Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Le jour où je suis devenu prof !


Par : Salmanzare
Genre : Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 16


Publié le 15/05/2010 à 12:52:51 par Salmanzare

- Vous êtes en retard Jack. Très en retard. Vous avez une bonne raison ?
- J'avais un soucis à régler avec une élève.
- Quoi qu'il en soit, je ne peux pas vous donner cette permission, nous n'avons absolument pas le temps de prévoir une excursion au programme.
- Monsieur le directeur, les enfermer dans une classe ne changera rien. Ils ne feront rien de plus. Donnez moi une chance de vous prouver que j'ai raison !
- Le conseil ne donnera jamais son accord pour ça, ces jeunes sont trop dissipés.
- Fermez les yeux pendant un jour, je vous promets qu'il n'y aura pas d'ennuis.
- Je n'ai rien entendu Jack.
- Mais enfin !
- Je répète une fois de plus Jack, je n'ai rien entendu, affirma une fois de plus le directeur en m'adressant un clin d'oeil.

Je regarde le directeur comme un gosse ! Voilà enfin une occasion de changer la donne dans cette école. Je dois créer des liens.

[c]***
[/c]
- Monsieur ?
- Oui ?
- Ca va faire une heure qu'on marche. On est bientôt arrivé ?

Je me retourne et regarde Florent. Comme à son habitude, il râle. D'ailleurs, je ne l'ai pas entendu arrêter une seule fois depuis notre départ.

- Non, nous y sommes enfin.

Je pousse la branche d'un buisson et découvre devant moi une clairière. Au milieu de celle-ci sont planté une dizaine de tentes encadrant un petit feu de camp. Je regarde les élèves froncer les sourcils devant ce spectacle inattendu. Je jubile de mon petit effet de surprise.

- C'est une blague s'exclame Camille ?
- Ce soir, on fait la fête et on apprend à se connaître !
- Mais nos parents sont pas prévenus. Vous pouvez pas faire ça. Faut des autorisations et en plus.
- Y a des bières près du feu.
- Fallait le dire plutôt s'exclame Pierre.

Bien que Pierre soit maintenant calmé, ça ne suffit pas au reste du groupe qui juge cette initiative complètement délirante. Camille pousse un hurlement de terreur en découvrant l'absence de réseau.

- Vous pouvez pas faire ça. Nos parents vont s'inquiéter et vous aurez des ennuis me rétorque Florent.
- C'est très probable mais le temps que ça arrive, j'aurais eu le temps de donner ma leçon du jour.
- J'sais pas si vous êtes fou ou juste un crétin mais faut arrêter d'aller dans votre délire. On vous demande pas d'être un super-héros, juste un prof.
- Quel intérêt de se satisfaire de ce que les gens attendent de nous ?
- Je rentre chez moi.
- Tu ne sais même pas où tu es. Reste avec nous et profite d'un instant de liberté que personne ne pourra te voler.

Florent baisse la tête et crache au sol, l'air dépité, puis s'en va s'asseoir près du feu sans mot dire.

Le même se retrouve à présent en train de chanter à tu-tête torse nu. L'obscurité commence à gagner et les élèves se resserrent peu à peu autour du feu.

- Au fait, je me suis arrangé avec vos parents. Ils ont râlé. Mais bon, j'ai dit qu'on était à 100 KM d'ici. Ils sont pas prêt de vous retrouver.
- Vous êtes malade.
- Bon, je sais que c'est inutile de vous interdire la mixité dans les tentes. Alors je vous dis non tout de même mais j'ai le sommeil très lourd...

Quelques élèves commencent à rire. Puis soudain un coup de feu retentit. Je ris un instant. Puis m'effondre devant les élèves. Le sang commence à maculer ma chemise. Autour de moi, il fait froid à présent.


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