen, plus que je ne peux en compter, il titube. J'enchaîne avec un coup de genou dans ce qui lui sert de nez et retombe au sol. Il crie, visiblement frustré, et essaye de m'attraper la tête. Je me saisis de son bras et me sers de son élan et de mon corps comme d'un balancier afin de le faire passer par dessus moi et de le ramener avec violence au sol. Le sol en tremble. Je tire mon couteau de ma ceinture et l’enfonce dans la gorge de l'animal. Je le pivote et sectionne sa trachée. Il crache du sang puis ne bouge plus. Je retire le couteau et l'essuie sur mon pantalon. Je ferme les yeux.

- Merci pour tout. Repose en paix.

Je range le couteau dans ma ceinture et enlève mon sac. J'en prend un fruit écrasé que je mange quand même.

[c] Jour 30 [/c]

On y est, le jour J. Je me lève dès les premiers rayons du soleil et je mange un fruit. Je vais me laver. J'arrive près d'un court d'eau et profite d'être seul pour nager un peu. Je me regarde, j'ai pris en muscle, je me suis beaucoup affuté. Je nage, ça fait du bien. Soudain mon sixième sens m'alerte, une présence incroyablement dangereuse apparaît de nulle part. Je quitte l'eau sur-le-champ et essaye de me faire le plus petit possible. Je récupère mon couteau et me dirige vers la source du danger. Un homme de dos, en train de toucher un arbre. Une chemise blanche et des cheveux blonds. C'est Hyde. Je suis décidé à lui faire payer ses coups en traître et m'approche discrètement jusqu'à arriver à quelques mètres de lui. Alors que j'allais me jeter sur lui, il prend la parole.

- Je savais que tu survivrais.

J'ai encore des efforts à faire au niveau de la discrétion apparemment. Tant pis, je l'aurais une autre fois.

- Dans ta lettre, t'en avais pas l'air si convaincu dis-moi.

Il se tourne vers moi. Il mange une pomme rouge et quelque chose se passe dans son regard, de la surprise peut être.

- Eh bien, il semblerait que le sang démoniaque a bien fait son effet, dit-il avant de croquer à nouveau dans sa pomme.
- Hein ?
- Tes cheveux, dit-il en faisant un cercle avec un doigt au-dessus de sa tête. Ils sont devenus gris.
- Ah ça...

L'assassin regarde mes cheveux d'un air concentré avant de faire un dernier croc dans son fruit.

- J'ai trouvé le nom sous lequel tu vas opérer maintenant, déclare-t-il avant de jeter son trognon. Grey. Ça te va ?
- Grey ? Ouais, c'est un bon nom.
- Bien, dans ce cas... Grey, on rentre.


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