Je me redressai d’un bond, la
respiration haletante.

"Quel con, faut vraiment que j’fasse gaffe… "

J’avais manqué de peu la noyade, heureusement que j’m’étais pas endormi… Je sorti de la baignoire, me séchai et traversai le couloir, vêtue d’une simple serviette. En retournant dans ma chambre, je passai devant la chambre des parents d’Alice, d’où j’entendis des petits cris. Je m’approchai discrètement, la porte était entrouverte.

"Hin, hin, hin "

Arf. Les vieux faisaient l’amour, j’allais pas m’affliger de ce spectacle… Je rentrai donc dans ma chambre, m’asseyant sur ma chaise de bureau, allumant mon PC. Je me mis un petit film marrant pour me changer les idées ; OSS 117 2 : Rio ne réponds plus. Ce film m’avait toujours amusé, et cette fois ne fit pas exception.

"-Je suis flatté d’avoir une secrétaire aussi jolie que vous. 
-… Je ne suis pas votre secrétaire. 
-Et bien vous êtes la secrétaire de qui alors ? 
-Je suis colonel de l’armée Israélienne, et l’idée est que nous travaillons ensemble, d’égal à égal.
-… Ouais, on en reparlera quand il faudra porter quelque chose de lourd.  "

Jean Dujardin était vraiment toujours aussi énorme  !
Marrant, ça faisait longtemps que j’avais pas ri comme ça moi… C’était quand même plaisant de recommencer à s’amuser, surtout après tout ce qui m’était arrivé.

"Je crois que j’ai fait de l’humour Juif. C’est quand ça n’est pas drôle, et que ça n’parle pas d’saucisses ! "

Une fois le film fini, j’éteignis l’ordi et me mis au lit. Demain était un grand jour ; j’allais retourner au lycée, et bizarrement, j’en étais plutôt content au final.
7H. Le réveil sonna. Je l'éteignis, me levai, me douchai, me coiffai, me maquillai, et m'habillai. Débardeur blanc, jean taille basse déchiré aux genoux, ballerines blanches et gilet assorti au jean, fallait faire un effort niveau sape, même si c’était juste un jour comme les autres, en y réfléchissant. 7H40, j'étais dehors, sans prendre de petit déjeuner, me dirigeai vers l'arrêt de bus, commençant à attendre. Le bus arriva assez rapidement, m’emmenant tout aussi vite au lycée. 8H04, j’arrivai devant le lycée, situé en plein cœur de Marseille. Yavait vraiment la masse de monde, au moins 500 élèves étaient déjà rassemblés devant la grille de l’établissement, qui en comptait au total 3500.
La grille s’ouvrit quelques secondes à peine après mon arrivée, permettant à tous les élèves réunis devant le lycée d’y rentrer. Je n’osais même pas bouger et restait planté sur place, tétanisé. Beaucoup de personnes me bousculaient légèrement, mais je n’arrivais pas à faire le moindre mouvement, jusqu’au moment où je fus violemment pris à partie par une grosse fatou…

-Wesheuh, avance, reste pas plantée là !
- …
-Réponds pétasse ! »

J’étais littéralement bloqué, je n’avais pas bougé depuis mon arrivée jusqu’à ce que la fille en question me pousse violemment en arrière, me faisant tomber au sol.

-Tchip, salope va !

Emporté par une poussée d’adrénaline, je me relevai d’un coup, m’approchant d’elle et lui foutant une baffe aller retour qui claqua violemment. Elle se rua vers moi, j’esquivai d’un pas de côté, la faisant tomber par terre de ses 90 kilos (pour ne parler que de la graisse) où elle se vautra la tête la première.

-Pétasse, j’vais t’buter !!!
-Essaie déjà d’te relever, truie bipède 

Elle se remit debout et revint vers moi quand une main se posa sur son épaule et la bloqua.

-Laisse, j’m’en occupe..
-Chéri 
-"Chéri" ? C’est permis à une vache bionique de sortir avec quelqu’un ?  
-Ferme la !

Hoho. Le chéri en question s’approcha de moi, me giflant encore plus fort que ce que j’avais fait à son animal de compagnie. Je tombai sur le cul, la joue rouge et la lèvre ouverte.

-Tu rigoles moins hein, sale p… 

Avant qu’il ait finit sa phrase, une main métisse le saisit à la gorge.

-Et bin alors p’tite tarlouze, on s’en prend à une demoiselle ?  

*PAF CRAK*

D’un violent coup de poing, son assaillant l’avait étalé au sol, assommé, le nez éclaté. Il était totalement immobile, seule sa jambe droite remuait toute seule, c’était carrément flippant. Mon défenseur se retourna et me tendit une main, métisse ; c’était Will, le gars du port !

-Et bah dis donc, on peut dire que tu as un don pour t’attirer des emmerdes… 


-


A peine eus-je ouvert la porte que mon père me lança un

-T'étais où... ?
-...Dehors.
-D'accord. Le dîner t'attends dans la cuisine.
-Ok.

Sans plus de formalités, je roulai dans la cuisine où une assiette de maïs et un steak haché m'attendaient. C'était pas super bon, mais je m'étais habitué à leur cuisine minimaliste. J'engloutis mon repas et sorti de la cuisine, demandant au père de Maxime de m'aider à monter les escaliers.

-Roh t'es chiant hein..
-Ouais, désolé...
-...

Légèrement perturbé, il me porta jusqu'en haut de l'escalier, redescendant pour me rapporter mon fauteuil.

-Merci !
-Pas d'quoi.
-Et encore merci, pour la bouffe, c'était super bon
-...Ouais, tant mieux.
-Bonne nuit p'pa...
-Bonne nuit Max...

C'était vraiment bizarre, pour la première fois en tout ce temps, le père de Maxime avait souri. Je rentrai également dans ma chambre, épuisée, me mit directement au lit, m'endormant, le sourire aux lèvres.
Je me réveillai le lendemain à 11H. Je n'avais toujours pas repris l'école, mon retour au lycée n'étant prévu que dans un bon mois. Cette fois ci, il n'y avait personne à la maison. Habituellement, seul papa était au travail, maman étant mère au foyer y restait. Mais aujourd'hui, ils avaient dus aller à la préfecture, pour régler les formalités concernant la mort de Cassandra. Tant mieux, j'avais la maison de libre, c'était pas mes affaires après tout
Je roulais vers la salle de bain, me faisant couler un bain, escaladant littéralement la baignoire qui se trouvait à hauteur de mon fauteuil. Rapidement lavée, je sortis de la baignoire, me rassis sur mon fauteuil en me séchant à l'aide d'une serviette puis me dirigeais vers ma chambre. J'enfilai un caleçon, un short et un t-shirt puis descendis les escaliers doucement grâce au géniaaaaaal système disposé par le père de Maxime.
Je pris un pain au chocolat sur la table de la cuisine, le mit dans ma bouche, enfilai des claquettes et sortis de la maison, me dirigeant vers la caravane du vieux de l'autre fois. J'y avais pensé toute la nuit, ce mec était quand même assez curieux, j'avais vraiment envie de le revoir.

Alors que j'arrivai devant mon ancienne maison, le vieux était planté exactement à la même place qu(hier, fumant sa pipe.

-La prophétie disait donc vrai...
-..Excusez moi... ?
-Je t'attendais, depuis des années... Je n'ai pas compris qui tu étais hier, mais désormais, j'ai compris...
-Mais je pige rien !
-... TU ES L'ELU !!
-...Pardon ?
-... !

Le vieillard éclata de rire comme un taré, plié en 4, il ria à gorge déployée pendant trente bonnes secondes, avant de se mettre à tousser, manquant de s'étouffer. Une fois sa toux calmée, il se redressa.

-Haha, j'déconne p'tit gars, t'aurais vu ta gueule...
-Hahahahaha, c'est malin...
-Roh, c'est bon, va pas faire la gueule, t'es pas une nana non plus !
-...Nan, bien sûr.
-Et bah alors ! Aller, suis moi, j'suis sûr que t'as envie d'un bon thé !
-J'dis pas non en effet !

Nous nous mîmes donc en route pour sa caravane, le vieux semblait surexcité et heureux comme jamais...


-


-Ouais, il semblerait !

Je saisis la main de Will, qui m'aida à me relever.

-Merci, c'était sympa d'm'avoir aidé !
-Baaah t'inquiètes. Il s'est passé quoi au juste ?!
-Rien... J'me suis embrouillé avec une grosse et son copain a déboulé pour me faire la peau.
-Ah ouais, ça m'étonne pas, cette vache cherche toujours les emmerdes avec tout le monde !
-Et bah, on peut dire que cette fois elle les a trouvées !
-Héhé, j'vois ça !

Nous riions franchement, Will m'avait une fois de plus sauvé la mise, j'avais carrément eu d'la chance !

*-Oh mon Dieu !*

-Aïïïe..
-Qu'est ce qu'il y a ??
-La CPE...
-Qu'est ce qui s'est passé ici ?!!! (">
Vous 4 dans mon bureau !
-Mais madame, David chéri est évanoui
-J'veux pas l'savoir, trainez le jusqu'au bureau et qu'ça saute !
-D'accord d'accord...
-Putain, ça sent pas bon.
-Ah ouais, ça tu l'as dit...

A peine arrivé au lycée, j'avais déjà ds emmerdes avec l'administration... POURQUOI CE GENRE DE CHOSES N'ARRIVAIENT QU'A MOI ????