Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le prix de l'honneur


Par : para-neuski
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4 : Drang nach Westen


Publié le 26/02/2012 à 16:53:08 par para-neuski

Dans ce train inconfortable, je fis connaissance avec mes nouveaux soldats. Entre le Rottenführer Aue, le frère de mon ancien mitrailleur décédé, qui commandait les Sturmmann Kramer, Siegfried, Hausser (un neveu de notre cher Obergruppeführer, un vrai petit con, qui semble faire souvent jouer ses relations familiales … faudra que je fasse gaffe a pas qu’il se fasse tuer celui-là …) et Pauler au lance-flamme. De leur côté, les Sturmmann Amsel, Schneider et Eichmann (le frère du chef de l’Amt IV du SD) ainsi que le tireur d’élite major König, de la Heer, qui se tape gentiment l’incruste dans la Waffen-SS étaient commandés par le Unterscharführer Grosse …
Je crois que notre premier exercice sur le sol Français nous a bien montré pourquoi nous étions ici. Pendant que Grosse et Aue s’amusaient à mesurer qui était le meilleur tacticien, avec des balles à blanc bien sûr, et l’assistance de deux groupes de la Heer (appui-feu et assaut, pour compléter le jeu), un civil français vint par ici avec son fusil de chasse et se mit à tirer sur Hausser. Au moment où Hausser se retourna sur le dos, je pris une MP44 sur le tas d’armes opérationnelles au cas où, et je mitraillais le civil. Maria, de son coté, qui avait demandé à être affectée comme médecin a notre escouade se précipita vers Hausser. Heureusement, ce petit abruti avait survécu, et était simplement légèrement touché au pied droit. Quand il fut en état de marcher, Aue et moi l’avons soutenu pour l’amener au QG, tandis que je laissais Grosse mener comme il se doit les représailles nécessaires. Selon son rapport, ils étaient allés dans une maison isolée, avaient sorti toute la famille et les avaient fusillés contre le mur. Pauler n’avait pas résisté, après avoir effectué un pillage en règle de la maison, il l’incendia.
Des actions de ce genre se multiplièrent, si bien que malgré la volonté de réarmement qui avait poussé au retrait de la division, nous perdions un officier par semaine, au moins. En décembre, nous avons été transférés dans le secteur d’Arcachon.
Le 24 décembre, Maria me prit à l’écart des hommes pour m’annoncer une nouvelle plutôt inattendue : elle était enceinte, depuis fin novembre. Après m’être remis de la joie que me procurait cette nouvelle, je lui annonçais la mienne. Diekmann m’avait envoyé voir un médecin psychiatre la veille, après que j’ai décidé de faire passer par les armes toute une famille de civils qui avait commis le simple crime de me regarder avec un air étonné, sans doute n’étaient-ils pas habitués à voir des SS, et franchement j’ai l’impression que j’ai de plus en plus besoin de tuer pour mon équilibre personnel. Ce psychiatre, après m’avoir littéralement emmerdé avec ses questions à la con m’a tout simplement annoncé que j’étais dans un état de choc traumatique prolongé, ou un truc comme ça, et quand je lui dis, Maria m’a dit qu’en fait c’était une sorte de maladie temporaire qui te fait devenir à moitié fou … J’ai pas l’impression d’être devenu fou, toujours est-il que Diekmann a décidé de me promouvoir Untersturmführer grâce à mes « actions de répressions qui ont permis de réduire les effectifs des bandes de partisans » … Il me l’aurait donné pour me faire plaisir je crois que ça n’aurait rien changé … Toujours est-il que maintenant, je prenais la place d’un officier qui s’est fait gracieusement congédier d’un coup de Sten devant son hôtel, au commandement adjoint de la IIIè Kompagnie … Le jour de l’an était marqué par un attentat de plus contre un officier de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, qui a heureusement échoué, et un peloton de Waffen-SS allait être déployé sur la base du volontariat pour fusiller les résistants et ouvrir le feu sur la foule, en guise de représailles, sur demande personnelle du Hautpsturmführer Barbie. Je demandais que mon ancienne escouade constitue le peloton, et que je sois le commandant de ce peloton. Le soir, Diekmann organisa une grande fête pour les officiers et sous-officiers, tandis que les soldats avaient une permission du soir pour aller courir la greluche à Paris. Pendant cette soirée, j’avais réussi à appeler la majorité des concubines ou femmes des officiers, qui arrivèrent juste avant le groupe de prostituées qu’avait demandé Diekmann. Ces demoiselles de joie s’occupèrent d’officiers célibataires, comme Diekmann, ou Kluge, le commandant de la Ière Kompagnie du Ier Bataillon, tandis que les officiers indisponibles dansaient avec leurs femmes ou concubines. Tout le monde avait oublié le travail, plus personne ne pensait aux résistants. Malheureusement, la dure réalité fut vite ramenée à la mémoire des officiers quand deux résistants entrèrent de force dans la salle de bal, et tirèrent dans la foule. Entre autres, je vis Kriest, le commandant de la IIè Kompagnie et sa femme tomber, morts. Pendant que Diekmann et moi sortions nos Luger (promotion oblige, changement de paquetage) j’ouvris le feu sur les résistants. Ils tombèrent en même temps, et je me rendis compte que Maria était tombée également sous les coups de la résistance. Le trajet jusqu’à l’hôpital fût le plus long de ma vie depuis celui jusqu’à la ferme de Koursk. Toutefois, arrivés à l’hôpital, les médecins me dirent que le choix était de sauver ma femme ou sauver mon enfant. Sans hésiter je leur répondis de sauver ma femme. L’angoisse de l’attente dans ce couloir froid fut à son apogée au moment où le médecin arriva, l’air sombre. Ils n’avaient pas pu sauver Maria. A ce moment, je mis la main sur la crosse de mon Luger, détachais la pression de l’étui, mais je sentis une main exercer une pression énorme sur mon poignet : Diekmann me tenait le poignet, et appuyait fort dessus, pour m’intimer de ne pas faire ça. Je lâchais mon arme, Diekmann me lâcha, et je ne puis m’empêcher de frapper le médecin au visage. Le sang gicla de son nez, et le choc produit un horrible craquement se fit entendre. Tandis que les autres médecins l’aidaient à se relever, Diekmann me plaqua contre le mur et me hurla de me calmer, et je sentis a son regard que si je bougeais, j’allais passer par les armes, ou pire, être déshonoré … Quand je fus calmé, Diekmann me lâcha, et, se tournant vers le médecin, lui plaça un coup de bottes dans la mâchoire, et ordonna a son ordonnance de faire fusiller les médecins, en guise de représailles pour le décès d’une infirmière SS. L’ordonnance apportait justement la réponse du chef de la Gestapo de Lyon, le Hauptsturmführer Klaus Barbie, qui avait été la cible d’un attentat le matin même, mais que celui de ce soir m’avait fait oublier. Il acceptait qu’à titre exceptionnel, ma section soit détachée à Lyon et que je vienne pour la commander. Cette nouvelle m’emplit de joie, car je n’avais qu’une envie : prendre un fusil et tuer le monde entier !
Dès le lendemain, la section et moi partions par train d’Arcachon à Lyon. Je ne faisais que rêver du moment où j’appuierais sur la gâchette pour tirer sur ces foutus civils français ! Il y avait un gros bourgeois chauve, en costume noir, qui me dévisageait depuis le début du voyage, et quand je me levais pour aller aux toilettes, cet homme me suivit. Il attendait devant la porte, alors je le pris par le col pour l’entrainer avec moi aux WC, avec le luger sorti, que je braquais sous son menton graisseux. Quand je lui demandais pourquoi il me suivait, il se pissa littéralement dessus, et son urine éclaboussa mes bottes cirées. Je lui plaçais une droite correcte sur la mâchoire, et il s’étala sur la cuvette des WC. Au moment où je pointais le canon de mon Luger vers sa tête, il se mit à crier :
« Pitié monsieur le SS !! Je n’ai rien fait de mal, je ne sais même pas que vous êtes là pour …
- Excusez-moi, je n’ai pas bien compris ce que vous venez de dire, vous pouvez répéter ?
- Je ne sais même pas qui vous êtes !!
Un coup de feu claqua. Je pensais que j’allais me prendre une sévère amende de la SNCF, rien que pour le nettoyage, car le sang et la cervelle avaient éclaboussé les murs, et mes bottes. A ce moment-là, je compris que je ferais mieux de les nettoyer avant l’arrivée a Lyon.


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